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Il y a 90 ans, Benoît XV

Lorsque Joseph Ratzinger est devenu pape et a choisi le nom de Benoît, j’ai pensé, tout naturellement (je n’étais évidemment pas le seul), qu’il y avait là deux références : une référence à saint Benoît, et une référence à son prédécesseur du même nom, à savoir Benoît XV. Depuis lors le pape a illustré à plusieurs reprises ces références. Pour ce qui concerne Benoît XV, on pensait d’abord à son action pendant la Première Guerre mondiale. Le pape, en vacances dans les Alpes, est revenu sur cet aspect lors de l’Angelus d’hier :

Avec son lot de deuils et de destructions, la guerre est depuis toujours, à juste titre, considérée comme une calamité qui contraste avec le projet de Dieu qui a tout créé pour la vie et qui veut en particulier faire du genre humain, une famille. Je ne peux pas ne pas revenir, par la pensée, à une date significative : le 1er août 1917 – il y a exactement 90 ans – mon vénéré prédécesseur, le pape Benoît XV, adressa sa célèbre Note aux puissances belligérantes leur demandant de mettre fin à la première guerre mondiale. Alors que sévissait cet effroyable conflit, le pape eut le courage d’affirmer qu’il s’agissait d’un « massacre inutile ». Cette expression est restée gravée dans l’histoire. Elle était justifiée dans la situation concrète de cet été 1917, particulièrement sur le front vénitien. Mais les paroles « massacre inutile » possèdent également un sens plus large, prophétique, et on peut les appliquer à de nombreux autres conflits qui ont brisé d’innombrables vies humaines.

(…) La Note de Benoît XV ne se limitait pas à condamner la guerre ; elle indiquait, sur un plan juridique, les chemins pour bâtir une paix juste et durable : la force morale du droit, le désarmement équilibré et contrôlé, l’arbitrage dans les controverses, la liberté des mers, l’annulation réciproque des dépenses de guerre, la restitution des territoires occupés, des négociations justes pour trancher dans les questions qui se posaient. La proposition du Saint-Siège était orientée vers l’avenir de l’Europe et du monde. Il s’agissait d’un projet d’inspiration chrétienne, mais tous pouvaient le partager car celui-ci était fondé sur le droit des nations. Les Serviteurs de Dieu, Paul VI et Jean-Paul II, ont adopté la même formulation dans leurs mémorables discours à l’Assemblée des Nations unies, répétant, au nom de l’Eglise : « Plus jamais la guerre ! ».

De ce lieu de paix, où l’on perçoit l’horreur des « massacres inutiles » comme plus inacceptable encore, je renouvelle l’appel à poursuivre avec persévérance le chemin du droit, à refuser avec détermination la course aux armements, de manière plus générale, à refouler la tentation de faire face à de nouvelles situations avec de vieux systèmes.

Commentaires

  • Voici un extrait de son audience du 27 avril 2005, la toute première:

    "Après la pieuse disparition de mon vénéré prédécesseur Jean-Paul II, je reprends aujourd'hui les traditionnelles Audiences générales du mercredi. Nous revenons ainsi à la normalité. En cette première rencontre, je voudrais tout d'abord m'arrêter sur le nom que j'ai choisi en devenant Evêque de Rome et Pasteur universel de l'Eglise. J'ai voulu m'appeler Benoit XVI pour me rattacher en esprit au vénéré Pontife Benoît XV, qui a guidé l'Eglise au cours d'une période difficile en raison du premier conflit mondial. Il fut un courageux et authentique prophète de paix et se prodigua avec un courage inlassable, tout d'abord pour éviter le drame de la guerre, puis pour en limiter les conséquences néfastes. C'est sur ses traces que je désire placer mon ministère au service de la réconciliation et de l'harmonie entre les hommes et les peuples, profondément convaincu que le grand bien de la paix est tout d'abord un don de Dieu, un don malheureusement fragile et précieux qu'il faut invoquer, protéger et édifier jour après jour avec la contribution de tous.

    Le nom de Benoît évoque, en outre, la figure extraordinaire du grand "Patriarche du monachisme occidental", saint Benoît de Nursie, co-patron de l'Europe avec les saints Cyrille et Méthode et les saintes femmes Brigitte de Suède, Catherine de Sienne et Edith Stein. L'expansion progressive de l'Ordre bénédictin qu'il fonda a exercé une profonde influence dans la diffusion du christianisme sur tout le continent. Saint Benoît est donc particulièrement vénéré en Allemagne, également et spécialement en Bavière, ma terre d'origine; il constitue un point de référence fondamental pour l'unité de l'Europe et un rappel puissant des incontournables racines chrétiennes de sa culture et de sa civilisation.

