La messe de saint Pie V sera célébrée en l’église Saint-Germain l’Auxerrois à partir du premier dimanche de l’Avent. Du lundi au vendredi à 18h 30, le dimanche à 10h.
Mais elle sera supprimée à la chapelle Notre-Dame du Lys.
Ce n’est donc pas une messe supplémentaire, mais c’est une messe paroissiale, et dans la paroisse des rois de France...
(L’AFP, qui diffuse cette information dans deux dépêches successives, croit bon de préciser que la « messe traditionnelle en latin » est également célébrée, à Paris, à Saint-Nicolas du Chardonnet « et dans plusieurs églises de rite grec melkite, syriaque, arménien ». Espérons qu’une bonne âme leur expliquera que les rites grec, syriaque et arménien ne sont pas des rites... latins. Il y a cependant quelque chose de vrai : les liturgies de ces rites sont en effet restées traditionnelles.)
Commentaires
Effectivement, Paul VI a introduit un nouveau rite romain. Il en a autorisé un nouveau sans pouvoir abolir l'ancien.
Mais le rite romain, bien que prédominant numériquement n'est nullement le seul rite de l'Eglise catholique. Et le latin n'est pas la seule langue liturgique traiditonnelle, mais aussi le grec et l'hébreu. Il m'étonnerait que les grec uniates, ou les Ukrainiens, le Arméniens et les autres Orientaux célèbrent en latin.
En revanche en Ukraine, en Arménie et en Grèce (et dans bien d'autres pays orientaux) vous pouvez trouver des catholiques de rites latin, même indigènes.
La communion catholique n'est pas bien comprise et méditée.
Moralité : avec l'AFP vous n'êtes pas informés.
Ces communautés minoritaires ont en effet conservé la façon traditionnelle de célébrer le saint sacrifice de la messe qui n'est pas un culte protestant.Ce n'est pas une question de latin car la messe de St Pie V pourait être dite dans un français bien traduit mais le latin, en tant qu'une des langues parlées par Jésus Lui Même permet d'être compris partout, bien connu, revêtant un carctère sacré et intangible.
Il est donc faux de prétendre qu'il existe deux rites, l'un "ordinaire", l'autre "extraordinaire" car la messe de toujours seulement codifiée par St Pie V est demeurée un sacrifice propitiatoire.Chose que nient les anglicans, les protestants et les catholiques modernistes ou dits "conciliaires".Or ce n'est pas par des mensonges qu'on changera la vérité.La vraie messe n'a jamais été abolie et elle ne peut être changée ( Bulle Quo primum), elle se passe donc d'autorisation.
Ne croyez pas que ce sont des propos d'intégristes, la vérité est dans la fidélité à la Tradition apostolique et Romaine et conforme à l'enseignement de Notre Seigneur tel que compris par les premiers chrétiens et toujours, exception faite des hérétiques.
Bonjour,
1°- Il est vrai qu'il n'y a pas deux rites, mais deux formes du même rites : la forme ordinaire (Paul VI) et la forme extraordinaire (saint Pie V).
2°- Il est faux de prétendre que les catholiques "conciliaires" (sic) ne reconnaissent pas dans la Messe un véritable sacrifice propitiatoire pour les vivants et pour les morts. Cf. CEC 1371-1372.
Prière eucharistique III : Respice, quaesumus, in oblationem Ecclesiae tuae et, agnoscens Hostiam, cuius voluisti immolatione placari (...)
Cordialement en Jésus +,
- VR -
L'"ennui" c'est que les textes du Concile commencent toujours par, très habilement, rappeler des vérités de tradition pour ensuite introduire des phrases qui sont la porte ouverte au contraire, c'est celà, le modernisme.On commence par exemple par rappeler que la langue de l'Eglise est le Latin pour conclure que, désormais, c'est la lange vernaculaire qui sera employée.Enfin, pardonnez moi si je ne m'exprime que de mémoire mais des tas d'ouvrages ont été consacrés à ces changements révolutionnaires dans l'Eglise et les nouvelles définitions données pour la messe (le "mémorial du Seigneur") sont clairement contraires à l'enseignement constant de la Sainte Eglise.Qui sommes nous pour douter du bien fondé du combat de Mrg Lefebvre (son excommunication serait bientôt levée, si on en croit des propos tenus à l'IBP) et de tout une partie du clergé qui s'est bien rendu compte, au Concile de toutes ces choses là.
