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La franc-maçonnerie envoie un avertissement à Nicolas Sarkozy

Lorsque les frères ennemis des loges maçonniques publient un communiqué commun, c’est que l’affaire est grave. La dernière fois qu’ils s’étaient ainsi réunis, c’était le 6 avril 2005, pour dénoncer « la contradiction entre le peu d'éclat de la commémoration de la loi de 1905 et la participation des plus hautes autorités de l'Etat » aux célébrations autour de la mort de Jean Paul II, soulignant que « l'amalgame entre le statut de chef religieux et de chef d'Etat du Pape permet de renouer avec des traditions antérieures à la République ».

Aujourd’hui, le Grand Orient de France, le Droit humain, la Grand Loge féminine de France, la Loge nationale française, la Grande Loge mixte universelle, la Grande Loge mixte de France et la Grande Loge féminine de Memphis se réunissent pour condamner ensemble les propos de Nicolas Sarkozy à Rome sur la morale et la transmission des valeurs : « Ces interprétations du président de la République sont contraires aux fondements de notre Pacte Républicain ».

Elles condamnent également ses propos sur la « laïcité positive ».

Enfin, elles « prennent acte » des propos de Nicolas Sarkozy au Grand Maître du Grand Orient « assurant que la loi de 1905 ne serait pas modifiée », ajoutant : « Si des aménagements techniques paraissent envisagés, ces obédiences maçonniques tiennent à faire savoir qu’elles seront très vigilantes, quant au contenu de ceux-ci. »

Commentaires

  • De quoi la Franc-maçonnerie se mêle-t-elle ?
    À lire leurs déclarations, il est clair que ces personnes se placent au-dessus de l’état et donc d peuple !
    Belle notion de fraternité et d’égalité

  • Bien vu, roland, ils se placent effectivement au-dessus du peuple à qui ils veulent imposer leur philosophie.

  • Voici un bref résumé de ce qu’est le Grand Orient vu par lui-même. On en retiendra sa revendication d’être la conscience de la République : elle est donc au-dessus des institutions. En fait elle se substitue à la loi morale naturelle qui devrait être la référence des lois.

    La Franc-maçonnerie moderne est un produit du siècle des Lumières. Elle est issue de la transformation, à partir de 1645, d’une vieille société de métier en une association de rencontres et de débats. La première Grande Loge se forme à Londres, alors « capitale » des idées philosophiques, en 1717. Ces nouvelles loges s’implantent en France au milieu des années 1720. Au XVIIIe siècle elles sont, par leurs idées et leurs pratiques, un vecteur de diffusion de la philosophie des Lumières. Mais, par le symbolisme et les rituels qu’elles mettent en oeuvre, elles influencent aussi le monde des arts et des lettres. A partir de 1815, la Franc-maçonnerie française passe de la philanthropie à l’intérêt pour les questions sociales… et politiques. Certaines loges sont ainsi liées au socialisme « utopique ». Dans la deuxième moitié du XIXe siècle, elle devient la base arrière du « parti républicain » et contribue fortement à l’installation et à l’enracinement de la Troisième République. Entre 1880 et 1914, elle joue un rôle majeur dans la promulgation des grandes mesures qui transforme la France en une démocratie moderne comme les lois sur l’école, la protection sociale et la laïcisation de l’état. Dans l’entre-deux-guerres, tout en redécouvrant son patrimoine symbolique, elle se veut une conscience de la République et une force à son service. Ainsi, pendant l’Occupation, les Francsmaçons participent activement à la mise en place des premiers réseaux de Résistance. Après un réveil difficile à la Libération et dans les années 1950-1960, elle suscite depuis quelques décennies un intérêt nouveau et connaît une forte croissance. De nos jours, selon des modalités nouvelles et d’ailleurs diverses, elle essaye de porter dans le monde qui émerge son message humaniste, initiatique et fraternel.

  • Finalement, la Franc-maçonnerie n'est qu'une "nouvelle église", qui veut prendre la place de l'église catholique romaine.

    A la différence du christianisme, elle place l'homme au centre de sa conscience, et non Dieu. C'est les droits de l'homme plutôt que les dix commandements.

    D'où les luttes implacables contre l'Eglise, on le voit avec cet avertissement !