    De ce Père du monachisme occidental, nous connaissons la recommandation laissée aux moines dans sa Règle: "Ne rien mettre absolument au-dessus du Christ" (Règle 72, 11; cf. 4, 21). Au début de mon service comme Successeur de Pierre, je demande à saint Benoît de nous aider à garder fermement le Christ au centre de notre vie. Qu'il soit toujours à la première place dans nos pensées et dans chacune de nos activités! "

    http://www.vatican.va/holy_father/benedict_xvi/audiences/2005/documents/hf_ben-xvi_aud_20050427_fr.html

  • Je pense, Monsieur le Passant, que vous confondez les Benoît 15 et 16, mais cela ce comprend aisément, à peu de choses près, ils sont totalement identiques

    Voici un portrait du second, j'espère qu'il vous plaira.

    "De Joseph à Benoît
    Joseph Ratzinger est né en 1927 à Marktl am Inn en Allemagne.
    Pendant la Seconde Guerre mondiale, il est membre des Jeunesses hitlériennes, obligatoires à partir de 1938. A la fin de la guerre, il est enrôlé dans les services auxiliaires antiaériens pendant quelques mois.
    Joseph Ratzinger étudie la philosophie et la théologie à Munich, puis, après avoir été ordonné prêtre, il devient enseignant et docteur en théologie.
    En 1962, lors du concile Vatican II, il est consulteur du cardinal archevêque de Cologne et apparaît plus progressiste qu’il ne l’est maintenant.
    Paul VI le fait cardinal en 1977.
    En 1981, Jean Paul II nomme Joseph Ratzinger Préfet de la Congrégation pour la Doctrine de la Foi (dont l’ancêtre était la Congrégation de l’Inquisition romaine et universelle).
    Président de la Commission pour la préparation du Catéchisme de l’Église catholique de 1986 à 1992, Joseph Ratzinger a pu présenter le nouveau catéchisme à Jean Paul II.
    Doyen du collège des cardinaux depuis 2002, il est élu pape le 19 avril 2005.

    Intransigeant sur la doctrine, le cardinal Joseph Ratzinger avait la réputation, avant son élection, d’être un conservateur, voire un réactionnaire. Aussi, son élection a-t-elle suscité une grande déception parmi les catholiques progressistes.
    Certains vaticanistes italiens disent que Benoît XVI gère "de façon notariale la continuité".
    En quelques mois le nouveau pape a donné tort à ceux qui disaient, au lendemain du conclave, "Oubliez Joseph, accueillez Benoît", en espérant que le nouveau pape se montrerait différent de la caricature du cardinal Ratzinger qu’avait dressée la presse. Faut-il attendre autre chose de la religion catholique, gardienne de la Tradition ?

    Ce que n’aime pas Benoît XVI et il le fait savoir :
    Le relativisme
    Le "sécularisme fermé à la transcendance" (la laïcité)
    L’homosexualité
    L’avortement
    La contraception (et en particulier les préservatifs. L’amour suffira pour éviter le sida.)
    Les femmes prêtres
    L’œcuménisme des franciscains d'Assise

    Ce qu’aime Benoît XVI et il le fait savoir :
    Le célibat des prêtres
    Le mariage et la famille
    L’eucharistie
    Les indulgences
    L’Opus Dei

    Moins médiatiquement agaçant que son prédécesseur, Benoît XVI semble préférer une Eglise "forteresse assiégée" avec un dernier carré de catholiques purs et durs à une Eglise plus large, mais composée de catholiques mous prenant leurs aises avec la doctrine et la morale "made in" Vatican.

    Les athées ne pouvaient-il pas espérer un meilleur pape pour continuer à vider les églises et mettre fin à la position dominante de l’Eglise catholique ?
    Il est, en effet, temps de se préoccuper de formes plus agressives de prosélytisme religieux, celui des islamistes ou des protestants évangéliques.


