Jean-Marie Le Pen a été interrogé par l’AFP sur les cent premiers jours de la présidence de Nicolas Sarkozy.
« Il ne semble pas s’engager franchement dans les réformes qu’il avait promises », dit-il, mais il y a « deux changements fondamentaux, en direction de l’Amérique de Bush et en direction de l’Europe de Bruxelles ».
La relance du traité européen est « la remise en route, par un biais parlementaire, d’une opération qui aurait dû être caduque » après le référendum.
Le choix des Etats-Unis comme destination de vacances « impliquait évidemment une invitation du président » américain. « Tout cela me paraît marquer un retournement assez spectaculaire de la politique étrangère de la France. Avec Sarkozy, la France rentre dans le rang. Elle rentre dans le camp atlantique. »
« Pour le reste, on ne voit pas de rupture », a-t-il ajouté. Nicolas Sarkozy « se tourne dans la bonne direction, fait quelques pas et généralement s’arrête ».
Soulignant « l’effondrement constant de notre balance commerciale, et notre très médiocre croissance », il reconnaît qu’on « ne peut pas exiger que tout soit mis en route au bout de trois mois : c’est plutôt à la fin de l’année qu’on fera un bilan ».