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Le Grand Orient... comme Bayrou

Suite au discours de Nicolas Sarkozy à Saint-Jean de Latran, le Grand Orient de France exprime son « inquiétude face à toute volonté de présenter le fait religieux comme constitutif de l’identité politique et citoyenne, ce qui pourrait entraîner une sérieuse inflexion du modèle républicain français ».

« Si l’Histoire a fait de la France “la fille aînée de l’Eglise“, en revanche la République a su opérer une émancipation salvatrice vis-à-vis du religieux en forgeant souvent avec difficulté le concept de laïcité », poursuit le Grand Orient, appelant « tous les hommes de progrès à rester plus que jamais vigilants face à une réforme de la loi de 1905 qui représenterait un véritable danger pour la République ».

La similitude avec les propos de François Bayrou, hier dans Le Figaro, est frappante...

« En lisant vos propos, on avait vraiment l'impression de lire l'interview de rentrée d'un ponte du Grand Orient de France... », écrivait hier David Fontey à l'intention de Bayrou...

Sur ce sujet, j'invite aussi à lire le remarqubale commentaire d'"Antoine" à ma note sur Bayrou.

Commentaires

  • Ils ont aussi pris le temps de répondre...

  • Bayrou a totalement raison, tout comme le Grand Orient.

    Ce qui vous gène davantage encore que leurs propos, si j'ai bien compris, c'est le fait que l'Islam ne soit pas explicitement dénoncé comme ennemi de la laïcité.

    Il apparaît clairement cependant que l’Islam n’est pas la seule religion qui souhaiterait la fin de la laïcité, à ce propos la note de David Fontey est édifiante, et certains propos du Pape vont également dans ce sens.

    Notons également que lorsque l’on défend la laïcité, on se voit traiter avec mépris de « laïcard », ou d’intégriste de l’athéisme, par des croyants qui se défendent bien sûr de toute velléité d’imposer leurs convictions à la société dans son ensemble tout en arborant l’amour et la tolérance dont est empreinte leur foi.

    Je trouve d’autant plus remarquables les propos de Bayrou, qui se définit pourtant comme catholique pratiquant.

  • @ Robert

    « Notons également que lorsque l’on défend la laïcité, on se voit traiter avec mépris de « laïcard », ou d’intégriste de l’athéisme, par des croyants… »

    Par ce que vous pensez que l’inverse est mieux ?
    En la matière les laïcs n’ont pas de leçon à donner !
    On n’a même plus le droit de dire qu’on est catholique, alors défendre sa foi !

    Maintenant pour revenir à Bayrou, je suppose que le peu d’engouement à ses propos est sans doute dû à ses positions en général. Il se veut le champion de tout et de tous, la symbiose des extrêmes. Le libéral gauchiste, le catholique pratiquant athée...
    Voilà un homme qui depuis l’origine se cherche en politique comme il doit se chercher dans la vie !

    Personnellement, je trouve sa position est souvent risible par ses contradictions permanentes et je regrette qu’il ne soit pas chansonnier, il rencontrerait plus de succès.

    Comme catholique champion de la laïcité et pour racoler quelques voix, il serait capable de s’auto crucifier !

  • @ Robert
    La laïcité a été inventée par le Christ : « Rendez à César ce qui est à César, et à Dieu ce qui est à Dieu. » Il s’agit de la distinction entre le temporel et le spirituel, qui est une des grandes nouveautés du christianisme. Distinction ne veut pas dire séparation absolue, ni rejet de l’un par l’autre. La « laïcité à la française » a été conçue comme une guerre contre l’Eglise, menée de façon féroce entre 1877 et 1913, comme le retrace par exemple Jean Sévillia dans son livre intitulé “Quand les catholiques étaient hors la loi“, car c’est de cela qu’il s’agit. C’est pour distinguer la vraie laïcité de la laïcité anti-chrétienne que nous appelons la seconde laïcisme, et ses sectateurs laïcards.

  • Qui sont ces "initiés", ces "grand maîtres" ? Il ne sont rien de plus que moi, que vous, que nous.

    Ils sont enflés d'orgueil et veulent gouverner avec violence. C'est leur seul titre à se penser supérieurs aux bébés qu'ils envoient à la poubelle et à nous qui nous soumettons à l'autorité divine.