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    Les surnoms de Benoît XVI
    JR : ses initiales, références à JR Ewing du feuilleton américain Dallas.
    Le Panzerkardinal, pour son intransigeance et ses origines allemandes.
    Papa Schultz, pour ses origines allemandes.
    Benoît 16 soupapes, par les Guignols.
    Papa Ratzi, pour les jounaux anglais les premiers jours après son "apopapose" (Une Darwiniste).
    Le Berger allemand par les Romains pour ses qualités de fidélité, d'intelligence et de résistance. Et il mord ?
    Le Grand Inquisiteur, surnom donné lors du conclave par ses partisans qui se félicitaient de son action pour "réduire au silence les théologiens dissidents et écraser les hérésies".
    Benoît Croixvébâton pour ceux qui ne connaissent pas les chiffres romains.
    Benoît XVI % pour le Canard enchaîné, quand le Vatican renoue avec les bénéfices.
    Palpatine, car l’élection de Benoît XVI a eu lieu le jour de la sortie de l'Episode III de Star Wars où l'Empereur Palpatine prend le pouvoir… et en plus ils se ressemblent. L'Opus Dei serait alors une incarnation des Seigneurs Sith.
    Benoît 13 et 3 (très étroit). Communiqué par un internaute.


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    Quelques ratzingerinades
    "La politisation de la théologie et la théologisation de la politique sont des dérives dangereuses et inacceptables."

    "Plus une religion s’assimile au monde, plus elle devient superflue."

    "L'exemple d'un pape qui souffre est très important. Souffrir est une manière particulière de prêcher."

    "Dieu est si grand qu'il peut se faire petit".

    "Sans le dimanche, nous, chrétiens, ne pouvons pas vivre."
    (Il n’y a pas que les chrétiens qui aiment le dimanche)"

    Amusant, n'est-ce pas?

  • Les paroles du Cardinal Ratzinger ne sont pas sans rappeler les propos des fondamentalistes musulmans.

    Dans une interview exclusive publiée par "le Figaro" le 13 août 2004, le bras droit du pape, le Cardinal Ratzinger, Préfet de la Congrégation pour la doctrine de la foi au Vatican, s'en prend au "laïcisme" sans véritablement définir ce qu'il entend par ce terme pour le rendre responsable de la montée du fondamentalisme musulman. Les réponses du Cardinal Ratzinger nous sont apparues peu claires voire contradictoires.

    Le Cardinal commence par poser la question de l'attitude de dieu par rapport à la souffrance humaine : "Pourquoi Dieu agit-il ainsi avec nous ? Où est sa bonté dans la maladie ?" Nous n'aurons pas de réponse puisque le Cardinal se contente de répondre en affirmant qu' "il n'est pas possible de comprendre immédiatement le sens de la souffrance". Il aurait été intéressant qu'il nous donne une réponse plus élaborée et nous explique par exemple pourquoi Dieu agit ainsi avec les enfants.

    Dans cette interview, le Cardinal rappelle que le Pape est venu souvent en France et que sa formation est liée à notre pays : "Sa formation spirituelle et théologique est liée à la France où il a effectué de nombreuses visites." Cette réponse nous informe que le pape n'a pas profité de ses visites en France pour se former en matière de philosophie et nous pensons que c'est regrettable, car en France nous avons aussi de grands philosophes (Montesquieu, Montaigne, Voltaire, Diderot...).

    Toujours à propos des visites papales, le Cardinal rappelle la commémoration de la conversion de Clovis. "Je me souviens particulièrement de celle qui a commémoré l'anniversaire du baptême de Clovis comme d'un grand renouveau du baptême de la France." Nous prenons la liberté de rappeler au Cardinal que certes Clovis s'est bien fait baptiser, mais uniquement pour des raisons politiques et que cette conversion ne l'a pas empêché de faire éliminer ses adversaires voire certains membres de sa famille.

    Reprenant le mythe de la France "fille aînée de l'Eglise", il reconnaît que celle-ci "a beaucoup donné à l'Eglise." Sur ce point, nous lui donnons raison, car il est vrai que pendant la période de l'inquisition, les institutions d'alors ont beaucoup collaboré avec l'Eglise. Cependant, il faut toutefois préciser que "La fille aînée de l'Eglise" a dû combattre pour obtenir que ses citoyens ne soient plus sous la coupe de l'Eglise catholique, notamment en votant la loi de 1905.

    Le Préfet-Cardinal est contradictoire lorsqu'il affirme à la fois que "Nous sommes pour la laïcité" et que "La foi n'est pas une chose purement privée". En effet, comment être pour la laïcité et vouloir que la religion ne soit pas cantonnée à la sphère privée. Contradictoire aussi quand il déclare que la "profanité absolue" serait le produit du relativisme qui sévit actuellement dans notre société. En effet, il nous semble impossible d'être à la fois pour l'absolu et le relativisme.

