L’Agence juive estime que quelque 3.000 immigrants juifs français auront immigré en Israël au cours de l'année 2007, soit un nombre sans précédent depuis 35 ans.
L'immigration en provenance de France a augmenté de 10% depuis le début de l'année en cours par rapport à la période correspondante de l'année antérieure.
Le président de l'Etat hébreu, Shimon Peres, en présence de diverses personnalités, doit accueillir mercredi matin à l'aéroport Ben- Tel-Aviv un groupe de 600 immigrants juifs de France.
Depuis sa création en 1948, Israël a accueilli quelque 80.000 juifs de France.
Mais l’Agence juive ne donne pas, semble-t-il, le nombre de ceux qui reviennent en France après avoir constaté qu’ils ne pouvaient pas s’intégrer à Israël.
Commentaires
Les seuls chiffres que je connaisse sont ceux de ma tante, d´origine allemande mais vivant en France depuis les années 30 et qui s´est très bien intégrée en Israel. Elle y a épousé un immigré d´origine tchèque et leur enfant est anesthésiste en chef à l´hôpital de Jérusalem. Ce cousin, qui parle francais parfaitement, a quant à lui épousé une femme dont la famille vit en Palestine depuis plus de 150 ans. On fait mieux comme intégration impossible.
J´ai aussi des amis partis il y a plus de 20 ans, un chrétien qui a épousé une juive et j´ai la triste impression qu´ils sont très bien intégrés à l´Israel moderne avec son mode de vie typiquement américain...
Cher Fabien, votre commentaire m’amène à me poser certaines questions.
Vous avez dit :
-« On fait mieux comme intégration impossible ». Sans doute avez-vous voulu écrire : impossible de faire mieux comme intégration ? sinon je ne comprends pas.
-« j´ai la triste impression qu´ils sont très bien intégrés à l´Israel moderne ». Pourquoi être triste ? Il semble que c’est plutôt satisfaisant de savoir que leur installation dans ce pays se passe bien.
- « ...avec son mode de vie typiquement américain » : alors là je vous suis, je connais un peu les USA ; mais voulez-vous dire que Israël dans son ensemble est en train d’adopter ce mode de vie qui ne me paraît pas très naturel pour cette région. Je ne connais pas ce pays, c’est une vraie question que je vous pose. Merci de nous éclairer sur ce point.
Très amicalement.
Bonjour,
Bien sûr, j´aurais dû écrire "on fait pire comme intégration impossible." Quand à votre seconde question, elle devient sans objet si vous reliez les deux parties de la dernière phrase. Je ne connais pas assez Israel pour dire que sa société s´américanise dans son ensemble. Par ailleurs, il faut se méfier des généralisations sur le mode de vie américain : quelle société plus contrastée que celle des Etats-Unis ? Je voulais plutôt me référer à la société moderne de consommation. Ainsi les Israeliens que j´ai rencontrés m´ont-ils semblé n´avoir aucune préoccupation spirituelle ni culinaire ! Ils mangent des puddinges et savent moins de choses sur leur religion qu´Yves Daoudal. D´un autre côté, le climat n´est peut-être pas adapté à un mode vie américain, mais c´est justement l´abstraction de la nature qui rapproche Israel des Etats-Unis : pensez que le Negev est un désert recouvert de cailloux que les Israeliens ont par endroit transformé en vertes prairies pour l´agriculture, au besoin en inversant le climat. Cette activité de création est fascinante par l´ingéniosité et le courage qu´elle suppose mais elle est à l´opposé de la conception chrétienne et occidentale du travail considéré comme une coopération à l´oeuvre divine. Voilà pourquoi j´ai eu le sentiment en visitant le pays que l´Israel riche (car il y a aussi des villages arabes forcés de vivre différemment, faute de climatisation !) était très proche de l´idée que je me fais de la vie à Boston.
Merci, Fabien pour votre réponse. Deux commentaires : je ne crois pas que pour les chrétiens le travail soit une coopération à l’œuvre divine ; je n’ai jamais entendu dire cela, mais peut être que M. Daoudal (ou d’autres) pourrait répondre mieux que moi sur ce point. Boston me semble une ville américaine assez atypique et où la vie intellectuelle est importante, contrairement aux autres villes du pays.
Amitiés.