    J'ai la sensation que la France est à la croisée des chemins : Franc-maçonnerie humaniste anti-chrétienne d'un côté, et, reconnaissons-le, qui dispose du pouvoir, Chrétienté globalement en mauvaise forme et nouveaux venus musulmans, croyants et hostiles de l'autre, bref, que va-t-il se passer dans les prochaines décennies ?

  • @ Y D

    L'origine de la franc-maçonnerie est un peu plus complexe et mériterait d'être expliqué car de ses origines, il découle des courants très différents.

    L’origine première est gnostique et catholique.
    Au XVIIe siècle, les loges sont encore issues des loges des corporations de maçons qui ont pour saints patrons les “quatuor coronati” de la Légende Dorée de Jacques de Voragine (1228-1298). Ce détail est important puisque la base de la symbolique maçonnique est fondée sur l’illustration de leur martyr avec la légende d’Hiram.
    Cependant au XVIIe siècle, les loges de maçons, lieux de débats d’idées, vont accepter progressivement des non-maçons dits “maçons acceptés” qui deviendront rapidement majoritaires dans les loges. C’est cette version donnera la maçonnerie spéculative ou symbolique du XVIIIe siècle qui se répandra en Europe. On parle de spéculative ou symbolique en opposition à son ancêtre dite opérationnelle ou (les vrais maçons qui opéraient manuellement).
    En 1702, la loge se Saint-Paul de Londres édicte les premières règles affirmant que les loges ne sont plus réservées aux ouvriers constructeurs (les loges restent cependant exclusivement masculines).

    Le 24 juin 1717, les membres de 4 loges londoniennes fondent la Grande Loge de Londres. Dés cette époque d’autres loges anglaises refusent ce centralisme (la loge d’York ou la Grande Loge des anciens maçons) les anciens reprochant à la Grande Loge de Londres d’avoir déchristianisé le rituel maçonnique et de l’avoir détaché de ses origine “opérationnelles”. Ce schisme durera jusqu’en 1813 année de réconciliation.

    Il y a donc dés l’origine deux tendances fortes, la gnostique et l’agnostique qui se dessinent.

    En 1738, naît le Grande Loge de France (Catholique) bien que la trace des premières loges en France remonte à 1688 avec les loges écossaises (voir les Jacobites). Ces premières loges sont parisiennes. C’est seulement en 1773 qu’apparaît une obédience rivale, le Grand Orient.
    Sa création résulte d’une scission au sein de la Grande Loge pour des questions d’autorité (les vénérables maîtres refusent des élections démocratiques internes qui leur feraient perdre leurs charges, achetées sous l’ancien régime. Le grand maître du Grand Orient ne sera autre que Louis-Philippe, duc de Chartres, puis d’Orléans, Philippe égalité en 1992.
    La Franc-maçonnerie Française sera déiste pendant le XVIIIe siècle même si dés 1738 Clément XII excommunie les maçons (re-excommunication en 1751).

    Il est plus facile de connaître l’histoire de la FM au XIXe siècle. Cependant, il faut savoir que le Grand Orient de France n’est pas reconnu par la Grande Loge de Londres (maison-mère) pour son agnosticisme.
    Le Grand Orient et les loges (surtout féminines) qui gravitent autour n’ont rien à voir avec la Maçonnerie anglo-saxonne.

  • @ YD

    J'avais bien noté que l'historique donné était bien la vision du Grand Orient, ce qui n'est évidement pas forcément la vérité.

  • @ Ysengrin,

    La franc-maçonnerie se veut une super église au-dessus de toutes les religions. Elle interdit donc à l'Eglise d'enseigner, surtout la morale qu'elle veut "émancipée". Elle est donc opposée à la liberté religieuse.

    Cependant les droits de l'homme et la liberté religieuse s'opposent à la franc-maçonnerie qui fait semblant de les reconnaître, mais qui leur est en fait très hostile (que l'on songe à ses filles les Ière et IIIème républiques, à son autre fille : la révolution russe et tous les mouvements marxistes).

    Il n'y a pas opposition entre droit de l'homme et dix commandements qui sont les deux faces d'une même morale.

    Je reconnais dans votre argumentation les idées de nos amis admirateurs de Mgr Lefebvre. J'ai longtemps partagé ces erreurs. Mais sachez que, selon moi, ils se fourvoient dans un combat à contre-sens, à la grande joie de la FM.

  • Désolé pour les coquilles, je vous redonne une version plus lisible.

