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La destruction totale de la liturgie catholique en Hollande

Il y a longtemps que les Hollandais sont en pointe dans la destruction de l’Eglise. Le moins qu’on puisse dire est que ça ne s’arrange pas. Voici des extraits de ce qu’on peut lire sur l’excellent blog de Sandro Magister :

Nimègue, en Hollande: à l’église des pères augustins, la messe du dimanche est présidée à la fois par un protestant et par un catholique. A tour de rôle, l’un s’occupe de la liturgie de la Parole et du sermon, l’autre de la liturgie eucharistique. Le catholique est presque toujours un simple laïc et souvent une femme.

En Hollande, toujours, les dominicains sont allés encore plus loin. Ils ont distribué dans chacune des 1 300 paroisses catholiques un livret de 38 pages intitulé “Kerk en Ambt”, Eglise et ministère. Ils y proposent de transformer en règle générale ce qui se pratique de manière spontanée dans différents endroits.

Les pères dominicains proposent qu’en l’absence de prêtre, une personne choisie par la communauté préside la célébration de la messe: “Peu importe que ce soit un homme ou une femme, un homosexuel ou un hétérosexuel, une personne mariée ou un célibataire“. La personne choisie et la communauté sont invitées à prononcer ensemble les paroles de l’institution de l’eucharistie: “Prononcer ces paroles n’est pas une prérogative réservée au prêtre. De telles paroles constituent l’expression consciente de la foi de la communauté tout entière”.

Le livret s’ouvre sur l’approbation explicite des supérieurs de la province hollandaise des dominicains.

L’opuscule s’achève en exhortant les paroisses à choisir "par en bas" les personnes destinées à présider l’eucharistie. Dans le cas où, pour des raisons de discipline, l’évêque ne confirmerait pas ces personnes – parce qu’elles sont mariées ou parce que ce sont des femmes – les paroisses suivraient de toute façon leur route: "Que ces personnes sachent qu’elles sont, quoi qu’il arrive, habilitées à célébrer une eucharistie réelle et authentique à chaque fois qu’elles se réunissent en prière et partagent le pain et le vin".

Les dominicains ont annoncé une réimpression prochaine du livret. Les 2 500 premiers exemplaires ont été très vite épuisés.

A lire aussi sur le blog de Sandro Magister, pour se réconforter après ces horreurs, ce qu’il dit de Benoît XVI à Lorette et surtout sur la liturgie pontificale à Vienne.

Commentaires

  • Je ne vois pas du tout en quoi cette initiative néerlandaise pourrait provoquer la destruction de la liturgie catholique. Devant les effectifs de plus en plus réduit de prêtres en France, les célébrations dites ADAL se multiplie, surtout dans les zones rurales où les prêtres ont des fois plus de douzes paroisses à gérer. Et je trouve dans ces célébrations, c'est un point de vue personnel, un certain retour aux sources de la liturgie, où un homme ou une femme choisie par l'assemblée commente l'Evangile selon sa propre compréhension et permet la discussion entre les fidéles.
    Vous me semblez plus attaché à la tradition qu'à la communion.

  • Bonjour Yves Daoudal,

    Je suis comme vous sidéré par l'intiative de ces Dominicains en Hollande, mais je n'en suis pas du tout surpris. Au demeurant, je suis absolument sûr et certain que cette initiative va venir tôt ou tard en France. Cela existe d'ailleurs, avec les fameuses "Adap" (quel joli nom, n'est-ce-pas, pour remplacer le Saint Sacrifice de la Messe!). Ce n'est ni plus ni moins que du protestantisme, installé au coeur de l'Eglise.

    Sachez, M. JC, que la Sainte Messe est le sacrifice non sanglant de Jesus sur la croix, et que vos assemblées de fidèles, même animés des meilleurs intentions, ne remplaceront jamais un prêtre consacré. Votre définition de la messe -devenue un "repas, une communion fraternelle" est une définition protestante. C'est du Luther au coeur de l'Eglise.

    J'ai, pour ma part, perdu toutes mes illusions envers le clergé français. Quand un prêtre, en confession, il y a quelques années, quand j'étais encore étudiant, me disait qu'il ne croyait pas aux apparitions de Lourdes; lors de ma préparation au mariage, absolument désastreuse. Aujourd'hui, je ne supporterai plus cela, je crois que je giflerai ce prêtre, même publiquement.

    Alors, je me suis tourné vers la tradition et j'ai dévoré les livres de Mgr Lefebvre. Et j'ai tout compris. Cet homme était vraiment un envoyé de Dieu pour sauver la Sainte Messe, c'est absolument certain. Et je me dis, "comme il a dû souffrir de voir tout ce désatre dans l'Eglise". Il disait: "ce sera une Eglise stérile". Et de fait, il a eu raison.

    Alors, n'allons plus à leur messe Paul VI, et allons uniquement à la messe de toujours, que ce soit à la Fraternité Saint Pie X, Saint Pierre, le Christ Roi, Institut du Bon Pasteur. Les Eglises sont pleines, la liturgie est magnifique, et c'est la messe de toujours. Les vocations sont nombreuses, les écoles sont trop petites.