    Leur doctrine (en fait le vieux scepticisme accouplé à l'idée, pervertie, de laïcité chrétienne se résume en un slogan : ni Dieu, ni Maître (sauf moi, Grand Initié, qui suis maître moral auquel vous devez vous soumettre)

    Ils sont coincés par cette vérité : l'esprit humain est obligé d'affirmer, même quand il ne le veut pas.

    Qu'ils rentrent en eux-mêmes, cessent de se croire supérieurs aux autres humains et reconnaissent qu'il n'existe qu'une autorité doctrinale et donc morale au monde : Jésus-Christ et donc son Eglise à laquelle il a confié son autorité ; et qu'eux ne sont rien que des hommes.

  • Aaaah les francs-macs !! Toujours aussi cons...

  • Ce qui fonde pour moi la juste laïcité :
    Il s'agit aussi de la distinction entre le naturel et le surnaturel, qui relèvent de 2 interventions distinctes de Dieu et de 2 manières distinctes de le connaître. Ajoutons enfin que la voie surnaturelle parmet aussi de connaître plus facilement et sans erreur ce qui est atteignable par la raison mais plus difficilement et avec des erreurs.
    Ceci permet de bien distinguer - d'un point de vue catholique - des réalités comme l'Eglise et la société humaine, leur constitution et les principes propres qui les régissent. Pour faire clair, l'Eglise est d'origine et de constitution immédiatement divine, pas la nation française. Il n'y a pas d'équivalence, et pas non plus de "filiation" directe entre ces deux réalités. L'Eglise est catholique par nature, pas la France, si ce n'est par influence culturelle, prépondérante puis partagée au cours de l'histoire. En ce sens seulement, si on veut, on peut toujours l'appeler "fille aînée de l'Eglise", mais pas comme communauté d'origine et de destin se rattachant directement à Dieu et à ses lois positives.
    Cela dit, et pour honorer la royauté universelle du Christ, tout lui est soumis, mais pas de la même façon. L'Eglise tient son origine directement du Christ et vit de lui sous la grâce et les préceptes divins. La société tient son origine du Christ, mais par le moyen des hommes qui la font et vivent de lui sous la nature et de justes lois humaines devant être conformes à la loi naturelle, laquelle est accessible à tout homme en raison de sa nature. Là encore, l'appartenance à l'Eglise n'est pas un frein mais un moteur pour animer éthiquement la société, en raison de notre foi en un Dieu créateur de l'homme (humanisme chrétien). Ce ne sont donc pas des préceptes proprement religieux que les catholiques ont à défendre dans la vie politique et sociale, mais des préceptes naturels reçus en raison, que la religion fait aussi connaître de manière plus sûre, et qui sont partageables avec tout homme de bonne volonté. De même, l'Etat n'a pas compétence pour promouvoir directement la foi catholique et son expansion. Il n'a pas non plus mission d'en entraver l'exercice, faut-il le rappeler ?!!! Pareillement, l'Etat n'a pas à prendre en compte des préceptes révélés pour s'organiser, mais des préceptes naturels, venant à la conscience de tout homme doué de raison, quelle que soit son identité proprement religieuse. Autrement dit, la foi n'est pas la raison, l'Eglise n'est pas l'Etat et ne se confond pas avec la nation.
    Je sens bien la difficulté de cette position abrupte, qui doit aussi composer avec l'histoire concrète de ce pays, avec bien des nostalgies. Mais je sens surtout la difficulté actuelle du contraire, en ce temps précis où l'Eglise catholique devient minoritaire en France, et doit se repenser en fidélité à ce qu'elle est, au prix d'un certain deuil historique et culturel : être dans le monde mais pas du monde.
    Sans doute faudrait-il reprendre ce thème plus à fond pour se rendre compte de la difficulté - passionnément vécue en France - d'aboutir à la distinction des ordres de réalités, des actes de connaissance, des niveaux de compétences. J'ai l'impression qu'en France notamment, on a empiété sans cesse là-dessus - d'un côté comme de l'autre - et que l'histoire des relations entre le civil et le religieux est celle d'une immense transgression réciproque.

