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Chronique de la falsification

Dans la « forme ordinaire » de la liturgie latine, l’évangile de demain est la parabole de la veuve importune (Luc 18).

D’après le texte sous copyright des évêques de France, Jésus commence ainsi : « Il y avait dans une ville un juge qui ne respectait pas Dieu et se moquait des hommes. » (© Copyright AELF - Paris - 1980 - Tous droits réservés).

Le texte latin (le texte officiel de l’Eglise latine, qui dit la même chose que le texte grec originel), évoque un juge « qui ne craignait pas Dieu et ne respectait pas les hommes » (qui Deum non timebat et hominem non reverebatur).

La crainte de Dieu est évacuée de l’Evangile. La crainte de Dieu est pourtant un thème essentiel. Et complexe. Mais plutôt que de garder un mot qui ne plaît pas à nos contemporains, et de laisser le prédicateur expliquer ce qu’il veut dire, on le supprime. On censure saint Luc. Ce qui pose ici un autre problème. Comme on a remplacé craindre par respecter, et que l’on trouve, juste après, le mot respecter, il faut aussi remplacer respecter par un autre mot…

L’agence Zenit publie chaque samedi un commentaire de l’évangile du lendemain par le P. Cantalamessa, prédicateur de la Maison pontificale. C’est souvent intéressant. Cette fois, il commente le tout début, et fait une belle remarque sur la prière :

L’Evangile commence ainsi : « Jésus disait une parabole pour montrer à ses disciples qu'il faut toujours prier sans se décourager ». Il s’agit de la parabole de la veuve importune. A la question : « Combien de fois faut-il prier ? », Jésus répond : toujours ! La prière, comme l’amour, ne supporte pas le calcul des « fois ». Se demande-t-on peut-être combien de fois par jour une maman aime son enfant, ou un ami son ami ? On peut aimer à des degrés différents mais pas à des intervalles plus ou moins réguliers. Il en est de même pour la prière.

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