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Turquie : les élections sans surprise

Selon les résultats définitifs encore non officiels, le Parti de la justice et du développement (AKP) du Premier ministre Recep Tayyip Erdogan a obtenu 46,4% des voix aux législatives anticipées, soit 12 points de plus qu’en 2002.

L’AKP devrait ainsi obtenir 340 des 550 sièges du Parlement. En 2002, il avait obtenu 351 députés. Le nombre est moins élevé car un troisième parti fait son retour au Parlement, le MHP, parti de l’action nationaliste, vigoureusement anti-européen, qui obtient 14,2% des voix et 71 députés. Des députés "indépendants", en majorité kurdes, sont également élus.
Quant au parti laïque d’Atatürk, le Parti républicain du peuple (CHP), il ne recueille que 20,8% des suffrages et devrait avoir 112 députés.

Certains commentateurs s’étonnent de voir que la parti laïque n’a pas réussi à « capitaliser » les gigantesques manifestations laïques d’avril et mai dernier. C’est la preuve que des manifestations, aussi immenses qu’elles soient, ne correspondent pas forcément à l’état réel de l’opinion publique. En l’occurrence, cela apparaissait clairement si l’on regardait objectivement la situation. Erdogan ne prenait aucun risque en annonçant que son parti aurait la majorité absolue.

La conséquence est que non seulement la « crise » n’est pas dénouée, mais que Erdogan, qui est apparu en compagnie de sa femme voilée pour célébrer sa victoire, est plus fort qu’avant, face à l’armée, qui restera le seul garant de la « laïcité » lorsque Erdogan aura fait élire un nouveau président de la République issu de son parti.

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