Malheureusment, pour lui, il est mort excommunié. Je ne peux donc que vous inviter à prier pour son âme. Son amour sincère pour Dieu et sa Sainte Mère lui aura sans doute permis d’éviter l’enfer, mais j’ignore combien « d’années » (pour parler terrestre) de purgatoire il devra accomplir pour racheter l’orgueil dont il a fait preuve à la fin de sa vie.
On ne remet pas en cause l’autorité du Pape. N’oubliez pas que tout ce qu’il délie sur terre sera tenu pour délié dans les cieux et tout ce qu’il lie sur terre sera tenu pour lié dans les cieux.
Mgr Lefebvre a eu la même réaction que Luther face à des désordres dans l'Eglise (et qui, à l'époque, a donné lieu à la Contre-réforme et au Concile de Trente, rappelons-le)
Cher Louis,
La Sainte Messe est un vrai sacrifice parce qu'elle est un vrai mémorial du Mystère pascal.
Car, faire mémoire du sacrifice de la croix et de la Résurrection, ce n'est pas simplement rappeler des événèments lointains, c'est les rendre véritablement présents pour nous, aujourd'hui, dans la célébration de l'Eucharistie.
Voir le CEC, § 1362 à 1366.
Cordialement en Jésus +,
- VR -
Je ne suis plus lefebvriste, je n'en suis que plus à l'aise pour rappeler à Jean-Claude que le jugement des âmes appartient à Dieu et à Dieu exclusivement.
Il est donc très inconvenant de spéculer sur le sort post mortem de quiconque.
Nous ne nous connaissons nous-mêmes que fort imparfaitement, alors les autres...
Quant au principe premier dans l'Eglise il n'est pas d'être d'accord avec le pape, mais la liberté des fidèles.
"Ce peuple messianique a pour chef le Christ "qui a été livré pour nos fautes et est ressuscité pour notre sanctification" (Rom. 4, 25) et qui, maintenant, après s'être acquis un nom qui est au-dessus de tout nom, règne glorieusement dans les cieux. Il est dans l'état de dignité et de liberté propre aux fils de Dieu, dont le coeur est comme le temple de l'Esprit-Saint. Il a pour loi un commandement nouveau, celui d'aimer comme le Christ lui-même nous a aimés (cf. Jn 13, 34)."
Constitution dogmatique lumen gentium citation tirée du site jesusmarie.
Ou bien encore le canon
Can. 227
Les fidèles laïcs ont le droit de se voir reconnaître dans le domaine de la cité terrestre la liberté qui appartient à tous les citoyens ; mais dans l’exercice de cette liberté, ils auront soin d’imprégner leur action d’esprit évangélique et ils seront attentifs à la doctrine proposée par le magistère de l’Église, en veillant cependant à ne pas présenter dans des questions de libre opinion leur propre point de vue comme doctrine de l’Église. "
(site jesusmarie)
En écrivant cela je n'entends nullement rabaisser le rôle et l'importance du pape, mais seulement rappeler un principe.
Il ne faut donc pas présenter comme un péché le seul fait d'être en désaccord avec le pape (si le respect qui lui est dû est sauf).
En revanche, le refus de communion est fautif (lequel est le fait des "progressistes" mais aussi des "traditionalistes"), ainsi que de faire "fi" des ordres formels du pape. Et je pense que l'attitude de Mgr Lefebvre était fautive.