    L'origine de la franc-maçonnerie est un peu plus complexe et mériterait d'être expliqué car, de ses origines, il découle des courants très différents.

    L’origine première est gnostique et catholique.

    Au XVIIe siècle, les loges sont encore issues des loges des corporations de maçons qui ont pour saints patrons les “quatuor coronati” "Les 4 couronnés" de la Légende Dorée de Jacques de Voragine (1228-1298). Ce détail est important puisque la base de la symbolique maçonnique est fondée sur l’illustration de leur martyr avec la légende d’Hiram.

    Cependant, au XVIIe siècle, les loges de maçons, lieux de débats d’idées, vont accepter progressivement des non-maçons, dits “maçons acceptés”, qui deviendront rapidement majoritaires dans les loges.
    C’est cette version dite “maçonnerie spéculative” ou “symbolique” qui au XVIIIe siècle se répandra en Europe. On parle de “spéculative” ou “symbolique” en opposition à son ancêtre dite “opérationnelle” (les vrais maçons qui “opéraient” manuellement).

    En 1702, la loge de Saint-Paul de Londres édicte les premières règles affirmant que les loges ne sont plus réservées aux ouvriers constructeurs (les loges restent cependant exclusivement masculines).

    Le 24 juin 1717, les membres de 4 loges londoniennes fondent la Grande Loge de Londres. Dés cette époque d’autres loges anglaises refusent ce centralisme (la loge d’York ou la Grande Loge des anciens maçons). Les anciens reprochant à la Grande Loge de Londres d’avoir déchristianisé le rituel maçonnique et de l’avoir détaché de ses origines “opérationnelles”. Ce schisme durera jusqu’en 1813 année de réconciliation (pour les loges issues des loges anglo-saxonnes).

    Il y a donc dés l’origine deux tendances fortes, la gnostique et l’agnostique qui se dessinent.

    En 1738, naît le Grande Loge de France (Catholique) bien que la trace des premières loges en France remonte à 1688 avec les loges écossaises (voir les Jacobites). Ces premières loges sont parisiennes. C’est seulement en 1773 qu’apparaît une obédience rivale, le Grand Orient.
    Sa création résulte d’une scission au sein de la Grande Loge pour des questions d’autorité (les vénérables maîtres refusent des élections démocratiques internes qui leur feraient perdre leurs charges, qui, sous l’ancien régime, étaient alors achetées). Le grand maître du Grand Orient ne sera autre que Louis-Philippe, duc de Chartres, puis d’Orléans, puis Philippe égalité en 1992.
    La Franc-maçonnerie Française sera déiste pendant le XVIIIe siècle ce qui n’empêche pas, dés 1738, Clément XII d’excommunier les maçons (re-excommunication en 1751).

    Il est plus facile de connaître l’histoire de la FM au XIXe siècle. Cependant, il faut savoir que le Grand Orient de France n’est pas reconnu par la Grande Loge de Londres (maison-mère) pour son agnosticisme.
    Le Grand Orient et les loges (surtout féminines) qui gravitent autour n’ont rien à voir avec la véritable Maçonnerie anglo-saxonne (Voir les USA et sa Constitution par exemple).

  • Cher Denis Merlin,

    Je veux bien faire un effort, et considérer que les droits de l'homme sont, disons une version modernisée des dix commandements, et, d'une manière plus large, des enseignements de l'Eglise.

    Il n'en demeure pas moins qu'ils éjectent totalement Dieu de la conscience humaine, et que donc, à ce titre, ils ne représentent qu'une version amoindrie et bancale des dix commandements.

    La vraie question devrait être finalement : Que peut-on reprocher aux dix commandements, ainsi qu'aux enseignements de l'Eglise ? en quoi méritaient-ils d'être "accomplis" par les droits de l'homme ?

    Je suis catholique (tout court, sans épithète traditionnaliste ou pire, intégriste, par opposition aux catholiques modernistes), et, sans en être un fanatique et un inconditionnel, je respecte Mgr Lefebvre pour son oeuvre, son courage dans son combat dans l'histoire agitée de l'Eglise des années 70-80.

    De toute façon, nous sommes d'accord, je pense, sur un point : la FM représente une menace, un pouvoir occulte totalitaire qui se veut la direction de la morale et conscience humaine, et doit, à ce titre, être combattue.

    Bien à vous.

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