Le synode du patriarcat œcuménique de Constantinople se tient actuellement au Phanar. L’un des points à l’ordre du jour est le titre du patriarcat auquel le procureur d’Istanbul demande de justifier le qualificatif « œcuménique ». Sic. Car une sentence de la cour de Cassation turque émise en juin dernier nie au patriarcat de Constantinople le droit de s’appeler « œcuménique », le considérant tout simplement comme « turc ». Sic.
D’autre part, le synode doit confirmer l’intention de Bartholomaios Ier de rendre visite au premier ministre turc Erdogan, « pour le prier de donner une réponse sincère sur la réouverture de l’école de théologie de Halki ». Ce séminaire, sur l’île de Halki, près d’Istanbul, a été fermé par le gouvernement turc en 1971. Les Grecs de la diaspora ont déjà demandé aux Nations unies, à l’Union européenne, au Congrès des Etats-Unis d’intervenir auprès de la Turquie pour qu’elle soit ré-ouverte « de façon à ce qu’elle puisse former les futurs prêtres pour consentir au patriarcat œcuménique de continuer à fonctionner ». En vain, bien sûr.