Cher Denis Merlin,
Tout d’abord, je n’ai fait qu’inviter à prier pour son âme. Quelle que soit l’admiration que l’on peut porter à quelqu’un, personne n’en est dispensé. Par ailleurs, si le jugement n’appartient qu’à Dieu, il est des actes dont nous pouvons légitimement penser qu’ils ne vous vaudront pas le paradis d’office. Il ne faut pas nier l’existence de l’enfer, ni celle du purgatoire. Or, il faut vraiment être un saint exceptionnel pour échapper à ce dernier. Comme nous le dit Ste Catherine de Gênes, des âmes y subissent de lourdes peines pour des péchés qui nous paraîtraient anodins. Prier pour l’âme de quelqu’un qui a sans doute.
Quant aux désaccords avec le Pape, je suis d’accord avec vous. Vous n’êtes pas obligé d’être d’accord avec lui sur tout. En l’occurrence, comme vous le dîtes, il y avait là rappel à l’ordre. Quant à la liberté des fidèles, elle existe dans une certaine limite. Sans cela, tous ceux qui se réclament catholiques seraient dans le vrai. Or il existe des dérives indéniables.
Je peux comprendre Mgr Lefebvre. Vatican II est très mal passé en France. On m’a parlé de messes dans les années 60 où le prêtre sortait le litron de rouge sur l’autel ! D’autres où la corbeille d’hosties passait de main en main ! Il y avait des dérives semblables pendant la période pré-concile de Trente, avec des papes à maîtresses et des évêques corrompus. Les grands saints se taisaient humblement, priaient pour l’Eglise. Mgr Lefebvre, lui, a choisi d’entrer en rébellion et de diviser l’Eglise. C’est ça qui est grave. J’aurais préféré garder un homme de qualité, respectueux de la tradition, pour faire contrepoids aux Mgr Gaillot et compagnie…
Jean-Claude,
Mgr Lefebvre n'est pas entré en rebellion contre le Pape.
La vrai obéissance n'est pas l'obéissance aveugle. De plus, le Pape peut se tromper, il n'est pas infaillible sur tout. La messe de Paul VI aurait été condamnnée en d'autres temps, la réunion d'Assise également... De plus, le concile Vatican II n'est pas un concile dogmatique, que je sache, même si après, "ils" ont essayé de le dogmatiser.
Pour ma part, je ne crois pas un seul instant que la Messe de St Pie V aurait pu être rétablie si Mgr Lefebvre ne s'était pas insurgé contre des directives et des principes illégitimes et illégaux.
C'est pourquoi, je pense que Mgr Lefebvre était l'envoyé de Dieu pour sauver la sainte messe.
Joseph
Ne confondons pas les questions, qu'il y ait un enfer, qu'il soit vide ou bondé, qu'il y ait un purgatoire et que l'opinion de sainte Catherine de Gênes soit fondée ou non sont des questions qui n'empêchent pas cette autre question : faut-il spéculer sur le sort d'une âme ? La réponse de l'évangile est : non.
La question de prier pour quelqu'un, on peut toujours prier à condition que ce ne soit pas l'expression d'une agressivité à l'encontre de la personne, car nous ne savons pas le sort des âmes.
On raconte qu'une sainte religieuse avait pour coutume de prier pour les personnes décédées qu'elle avait connues. Or elle ne priait pas pour une femme de mauvaise vie qui était morte subitement au milieu de ses désordres. Elle pensait que son sort était réglé et... mal réglé. Cette âme lui apparût et lui dit qu'elle était sauvée mais lui demanda de prier pour elle.
La question des fautes de Mgr Lefebvre dans la mesure où elle nous intéressent, est encore une autre question. Je pense que Mgr Lefebvre a commis de très graves fautes contre l'unité de l'Eglise, la doctrine chrétienne, la discipline et l'unité de l'Eglise. Il a scandalisé beaucoup d'âmes par sa lutte contre la liberté religieuse et ses critiques injustifiées contre Vatican II. Mais c'est encore une autre question que ces fautes lui aient été imputées ou non, cela ne nous regarde pas.
Ne mélangeons pas tout et nous pourrons discuter utilement.