    Leur punition, à ceux qui ont abandonné la messe de leur ordination, c'est de voir leurs églises vides. Ils pensaiant être le renouveau, ils sont la veilliesse et la tristesse.

    Joseph

  • Cette intiative néerlandaise est l'ultime phase de destruction de l'Eglise catholique, entamée depuis les années 60, qui débuta avec l'instauration du nouveau rit (Paul VI, appelé désormais forme ordinaire de l'unique rit romain).

    Il est amusant de constater que les promoteurs de ces nouveautés se justifient par un retour aux sources de la liturgie. Ainsi, les nouveautés du rit Paul VI (communion dans la main, et éventuellement sous les deux espèces, se donner la paix et les prières eucharistiques) furent justifiées car elles se faisaint aux premiers siècles du christianisme.

    Il fut rigoureusement démontré en quoi ce qui se faisait au IV, V ème siècle n'avait plus cours à partir des X, XI ème siècle.

    Réclamer (et malheureusement obtenir) la réforme de la liturgie catholique en justifiant les nouveautés par la reprise d'éléments liturgiques archaïques, c'est la définition même de l'intégrisme, mot qui, si l'on lui accordait son sens, devrait servir à qualifier la forme ordinaire du rit romain.

    Pour conclure, ceux qui, masquant mal une certaine jubilation, pleurnichent sur la pénurie de prêtres, feraient bien de considérer l'évolution des fraternités et communautés religieuses attachées à la forme extraordinaire du rit romain, qui est très prometteuse.

  • Revenons aux premiers temps de l'Eglise, bonne idée : à l'époque, les chrétiens subissaient le martyr pour avoir participé à une célébration eucharistique.

    de nos jours, des catholiques préfèrent enterrer toute leur théologie des sacrements plutôt que de faire des sacrifices :
    - que des hommes mariés deviennent diacres
    - se déplacer le dimanche au lieu d'attendre qu'un super-prêtre fasse des milliers de kilomètres chaque mois....
    - déménager, se regrouper autour des églises

    Bravo l'esprit de sacrifice et de dévotion, c'est sûr que ça va attirer de nouveaux fidèles...

  • LBDD, vous dites n'importe quoi.
    En quoi les prêtres fidèles à la messe de toujours sont-ils des
    "super-prêtres"?
    Jospeh

  • Quand les nouveautés se sont installées dans l'Eglise, sous X (mauvais) prétextes postconcilaires, je fréquentais les protestants ! Lorsque je revîns au catholicisme homme mûr, je n'y reconnus plus rien ! C'était devenu protestant et moi je redevins pleinement catholique, comme avant, ayant la chance, à Paris, d'avoir des messes traditionnelles, basses ou chantées et tout le culte, la doctrine, les mystères, la beauté, le sens du sacrifice (celui de la messe, celui du clergé pour les fidèles, celui que chacun doit faire dans sa vie pour Dieu, Celui du Christ vivant dont l'image apparait vraiment sur le linceul de Turin), la grandeur, la dignité, l'élévation... Il-yn'y-a pour moi qu'une seule eglise, fondée par NSJC, l'Eglise catholique issue de la succession apostolique qui a gardé la Messe depuis toujours.Or, le culte pratiqué dans l'antiquité ressemblait plus que nous le disent modernistes et réformés à la sainte messe codifiée par Saint Pie V et à laquelle il n'est possible de rien retrancher ou ajouter.La vraie liurgie est immuable, même si elle varie selon les rites nationaux, régionaux ou de certaines communautés de l'Eglise.Ceux qui l'ignorent ou le nient feraient bien en effet d'examiner objectivement les arguments de ceux qui ont sauvé la liturgie et qu'ils appellent "intégristes".

  • Ok, autant pour moi, si pour vous tous la seule vrai liturgie est celle pronée par les lefebvristes, alors évidemment les hollandais risquent de la détruire, mais j'ai cru que je me trouvé sur un blog catholique, mea culpa, je m'en vais sans faire de bruit...

    PS : pour répondre à Ysengrin je ne jubile ni ne pleurniche sur le faible effectif des prêtres en France, pourquoi tant de mépris ?

    JC

  • jc,

    Je ne vous méprise pas ! j'affirme simplement que certains (si ce n'est pas votre cas, alors mea culpa, mea culpa, mea maxima culpa) prennent un malin plaisir à (cyniquement) pleurnicher sur la pénurie des vocations actuellement en France, et jubilent en coulisse. Ils se gardent bien d'évoquer la situation des séminaires attachés à la Tradition, qui est globalement bonne.

    Il faut bien reconnaître deux choses :

    - La liturgie a changé en 1969 (nouveau rit romain), qui a débouché sur une nouvelle messe, s'éloignant de façon impressionnante des dogmes de l'Eglise catholique.

    - Ceux que l'on nomme "intégristes" n'ont jamais rien demandé de plus que la conservation du rit existant, et de la Tradition de l'Eglise.