    Concernant l'avortement, le Cardinal explique qu' "En ce qui concerne le droit de vivre, il doit être protégé par tout État, du premier instant de la vie au dernier. C'est une évidence de la raison, ce n'est pas une position de foi." En quoi est-ce une évidence de la raison ? Il y a de nombreuses personnes qui se contentent de la raison et qui sont pour l'avortement et parfois même contre. Une telle affirmation laisse supposer que le Cardinal confond foi et raison.

    Le Cardinal Ratzinger affirme que l'homme "doit être ouvert à la connaissance des exigences de la nature humaine, de la personne humaine comme telle." Cette affirmation ne prend pas en compte que l'homme est surtout le produit de la culture, sinon il ne serait qu'un animal.

    Abordant le fait que le préambule de la Constitution européenne ne mentionnent pas les racines chrétiennes de l'Europe malgré les interventions du Vatican, le Cardinal affirme que "Les racines qui ont formé et permis la formation de ce continent sont celles du christianisme. Il s'agit d'un simple fait de l'histoire". Cette déclaration est totalement fausse historiquement. La culture européenne est, en effet, la conjugaison à la fois de la Grèce, de Rome, du Christianisme, du Judaïsme et de la Philosophie dite des "Lumières".

    Concernant le refus de l'entrée de la Turquie dans l'Europe, nous ne sommes pas forcément en désaccord avec lui. Nous regrettons simplement qu'il n'aborde pas le statut de la femme dans ce pays qui selon nous est une véritable raison pour refuser cette entrée au moins temporairement.

    Enfin, pour couronner le tout, le Cardinal affirme que "la montée du fondamentalisme est elle-même provoquée par un laïcisme acharné." Si nous comprenons bien, ceux qui défendent la laïcité, et il y a des croyants parmi eux, doivent se sentir coupables de la montée du fondamentalisme religieux. Jusqu'à preuve du contraire se sont les fondamentalistes qui ont provoqué les laïques et non l'inverse. Cette affirmation nous confirme dans l'idée que le catholicisme a pour fond de commerce la culpabilité et qu'il est par conséquent nécessaire pour elle de culpabiliser.

    Les paroles du Cardinal ne sont pas sans rappeler les propos des fondamentalistes musulmans.

  • Yves Daoudal à "Robert"
    Je vous demanderai d'avoir la pudeur élémentaire de ne plus vous servir de mon blog comme exutoire à votre laïcisme primaire. Pour le moment, je laisse vos commentaires comme exemples typiques de l'aveuglement laïciste et de la haine à laquelle il conduit.
    Mais désormais cela suffit.
    Je vous plains sincèrement et je prie pour vous.
    PS - Le "passant" ne confond absolument pas Benoît XV et Benoît XVI. Vous commencez par une critique injustifiée. Et tout le reste suit...

  • Les paroles du Cardinal Ratzinger ne sont pas sans rappeler les propos des fondamentalistes musulmans.

    Dans une interview exclusive publiée par "le Figaro" le 13 août 2004, le bras droit du pape, le Cardinal Ratzinger, Préfet de la Congrégation pour la doctrine de la foi au Vatican, s'en prend au "laïcisme" sans véritablement définir ce qu'il entend par ce terme pour le rendre responsable de la montée du fondamentalisme musulman. Les réponses du Cardinal Ratzinger nous sont apparues peu claires voire contradictoires.

    Le Cardinal commence par poser la question de l'attitude de dieu par rapport à la souffrance humaine : "Pourquoi Dieu agit-il ainsi avec nous ? Où est sa bonté dans la maladie ?" Nous n'aurons pas de réponse puisque le Cardinal se contente de répondre en affirmant qu' "il n'est pas possible de comprendre immédiatement le sens de la souffrance". Il aurait été intéressant qu'il nous donne une réponse plus élaborée et nous explique par exemple pourquoi Dieu agit ainsi avec les enfants.

    Dans cette interview, le Cardinal rappelle que le Pape est venu souvent en France et que sa formation est liée à notre pays : "Sa formation spirituelle et théologique est liée à la France où il a effectué de nombreuses visites." Cette réponse nous informe que le pape n'a pas profité de ses visites en France pour se former en matière de philosophie et nous pensons que c'est regrettable, car en France nous avons aussi de grands philosophes (Montesquieu, Montaigne, Voltaire, Diderot...).

