Intéressante observation de Dom Louis-Marie, Père abbé du Barroux, dans Présent de ce samedi, à propos du motu proprio sur la messe :
« La forme extraordinaire du rite romain peut tout à fait coexister avec la forme ordinaire, avec cette mission propre et indispensable d’exprimer que, par la forme ordinaire, on ne veut rejeter ni le passé ni le sacré. Le Motu proprio interdit en quelque sorte de célébrer le nouveau rite dans un esprit de rupture avec l’ancien. »
Commentaires
Certes, mais dans la messe (protestantisée) de Paul VI, on ne trouve pas le caractère propitiatoire et sacrificiel car Luther détestait la messe-sacrifice.Même dite en latin et selon les bons missels, la messe nouvelle demeure en contradiction avec l'ancienne.Il est vrai que si le latin n'avait pas été suprimé ainsi que la célébration face à Dieu, on ne se serait pas aperçu de grand chose, quoique la disparition du second évangile et des prières au bas de l'autel, ce n'est pas rien !
Pour prêcher pour sa paroisse, il n'est pas nécessaire d'introduire dans le texte des idées qui n'y sont pas, Chère Père de Blignières....
En revanche les curés (je dis bien "curés" et non "prêtres") ne pourront plus célébrer la messe selon le missel de saint Pie V lors de la messe paroissiale à compter du 14 septembre.
Notre pape profond génie théologique et moral ne recule pas devant certaines astuces pour gouverner l'Eglise et donner des armes aux gens hostiles à certaines prières en faisant semblant de leur être favorable (aux prières). Dommage.
Personnellement je crois que l'interdiction de la messe de saint Pie V par le pape et son Motu Proprio est illicite, ou du moins demande étude (car l'Eglise est une société de droit, où le pape ne peut faire n'importe quoi). Or Benoît XVI interdit la messe en faisant semblant de l'autoriser, mais le peut-il, vu la bulle quo Primum ? Ca m'étonnerait.
Le texte du Motu Proprio est ainsi bourré d'astuces juridiques, de faux semblant et de mots à doubles sens. Je suis très triste.
On peut écouter, sur "radio silence" (internet) un commentaire du 28 juillet qui dit notamment : "l'ancienne messe ne fut-elle pas "rite ordinaire" pendant au moins quinze siècles dans l'Eglise ? La nouvelle messe n'est-elle pas une invention récente à 80% différente de celle reçue de nos saints ancêtres ? N'aurait_il pas été plus courageux d'appeler les choses par leur nom : la messe moderne est un nouveau rite "extraordinaire", c'est à dire hors normes." Et le commentateur de conclure en disant qu'il est sage, pour garder la foi, de se ranger en attendant au côté de ceux qui sont toujours persécutés et excommuniés, les évêques et prêtres de Mrg Lefebvre, plus grande partie de la Tradition.
Bien sûr Louis votre commentaire contient au moins un argument de poids en faveur de ceux qui veulent exercer leur droit à la messe en latin et de saint Pie V, et qui veulent que la messe ne soit pas exclue du rite "ordinaire" (?) de l'Eglise. Vous constatez que le motu proprio est inadmissible, vous avez raison, selon moi.
Le problème c'est que ce n'est pas parce que mon père boit, que je suis autorisé à battre ma mère. En d'autres termes, ce n'est pas parce que l'autorité est prévaricatrice que j'ai le droit de devenir schismatique. La Fraternité saint Pie X commet et fait commettre de très graves péchés, cela réjouit les partisans de la nouvelle liturgie (au moins certains). Un péché de prévarication n'est pas effacé par un péché de schisme ; cela fait deux péchés. En l'occurrence de créons pas une "église parallèle" sous prétexte que nos droits ne sont pas respectés dans l'Eglise. On ne touche pas à l'arche d'alliance.