    1. Pour ce qui concerne l'Eglise : que les catholiques réclament une capacité d'intervention sociale et même politique reconnue, je suis pour. Mais, à mon avis, en faisant attention à trois choses : c'est aux laïcs (non-clercs) de porter cet effort en politique ; le fondement de l'intervention des catholiques est la loi naturelle et non la loi divine positive, même si celle-ci évidemment parle aussi de la nature des choses. S'ils ont un combat à mener, c'est pour faire entrer la loi naturelle dans cette coquille vide qu'est la "volonté générale", cet humanisme sans contenu qui permet a priori toutes les contradictions et toutes les dictatures par le biais d'un suffrage universel devenu fou.

    2. l'Etat politique doit respecter cette distinction pour son propre compte en s'abstenant de définir le religieux et d'intervenir dans son fonctionnement purement interne (hors trouble à l'ordre public) : autrement dit l'Etat doit respecter la liberté religieuse dans toutes ses dimensons. Cela veut dire s'abstenir de définir les religions mais en prendre acte dans leurs dimensions temporelles : ici, M.Sarkozy a quelque peu transgressé en nous vendant un déisme d'Etat comme roue de secours de l'engagement social. Cela veut dire laisser les religions s'organiser - hors troubles à l'ordre public - sans s'immiscer dans leur constitution interne ni dans la nomination de leurs chefs : là encore, il y aurait des choses à dire, depuis les accords Briand-Cerretti jusqu'à la création du CFCM (critiquée durement en son temps par le cardinal Lustiger). Cela veut dire abandonner la tentation de créer des cultes d'Etat - et de pactiser avec des élites religieuses soumises - alternant avec des époques où les cultes sont à enfermer dans les sacristies des consciences individuelles, voire des familles. Cela veut dire prendre enfin la nature lue intelligemment comme modèle et non pas la seule "volonté générale" comme fondement de la loi. Cela veut dire finalement abandonner des erreurs qui ne permettent ni la prise en compte du réel et du vrai qui lui est conforme, ni le dialogue des intelligences, ni la paix civile qui en est le fruit.

  • Le rigolo du Béarn est venu faire son numéro de fin d'année, au côté du grand barbu à barbe blanche et bonnet rouge... C'est le roi de l'oxymoron : un catholique laïcard, un progressiste libéral, etc. Même la playmate du Poitou l'a récemment ramassé, dans son livre "... Bayrou a refusé de me recevoir, comme un amant qui redoute la panne...", c'est peu dire !

    Plus sérieusement, je trouve excellent ce qu'a déclaré M. Daoudal : "La laïcité a été inventée par le Christ : « Rendez à César ce qui est à César, et à Dieu ce qui est à Dieu. "

    Par cette parabole, le Christ nous montre la distinction qu'il établit entre les deux pouvoirs, celui des prêtres et celui des rois, mais tous deux non opposés, mais unis, comme l'est une pièce de monnaie.

    L'actuelle "laïcité à la française" n'est qu'une machine de guerre contre Dieu et ses vicaires, voulue par des personnages inquiétants, lesquels, bien qu'ils se présentent comme des démocrates universalistes, respectueux des droits des peuples, ne forment finalement qu'une oligarchie désireuse de prendre les rênes du pouvoir.

    Si vigilance il doit y avoir, elle devrait s'exercer envers eux.

  • Les cathares et les protestants ont beaucoup apprécié la laïcité engendrée par ses troupes ... chrétiennes et romaines.
    Il semble que la laïcité de 1905 soit le fruit enseigné depuis les terres occitanes de Bearn.

    Les massacres de catholiques intégristes français ont marqués l'Occitanie, donc le Bearn, mais aussi l'Agenais, le Quercy, etc.

    Certains frnaçais ont oublié l'histoire de France, mais aussi celle de l'Occitanie, cete histoire a commencé par 1229, interdiction de la Bible en occitan et de la langue occitane dans les églises.

  • Pauvre Godihaire qui nous ressasse les leçons mensongères bien apprises de la prétendue "histoire", en fait de la vile propagande.

    A beau parler qui vient de loin et qui prétend venir du XIIIème siècle, encore plus.

    N'ayant rien à répondre sur la doctrine Godihaire, coincé, répond par la diffamation.

    Imputer des crimes pour en commettre, c'est la technique de manipulation ancestrale de la franc-maçonnerie...

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