    Toujours à propos des visites papales, le Cardinal rappelle la commémoration de la conversion de Clovis. "Je me souviens particulièrement de celle qui a commémoré l'anniversaire du baptême de Clovis comme d'un grand renouveau du baptême de la France." Nous prenons la liberté de rappeler au Cardinal que certes Clovis s'est bien fait baptiser, mais uniquement pour des raisons politiques et que cette conversion ne l'a pas empêché de faire éliminer ses adversaires voire certains membres de sa famille.

    Reprenant le mythe de la France "fille aînée de l'Eglise", il reconnaît que celle-ci "a beaucoup donné à l'Eglise." Sur ce point, nous lui donnons raison, car il est vrai que pendant la période de l'inquisition, les institutions d'alors ont beaucoup collaboré avec l'Eglise. Cependant, il faut toutefois préciser que "La fille aînée de l'Eglise" a dû combattre pour obtenir que ses citoyens ne soient plus sous la coupe de l'Eglise catholique, notamment en votant la loi de 1905.

    Le Préfet-Cardinal est contradictoire lorsqu'il affirme à la fois que "Nous sommes pour la laïcité" et que "La foi n'est pas une chose purement privée". En effet, comment être pour la laïcité et vouloir que la religion ne soit pas cantonnée à la sphère privée. Contradictoire aussi quand il déclare que la "profanité absolue" serait le produit du relativisme qui sévit actuellement dans notre société. En effet, il nous semble impossible d'être à la fois pour l'absolu et le relativisme.

    Concernant l'avortement, le Cardinal explique qu' "En ce qui concerne le droit de vivre, il doit être protégé par tout État, du premier instant de la vie au dernier. C'est une évidence de la raison, ce n'est pas une position de foi." En quoi est-ce une évidence de la raison ? Il y a de nombreuses personnes qui se contentent de la raison et qui sont pour l'avortement et parfois même contre. Une telle affirmation laisse supposer que le Cardinal confond foi et raison.

    Le Cardinal Ratzinger affirme que l'homme "doit être ouvert à la connaissance des exigences de la nature humaine, de la personne humaine comme telle." Cette affirmation ne prend pas en compte que l'homme est surtout le produit de la culture, sinon il ne serait qu'un animal.

    Abordant le fait que le préambule de la Constitution européenne ne mentionnent pas les racines chrétiennes de l'Europe malgré les interventions du Vatican, le Cardinal affirme que "Les racines qui ont formé et permis la formation de ce continent sont celles du christianisme. Il s'agit d'un simple fait de l'histoire". Cette déclaration est totalement fausse historiquement. La culture européenne est, en effet, la conjugaison à la fois de la Grèce, de Rome, du Christianisme, du Judaïsme et de la Philosophie dite des "Lumières".

    Concernant le refus de l'entrée de la Turquie dans l'Europe, nous ne sommes pas forcément en désaccord avec lui. Nous regrettons simplement qu'il n'aborde pas le statut de la femme dans ce pays qui selon nous est une véritable raison pour refuser cette entrée au moins temporairement.

    Enfin, pour couronner le tout, le Cardinal affirme que "la montée du fondamentalisme est elle-même provoquée par un laïcisme acharné." Si nous comprenons bien, ceux qui défendent la laïcité, et il y a des croyants parmi eux, doivent se sentir coupables de la montée du fondamentalisme religieux. Jusqu'à preuve du contraire se sont les fondamentalistes qui ont provoqué les laïques et non l'inverse. Cette affirmation nous confirme dans l'idée que le catholicisme a pour fond de commerce la culpabilité et qu'il est par conséquent nécessaire pour elle de culpabiliser.

    Les paroles du Cardinal ne sont pas sans rappeler les propos des fondamentalistes musulmans.

    Article paru sur le site Lutte Contre l'Obscurantisme, libre de droits.

  • Mon cher Robert, j’ai comme l’impression que vous avez tendance à bégayer. Savez-vous que cela se soigne ?
    Avec toute mon amitié.

  • En effet, je bégaye, ne voyant pas mon commentaire apparaître, je l'ai posté à nouveau, soucieux de ne pas vous faire rater un éclairage très pertinent, qui ne figurera pas sur votre site favori.

