Le ministre britannique de l’Intérieur, Mlle Jacqui Smith, a expliqué qu’il ne fallait plus parler de terrorisme islamique, parce que ces extrémistes ont un comportement contraire à leur foi. Il faut donc parler d’« activités anti-islamiques ». Sic. Et elle a plusieurs fois employé cette expression dans son premier discours sur ce... phénomène. Tandis qu’à son ministère des responsables de la sécurité expliquent doctement que telle est en effet la nouvelle doctrine, car faire un lien entre islam et terrorisme c’est mettre de l’huile sur le feu...
François Desouche rappelle opportunément les trois slogans du gouvernement de Big Brother : la guerre c’est la paix, la liberté c’est l’esclavage, l’ignorance c’est la force. En résumé, le mensonge c’est la vérité.
D’autre part, dans une interview au Sunday Times, Jacqui Smith a déclaré qu’elle aurait peur de se promener la nuit dans les rues de Londres. On lui demande d’abord si elle se sentirait en sécurité dans le quartier « populaire » de Hackney. Elle répond : « Non, mais je crois que je ne l'ai jamais fait. Je n'aurai jamais à faire cela de toute ma vie... Je ne pense pas que les gens le font, n'est-ce-pas ? », A la même question sur les quartiers huppés de Kensington et Chelsea, elle répond : « Je ne m'y promènerais pas la nuit. J'ai la chance de ne pas avoir à le faire. »
« Les ministres de l'Intérieur sont censés instiller la peur dans le cœur des criminels et non pas se tapir derrière les rideaux », commente le journal.
Cela s’applique tout autant à l’invention de l’expression « activités anti-islamiques » pour désigner le terrorisme islamiste.
Commentaires
Ca me rappelle Charles Maurras qui tenait à traiter l´Eglise comme elle se définit et non comme son absence de foi la voyait. Ce ministre serait plutôt du genre de nos médias et politiques qui parlent de la droite nationale comme elle l´imagine. C´est tellement plus pratique !
Le lavage de cerveau le plus efficace consiste à pervertir le sens des mots pour aboutir à la destruction du langage. Cette demoiselle s’y attèle consciencieusement.
La novlangue existe depuis longtemps. Ce n’est pas une nouveauté.
Le coup du “ point de détail” de l’histoire est du même registre. Tout le discours gauchiste n’est qu’une perversion des mots !
@ Lapinos,
Je vous l’accorde l’usage du détournement des mots est à droite comme à gauche. Cependant vous ne m’ôterez l’idée que la gauche est la championne de la dialectique emberlificotée !
Par principe la Droite, la vraie, a toujours appeler un chat un chat et si l’on trouve des François Desouche ce n’est hélas que forcé et contraint d’utiliser les armes qu’il nous reste pour nous défendre !
Je laisse aux anglo-saxons leur novlangue. Je m’occupe déjà de la “notre”.
L’Histoire n’est faite que d’une succession de détails. Lorsque les mots sont détournés de leurs sens, ce n’est jamais innocents. C’est comme les personnes qui parlent des gros mots. Cela n’existe pas. Les mots sont ce qu’ils sont. Et s’ils n’étaient pas « bons », ils ne figureraient pas dans les dictionnaires. Ce sont les esprits qui sont mal tournés et non les mots !
La novlangue n’est donc pas un problème puisqu’elle n’existe pas en réalité.
Il n’y a seulement des esprits débiles (dans le sens premier du mot, il va de soi).
« La droite pervertit tout autant les mots » : pas d’accord, lapinos : la droite dont vous parlez, c’est la fausse droite (UMP, Modem,…). Les vrais gens de droite respectent la langue qu’ils parlent, et aussi leurs interlocuteurs, ce qui est pareil. Ils ne se reconnaissent pas dans cette fausse droite.