Le feuilleton des « sans-papiers » de l’été 2007 se déroule à Lille. Le 1er août, la police interpellait quelque 120 clandestins qui avaient installé des tentes et entrepris une grève de la faim dans le parc de la Bourse du Travail. La plupart d’entre eux ont été remis en liberté par le juge des libertés et de la détention tandis que d’autres juges statuaient sur leur « reconduite à la frontière », pour rien, puisqu’ils sont dans la nature...
Mais les partis de gauche et les groupuscules qui les manipulent n’entendent pas en rester là. Ils ont inventé une nouvelle tactique pour continuer le feuilleton : le harcèlement des hôpitaux. Le 11 août, on comptait pas moins de 400 « visites » dans les six jours précédents. Les clandestins vont et viennent entre les services d’urgence des hôpitaux, exigent d’être soignés alors qu’ils ne souffrent d’aucune pathologie, campent dans les services... Le responsable des urgences au CHR de Lille, le Dr. Patrick Goldstein, a déclaré au Figaro : « Chaque établissement de la métropole reçoit entre six et dix personnes par jour, qui parfois nous sollicitent plusieurs fois dans la même journée. » Il évoque « une prise d’otages, une stratégie dans laquelle on utilise l’hôpital pour faire pression sur les pouvoirs publics ». Et la préfecture dénonce un « mouvement orchestré »...
Le « collectif des sans-papiers 59 », dénonce quant à lui « des pratiques hospitalières indignes » et déclare sans rire que « des bilans réguliers sont nécessaires pour les grévistes de la faim parce que leur situation reste critique » (sic).
La situation est telle que la Fédération hospitalière de France a demandé « avec fermeté que les critiques et les actions en cours cessent immédiatement afin que soit préservée la qualité de l’accueil dans les services d’urgence de la région ».
Le PS, le PC et les Verts se mobilisent pour les clandestins. Ils ont tenu hier une conférence de presse commune pour dénoncer une situation qui n’est « pas digne de la République », et accuser le préfet du Nord d’avoir « choisi (sic) d’être le bras armé du ministre de l’Immigration et de l’Identité nationale »... Lequel préfet doit les recevoir aujourd’hui...
Ce qui n’est pas digne de la République, c’est de soutenir l’illégalité.