    Par ailleurs, M. Daoudal, mon « laïcisme » n’a rien de primaire, pas plus que votre foi chrétienne, qui, elle, n’est en aucun cas un aveuglement, bien entendu...

    Ces commentaires sur Benoît 16 constituent simplement une opinion divergente, qui me semble assez objective et bien étayée, mais il est vrai que les opinions divergentes semblent parfois poser problème aux détenteurs de vérités et autres fanatiques de tout poil.

    Etrange comme un simple commentaire peut à ce point provoquer votre courou…craignez-vous que vos ouailles n’entendent un autre son de cloche que celui de votre église ?

    En parlant de haine, vous semblez en connaître un rayon, voici un bel exemple trouvé sur votre site (la filière de la femme enceinte - 04/05/2007) : « Rappelons que faire des enfants, pour les femmes musulmanes, c’est participer au jihad, donc, en l’occurrence, à la reconquête musulmane de l’Andalousie… »

    Je ne pense pas qu’un commentaire à propos de ce superbe extrait soit nécessaire…

  • "... mon « laïcisme » n’a rien de primaire, pas plus que votre foi chrétienne,... constituent simplement une opinion divergente"
    helas, le "laïcisme" a la Francaise est un ensemble d'idees purement hexagonales. Cet atheisme officiel (Et non pas une neutralite religieuse) - en realite un anti-catholicisme qui ne dit pas son nom - est une specialite locale, probablement due a des facteurs specifiques: Lutte contre l'ultra-montanisme, restes de la Revolution Bourgeoise de 1789, qui supprima le role specifique du clerge dans l'Education et la Sante, reliques de la Troisieme Republique avec ses specificites maconniques etc...

    Ce sentiment, qui ressemble finalement a une peur paranoiaque de la puissance de l'Eglise, ne se trouve a peu pres dans aucun pays (Peut-etre le Mexique ?) et on ne peut certainement pas appeler ca un systeme de pensee ! Il s'agit plutot des eternelles rengaines (Inquisition, Sida en Afrique, celibat des pretres, Opus Dei, ...) qui s'effondrent des au'on creuse un peu le probleme.


    "« Rappelons que faire des enfants, pour les femmes musulmanes, c’est participer au jihad, donc, en l’occurrence, à la reconquête musulmane de l’Andalousie… »"
    J'ai pas mal d'amis musulmans, et je vous garantis que pour eux, redonner une legitimite musulmane a l'Andalousie est absolument evident. Ca n'est pas plus haineux que considerer que le Quebec et la France sont indissociablement unis (Idee qui agace profondement les anglo-Saxons...) Ecoutez d'ailleurs les medias espagnols qui sont beaucoup plus clairs que les Francais, tres ignorants en histoire et en politique. Ou bien, faites lire cette citation a de vrais Musulmans, et notez leur reaction. Non, ils ne vont pas s'effondrer en sanglotant devant tant de 'haine'. Faites le test. Lisez ce que signifie 'Jihad'. Et notez que 'Al Andalous' est un nom arabe.

    A propos, savez-vous qu'en Espagne socialiste, il y a des grandes affiches de l'Opus Dei dans la rue ? Ca ne choque que les touristes Francais qui sortent de leur village pour la premiere fois.

    Je vous suggere un test: Prenez l'article que vous avez recopie, et verifiez chaque paragraphe et chaque affirmation, avec Wikipedia (Qui n'a vraiment rien d'une encyclopedie chretienne). Vous serez extremement surpris.

  • Bonjour,


    Tout d’abord, je suis bien conscient que la pensée laïque française est particulière et typiquement française.

    Cependant, étant belge, on ne peut me reprocher que mon laïcisme soit un pur produit hexagonal. Toutefois, la libre-pensée belge et le Libre-Examen s’en inspire largement, comme d’ailleurs beaucoup d’autres choses en Belgique sont inspirées de la France.


    Il est vrai aussi que l’athéisme n’est pas une neutralité religieuse, qui serait une sorte d’indifférence. Or un phénomène tel que la religion ne devrait laisser personne indifférent.


    Je vais tâcher de donner ma propre version de l’athéisme : il s’agit de la volonté de penser de façon la plus indépendante possible, sans se soumettre à quelque dogme que se soit ( pour autant que cela soit possible), de vivre ici, tout de suite et maintenant, de jouir de cette vie et non pas d’attendre la suivante, qui est pour moi une chimère. C’est donc avant tout une « volonté de » et non pas un « rejet de », ce quelque chose qui se définit avant tout positivement et non pas négativement, même si la notion de rejet de la religion, si elle cherche à s’imposer contre mon gré, est bien présente.


