Après Bangkok, Bernard Kouchner est à Pékin. Interrogé par un journaliste chinois sur les défis posés par la Chine dans l’économie mondiale, il a répondu que la France et l’Union européenne étaient prêtes « à relever ce défi », et il a rappelé son credo mondialiste : « L’émulation est bonne, nous ne sommes pas de ceux qui craignons (sic) la globalisation, c’est une période d’adaptation et notre pays y fera face, même si nous considérons que le yuan est un peu surévalué. Nous espérons que cet ajustement se fera. »
Le problème, sur le plan monétaire (puisque c’est le seul que voit Kouchner, qui se moque des droits de l’homme et du dumping social ou environnemental) n’est évidemment pas que le yuan soit trop fort, mais qu’il soit au contraire maintenu par les autorités chinoises à un niveau artificiellement bas (dumping monétaire).
Cette bourde majeure, qui n’est manifestement pas un lapsus, montre que les tenants de l’idéologie mondialiste se moquent des réalités. Ce qui importe est que l’idéologie se répande et règne sur toutes les relations internationales. « L’émulation est bonne », quels que soient les procédés utilisés (travail forcé, droits des travailleurs inexistants, capitalisme sauvage, dumpings en tout genre, pollution maximale, etc.) et quelles que soient les conséquences d’une « émulation » déloyale et inhumaine sur l’économie et les emplois du pays que je suis censé représenter...