Denis, je suis surpris que la FSSPX fasse commettre de graves péchés ! En effet, elle a gardé tout l'enseignement préconciliaire et sa rigueur, ce n'est pas une secte, de nombreuses études ont été faites pour démontrer qu'elle n'est pas schismatique.Certes, on est schismatique quand on n'obéit plus à la hiérarchie de l'Eglise mais il y a des circonstances graves, quand l'Eglise enseigne tout le contraire et adapte une liturgie à ces nouveautés condamnées par des siècles passés.La Fraternité veut bien ne plus être considérée comme "hors de l'Eglise Romaine", il faut alors que le saint Père léve les excommunications qui ont été prononcées à l'encontre de Mrg Lefebvre pour l'empêcher de "sauver la Tradition" lorsqu'il désobéit en sacrant des évêques sans un document du pape.Une fois levée cette sanction trop sévère, la FSSPX pourra vivre dans l'Eglise comme l'Institut du Bon Pasteur mais en pouvant dire la messe aussi dans des paroisses, en demeurant libre de refuser les erreurs du Concile (car erreurs il-y-a !), ne pas célébrer le rite protestantisé.En contrepartie, intégrer les nouveaux saints dans le missel, de nouvelles lectures et tout ce que l'Eglise fait de conforme à ses missions.Et je pose, comme "radio silence", la question, pourquoi Benoît XVI n'a-t-il pas rempli tous les préalables demandés par la FSSPX pour la faire "rentrer au bercail" sans soupçons de vouloir affaiblir le "traditionnalisme" qui est la résistance aux erreurs du Concile ? Les exemples de la Fraternité St Pierre qui s'est "ralliée " sans ces préalables montrent qu'elle est inopérante, doit acepter des nouveautés contraires à la Vérité.Et... pourquoi le pape n'appelle-t'il pas "ordinaire" la messe ancienne qui a fait ses preuves, a donné de bons fruits si longtemps ? Car ce qui est "extraordinaire" c'est le rite à l'anglicane et ses dérives, ses équivoques et ses discours parfois marxisants.Et là, le pape a fait fort quand même en les dénonçant, la Frat ST PIEX s'en réjouit beaucoup, le combat des soit disant "intégristes" a payé.Et on voit par contre dans l'Eglise en France des "messes" avec des schismatiques authentiques, les pasteurs, les popes ! Les évêques de France désobéissent au pape ! Qui est "schismatique", en réalité ? Dieu reconnaîtra les siens, bien sûr, car il ne faut pas non plus faire de pharisianisme mais le combat de la FSSPX est bon, quoiqu'en dfisent ceux qui veulent qu'on ne soit sévère qu'avec les "sans papiers de l'Eglise".Prions pour l'évangélisation des païens et les vocations religieuses.
Sans entrer dans des considérations qui me dépassent, je me permets d'applaudir à la formulation de "Forme extraordinaire" énoncée par Benoît Seize.
Cela correspond parfaitement à la réalité, la messe selon le missel J.XXIII étant 'plus complète'. Il ne faut pas se braquer sur le fait qu'elle fut, et peut redevenir, la forme habituelle dominicale, le commun. Même tous les dimanches depuis la nuit des temps, et au bout de l'avenir, le sacrifice selon le rit saint Pie V est une chose tout à fait extraordinaire. Vous ne devriez pas être hostile à cette qualification en soi.
Moi qui suis 'enfant du concile', je me suis renseigné et je comprends maintenant assez bien les données du problème. Je vous confirme néanmoins que 'la forme ordinaire', ce n'est pas rien, et pointe toujours dans la bonne direction, et agit.
Mais l'on souhaite 'plus', plus profond, comme un sacrement, plus exceptionel éventuellement. Une bénédiction plus 'extraordinaire', comme une confession. Oui, il y a un avenir qui peut être fort plaisant dans la chrétienté, où la 'forme extraordinaire' serait vécue par l'ensemble des fidèles, souvent... le plus souvent possible.
D'où je vous écris (Allier), il y a un prètre pour 23 clochers... et bien sûr en rit 'Paul Six', forme ordinaire... Donc j'espère que vous comprenez bien pour moi quel est le but, evisageable, pour la paire de décennies qui vient : faire que je puisse connaitre "la forme extrodinaire" quelque fois dans l'année, au moins, chez moi, à proximité, en France. Ce serait déjà un rayon de lumière dans ma vie catholique, et dans celle de mes voisins. Le Vatican le rend possible et semble l'encourager, veuillez prendre la mesure des enjeux réels messieurs!
C'est bien la 'forme extraordinaire' que j'aimerais avoir la gràce de connaitre, pas autre chose...
Cher Monsieur Louis,
Vos opinions sont respectables, je les respecte donc, sans les partager.
Si c'est votre conscience qui vous dicte votre position actuelle, suivez-la, mais continuez de chercher la vérité, c'est l'essentiel.
Union de prières en toute charité mutelle,
Denis Merlin
L'omnivore a bien choisi son pseudo : il faut qu'il consomme aussi (pieusement, je veux dire ! la sainte messe dite extraordinaire (évidemment qu'elle est super !) qui m'a rendu la foi personnellement et laconviction qu'il n'y-a qu'une vraie religion.Cette messe qui avait été celle de ma communion solennelle en 1961.Plusieurs années après, dérouté, je ne fréquentais plus l'église (grosse crise d'adolescence, aussi !)...On n'aurait jamais dû changer la liturgie, si on l'a fait c'est pour servir des desseins idéologiques cadrant plus ou moins avec le Concile Vatican II qu'un pape déclarera peut-être un jour "nul et non advenu" comme ça c'est déjà vu, il faut aller sur le site "radio silence" et j'espère que vous pourrez avoir la sainte messe !
Oui, Denis, c'est en toute conscience et après bien des analyses que je répète que la Frat, si elle est en marge, est pleinement catholique et demeure le rocher de la résistance à la crise de l'Eglise.Quant à continuer à chercher la vérite, j'ai été baptisé petit enfant, confirmé etc, je suis et demeure catholique (et Français, toujours !) même si je vais à la messe à St Nicolas du Chardonnet.
En effet, ce soir : chapelet pour nos âmes et l'unité des chrétiens dans le véritable oeucuménisme.
Merci de vous être intéressé à mes "bafouilles".