    L’athéisme ne peut en aucun être un anti-catholicisme, ce qui impliquerait que la seule religion est la religion catholique.


    L’athéisme porte le même regard sur toutes les religions et ne s’en prend pas davantage au catholicisme. Là, c’est vous qui être paranoïaque, sans vouloir vous agresser.


    Ensuite, « des éternelles rengaines (Inquisition, Sida en Afrique, célibat des prêtres, Opus Dei, ...) qui s'effondrent des qu'on creuse un peu le problème. »

    Premièrement, ces rengaines sont peut-être éternelles car on ne peut oublier pareils évènements.

    Deuxièmement, je serais curieux de voir comment elles s’effondrent si l’on creuse un peu.
    Après, je ne peux vous rejoindre.

    « Rappelons que faire des enfants, pour les femmes musulmanes, c’est participer au jihad, donc, en l’occurrence, à la reconquête musulmane de l’Andalousie… »


    Je ne peux interpréter ce passage comme vous. Ce qui est mis en avant, c’est qu’une femme musulmane qui donne la vie, événement pourtant tellement sacralisé par le catholicisme, participe au jihad. C’est la seule dimension qui semble apparaître, il ne s’agit pas d’un heureux événement sur le plan personnel, de l’expression d’un amour,…. Rien de tout cela, c’est une femme qui fournit à l’Islam (entendu radical dans ce cas) un petit soldat supplémentaire. Qu’il soit ensuite question de reconquérir l’Andalousie ou Mars n’y change rien.

    Je ne m’effondre donc nullement en sanglotant, je note simplement que donner la vie chez les chrétiens devient donner un soldat à l’Islam chez les musulmans.

    Quant au faut qu « Al-Andalous » soit un mot arabe ne change rien, almohada (oreiller), mesa (table) et alfombra (tapis) sont aussi des mots espagnols venant de l’arabe pour des raisons historiques évidentes.


    N’étant pas un français qui sors de mon village pour la première fois, je peux vous dire que de telles affiches de l’Opus Dei me choqueraient aussi. Cependant, je ne les arracherais pas, la liberté d’expression devant être garantie pour tout le monde, mais je préférerais ne pas les voir.


    Quant à votre suggestion, je n’ai rien contre la démarche, au contraire, mais, dans ce cas, je devrais également vérifier toutes les autres informations, les vôtres, celles présentes sur ce site et je n’ai donc pas fini de commencer.


    De plus, un site athée me paraîtra toujours plus objectif et plus digne de foi qu’un site et des propos à tendance religieuse, sentiment qui me paraît étayé par l’Histoire et les informations données, pas les médias, pas forcément tous des bonimenteurs.

    Un seul exemple : les récentes déclarations de Benoît 16 au Brésil vantant les bienfaits de colonisation par les Espagnols, chrétiens, alors qu’on sait très bien que cela a été un épouvantable bain de sang.


    Cordialement,

  • Robert,

    C'est justement tout le problème, vous interprétez à votre guise les propos du pape. En Amérique, il n'y avait pas de quoi fouetter un chat, que de dire que le christianisme est venu se superposer à une culture existante, voyez la vierge de Guadalupe, cela pourra vous éclairer sur ces propos. Il a par ailleurs relativisé ensuite, dans un second discours, disant que des atrocités avaient été commises, ce qui ne revenait pas non plus sur ce qu'il avait dit précédement.

    Pour le sida en Afrique, les papes en s'adressant aux catholiques, pronent la chasteté et le mariage (dans le mariage il y a aussi le sexe qui va avec mais seulement dans le mariage), ce qui fait que parait-il, en Afrique, les catholiques seraient moins touchés par le sida.

    "La politisation de la théologie et la théologisation de la politique sont des dérives dangereuses et inacceptables."

    Cela n'est pas dit au hasard! Il existe des mouvements politiques qui revendiquant la religion, mais pas toujours pour de bonnes raisons, et il existe des religieux qui se rapproche de la politique, et qui prennent le risque se faisant de déformer leur foi... y compris dans le catholicisme.

    "Plus une religion s’assimile au monde, plus elle devient superflue."

