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Manœuvres euthanasiques

Le lobby de l’euthanasie ADMD (association pour le croit de mourir dans la dignité) est en train de réaliser avec l’affaire Chantal Sébire une opération beaucoup plus efficace qu’avec l’affaire Humbert. La manipulation est la même, le soutien médiatique aussi, mais l’ADMD a réussi cette fois à ouvrir une porte au plus haut niveau.

Cela n’est pas sans rapport avec le fait que l’ADMD a obtenu de Xavier Bertrand, en 2006, « l’agrément lui permettant de siéger dans les hôpitaux comme association représentant des usagers » (sic), comme elle s’en vante dans une pleine page de publicité publiée par Le Monde, et à la campagne de propagande par cartes postales envoyées aux parlementaires depuis janvier, tandis que les militants de l’euthanasie parcouraient les marchés pour faire signer une pétition. Tel est le contexte dans lequel a été montée l’opération Chantal Sébire.

La pauvre femme, retrouvée morte hier à son domicile, avait demandé à la justice le droit de recourir à l’euthanasie. Elle était représentée par un avocat qui n’est autre que le chef du service juridique de l’ADMD. Elle n’avait aucune chance d’obtenir satisfaction, mais il s’agissait essentiellement d’une opération de communication. On aura remarqué toutefois que le jugement souligne lourdement qu’il n’est pas possible de faire droit à la requête de Chantal Sébire « en l’état de la législation française ».

Il faut donc modifier la loi. Et tel est le sentiment qui désormais s’impose.

Mardi, l’Ordre des médecins faisait savoir qu’il entendait « participer activement aux débats qui seraient engagés dans les prochaines semaines et contribuera à l‘éventuelle évolution législative qui en découlerait », évoquant une « assistance médicale à la mort délibérée ».

Hier, Nicolas Sarkozy a fait venir à l’Elysée le médecin de Chantal Sébire, un militant de l’euthanasie, naturellement, qui fait savoir qu’il est « urgent de légiférer ». Le médecin a déposé le dossier médical de Chantal Sébire auprès du conseiller de Sarkozy pour les affaires de santé.

Le jour même, deux membres du gouvernement, Bernard Kouchner et Nadine Morano, rappelaient leur position favorable à l’euthanasie.

Dans le même temps, François Fillon chargeait Jean Leonetti, auteur de la loi de 2005 sur la « fin de vie », d’une mission d’évaluation de sa loi, afin de faire des propositions « pour remédier à la méconnaissance ou la mauvaise application des textes et éventuellement à l’insuffisance de la législation ». Et il est précisé qu’un « débat pourrait s’ouvrir sur ce sujet à l’occasion du vote des lois de bioéthique ».

Le même jour, le groupe PS de l’Assemblée nationale a annoncé la création d’un groupe de travail, afin de déposer dans les mois à venir un texte de loi, car des cas comme celui de Chantal Sébire « obligent le législateur à réfléchir sans tabou au droit pour un malade incurable de choisir sa mort ».

Et Marie Humbert « appelle les citoyens à écrire à Carla Bruni-Sarkozy », « en espérant qu’une femme et une mère saura mieux comprendre les souffrances inutiles infligées à des patients qui ne le souhaitent pas », pour qu’elle obtienne de son mari qu’il se prononce en faveur d’une « exception d’euthanasie ».

L’ADMD a donc réussi, à partir du cas dramatique de Chantal Sébire, à mettre en marche pour de bon la machine infernale qui légalisera l’euthanasie en France comme elle l’est en Belgique et aux Pays-Bas.

Rappelons que 95% des personnes en fin de vie qui réclament l’euthanasie abandonnent cette demande lorsqu’ils bénéficient de soins palliatifs. Et subsidiairement que tout médecin s’engage par serment à ne pas délivrer de substances létales.

Hier, Judas a vendu celui qui est la Vie.

Aujourd'hui, la Vie se donne en nourriture.

Demain, la Vie affronte la mort.

Commentaires

  • La société létale, devrait exiger que les enfants à naître donnent leurs consentements à leur existences. Ce serait là le parfait droit de l'homme.

    Pour rire un peu les partisans de la mort donnée, se présentant comme des "usagers des hôpitaux", me font penser à cette personne dont l'habitation voisinait un cimetière et qui disait "Mes voisins, je suis en froid avec, eux. On ne se parle plus." On vient dans les hôpitaux pour vivre et guérir, eux ils vont dans les hôpitaux pour donner la mort et les morts ne les contrediront pas.

    Heureusement, pour sortir de la folie ambiante, nous avons la religion qui nous montre le nord. Parce que la société létale a perdu le nord.

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