    La hiérarchie de l'Eglise a implicitement et globalement donné raison à ceux qui faisaient ce constat, et fait, lentement mais sûrement, machine arrière.

    Dans ce contexte, les Hollandais apparaissent comme des électrons libres, persévérant dans la mauvaise voie initiée en 1969. Ce n'est plus (et cela n'a jamais été, relisez le cathéchisme de l'Eglise catholique) être catholique que de participer à ces mascarades.

  • "La Messe de toujours" : elle n'est pas de toujours puisqu'elle date du XVIè siècle !

    Il est vrai que la liturgie catholique est la plus belle du monde chrétien lorsqu'elle est bien faite. Il est vrai que 100% des messes St Pie V sont magnifiques. Cependant, le fait que la messe Paul VI sit souvent massacrée ne doit pas discréditer le nouveau rite. Sans le rite Paul VI, les prêtres de la génération marxisante des années 60 massacreraient la messe de St Pie V !

    J'avais assisté à une messe Paul VI en latin, avec des chants grégoriens, à Ste Marie Majeure à Rome. Une autre était unemesse de Mozart en latin à Vienne. Lorsque j'étais jeune, dans mon collège, les messes Paul VI étaient dite de dos, avec le canon romain, et des ornements "à l'ancienne". Tout cela n'a rien à envier à lamesse St Pie V.

    Personnellement, j'aime bcp la messe de St Pie V, mais j'ai du mal avec la prière eucharistique en silence. C'est le seul point que je n'apprécie pas...

  • Jean-Claude,

    Saint Pie V n'a pas créé un nouveau rit au XVI ème siècle, il a simplement rassemblé et codifié l'existant. La messe de toujours est donc bien plus ancienne que le XVIème siècle.

    Je suis entièrement d'accord avec vous sur le reste. D'ailleurs, vous émettez une très bonne hypothèse à laquelle je n'avais pas songé : s'il n'y avait eu changement de rit en 1969, peut-être que les nouveaux prêtres auraient massacré la messe de Saint Pie V.

    Je ne dédaignerai pas aller à une messe Paul VI célébrée dignement (Latin, grégorien, dite dos au peuple et communion dans la bouche), mais cette messe est rarissime ! Je ne connais aucun lieu où elle est célébrée de cette façon.

    Enfin, je ne suis pas d'accord avec vous sur l'Eucharistie. C'est le moment le plus mystérieux de la messe, celui où l'on s'approche au plus près de Dieu, et je pense que le silence et la prière sont les attitudes les plus adaptés. A contrario, les bruyantes prières eucharistiques du rit Paul VI me gênent.

    Bien à vous

  • Saint Pie V a certes codifié ce qui existait déjà, mais il aurait pu le codifier autrement. En effet, il existait déjà des rites codifiés (à Milan, à Lyon…) qui ne diffèrent que légèrement de St Pie V. De la même manière, dans le fond, Paul VI ressemble beaucoup à St Pie V traduit en français : la structure de la Messe est quasiment la même et le canon romain y a une place de choix, même s’il est malheureusement peu utilisé…

    La prière eucharistique se doit d’être belle et sacrée. Je regrette d’ailleurs que la messe de Paul VI laisse trop de liberté à ce sujet et je pense que c’est là son point le plus contestable. Seul le canon romain devrait être autorisé.

    Cependant, qu’elle soit dite en français ou en latin, à voix haute ou à voix basse, ce n’est pas l’important. Il s’agit d’un détail de forme relativement peu important à côté de la grandeur du mystère qui est célébré et je crois qu’il n’y a pas de supériorité objective de l’un par rapport à l’autre. Chacun peut avoir sa préférence. Je dis juste que, à titre personnel, j’ai un peu de mal avec la prière eucharistique à voix basse. Je ne dis pas que c’est mauvais, il ne s’agit que de ma préférence. Je me souviens que la première fois que j’ai assisté à une messe Pie V, la prière eucharistique était terminée avant que je m’aperçoive qu’elle avait commencé !! Je pensais qu’il s’agissait d’un moment de recueillement avant de commencer… Et le canon romain en français à voix haute est si beau qu’il est dommage de ne pas le proclamer ! En silence, avec la seule voix du prêtre, cela rend très bien, croyez-moi.

    Notez cependant que je ne suis pas progressiste. Je suis très conservateur et j’accepte l’évolution autant que la tradition. Les deux ont leur place. Après tout n’est-ce pas la tradition de l’Église catholique que d’évoluer ? D’où le fait que nous ne nous appelons pas « orthodoxes ». Et n’oublions pas que les protestants au départ ont voulu revenir à l’esprit des premiers chrétiens !

    Ce que je dis sur le français par rapport au latin, je le dis parce que nous avons la chance d’avoir une belle langue, qui d’ailleurs est du latin évolué. Je penserais sans doute différemment si j’étais allemand ou, pire, hollandais !! Notez que dans ce dernier cas, j’aurais de grandes chances d’être athée et sans morale…

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