Laudabilis populus quem Dominus exercituum benedixit dicens : opus manuum mearum tu es, hereditas mea Israel. Beata gens cujus est Dominus Deus, populus electus in hereditatem, quem Dominus exercituum benedixit dicens : opus manuum mearum tu es, hereditas mea Israel.
Il est digne de louange le peuple que le Seigneur des armées a béni en disant : tu es l’œuvre de mes mains, mon héritage Israël. Bienheureuse la nation dont Dieu est le Seigneur, c’est un peuple élu pour l’héritage, que le Seigneur des armées a béni...
Note à l’intention des curieux. Ces répons des matines que j’ai cités cette semaine (sauf hier en raison de la fête de la mère des églises) sont formés de centons qui paraissent être repris de textes des prophètes, mais il est impossible de les retrouver tels quels dans la Vulgate. Pourquoi ? Parce qu’il s’agit de chants composés avant la Vulgate. Ils utilisent une version latine de la Bible , dite Italique, dont nous n’avons plus le texte, hormis des pièces liturgiques comme ces répons, et des citations qu’en font les pères de l’Eglise. A la Renaissance , les experts de l’époque voulurent « corriger » ces textes du bréviaire et du missel, mais les papes de la réforme tridentine exigèrent au contraire qu’on respecte les plus anciens manuscrits.
Et l'on n'oubliera pas que nous sommes samedi : le troisème répons des matines reste celui de la Sainte Vierge.
Felix namque es sacra Virgo Maria et omni laude dignissima, quia ex te ortus est sol justitiae, Christus Deus noster. Ora pro populo, interveni pro clero, intercede pro devoto femineo sexu ; sentiant omnes tuum juvamen, quicumque celebrant tuam commemorationem, quia ex te ortus est sol justitiae - Gloria Patri et Filio et Spiritui Sancto - Christus Deus noster.