    Mais oui! Si la religion prend le monde pour référence plutôt que Dieu, alors elle perd toute raison d'être! Car seul Dieu peut être parfait. Ces pauvres curés qui ne cherchent plus à faire la volonté de Dieu mais à plaire au monde semblent de plus en plus perdus et désorientés. C'est la raison à mon sens pour laquelle les traditionalistes ont le vent en poupe! Ils restent fidèle à Dieu, et uniquement à Dieu.

    "L'exemple d'un pape qui souffre est très important. Souffrir est une manière particulière de prêcher."

    Souffrir et garder l'espoir de Dieu, souffrir avec les autres hommes, et prier avec eux. La prière est un véritable acte de communion. La souffrance est peut-être la seule chose qui réunit vraiment les hommes dans leurs différences. Si le pape n'était qu'une vieille barbe qui trône au Vatican..

    "Dieu est si grand qu'il peut se faire petit".

    C'est magnifique, cette phrase est superbe et comprend plusieurs sens. Dieu est en toute chose, et il sait se mettre à notre niveau.

    "Sans le dimanche, nous, chrétiens, ne pouvons pas vivre."
    (Il n’y a pas que les chrétiens qui aiment le dimanche)"

    Le dimanche a une dimension particulière pour les chrétiens, c'est un temps de méditation, consacré à dieu. c'est le sabbat des chrétiens. Lisez le livre de Benoit XVI "Jésus de Nazareth" pour bien comprendre, ou encore ses discours.

  • Au début je ne voulais pas vous répondre, trouvant vos post un peu simplistes, mais somme toute, j'apprécie de vous lire ici.

    Je vous prie de bien vouloir constater une chose: personne ne vous empèche de vous exprimer ici, et vous prônez plus que le laïcisme, vous prônez l'athéïsme. Si vous cherchez bien vous trouverez les post d'un homosexuel dans ces pages, ainsi que la conversation qui s'y est tenue. Vous êtes relativement agressif, et cela fait plusieurs fois que des intervenants vous disent qu'ils vont prier pour vous, y compris M. Daoudal.

    Savez-vous pourquoi ils vous disent cela? Parce qu'une conversation avec vous sur ce sujet ne mènerait à rien. Et parce que vous souffrez, étant trop éloigné de Dieu, sans même peut-être le savoir. Il n'existe pas de vraie joie sur cette terre sans Dieu. Je ne suis pas un grand croyant, je suis plein de doutes, et je ne suis pas toujours un être aussi bon que je le voudrais. Mais je sais que les catholiques du site, en lisant ceci sur la joie, seront parfaitement d'accord. Sans Dieu, il n'y a pas de justice, la justice que vous semblez tant aimer. N'allez pas croire que la religion soit liée à la peur, ou qu'elle asservit celui qui la pratique, ou encore que cela est plus facile. C'est une grande liberté, mais une liberté différente, une liberté qui vous impose de rendre des comptes, non pas au pape, mais à Dieu, et on ne ment pas à Dieu. A ce sujet je vous rappelle que Deus Caritas Est.

    Vous pensez que la vérité est du coté des athées, fort bien, à quand l'inquisition (encore que l'inquisition était bien différente de ce qu'on en dit aujourd'hui!)? sachez bien que pour les chrétiens aussi, et particulièrement pour eux, la Vérité est tout ce qui compe, c'est affaire de foi tout cela...

    J'ai déjà prié pour vous, je continuerai, même si je ne me considère pas comme le meilleur chrétien qui soit.

  • Tiens ça existe encore la libre pensée ? Depuis cent ans toujours pas découvert d'autres proies ? Je connais pourtant des dogmes qui prêchent la haine sans susciter votre "COURROUX".

  • Au passant,


    En réponse à votre premier post du 03/08/07 :



    Evidemment, vous me direz que tout est une question d’interprétation…cela nous avancera pas beaucoup…Cela dit, je vous rejoins partiellement.


    Il est évident qu’une culture ne remplace jamais totalement une autre, les exemples sont innombrables, l’Andalousie, et toute l’Espagne anciennement musulmane, de nombreuses fois chrétiennes teintées d’animisme en Afrique noire, en sont de bons exemples.

    Cependant, cela ne change absolument rien au massacre des Amérindiens par les colons espagnols, et au fait que chanter les louanges de ces colons est une prodigieuse énormité, pas étonnant que Benoît 16 ait ensuite essayé de se rattraper…



    Le sida en Afrique : « les catholiques seraient moins touchés par le sida » ??? Que qui ??? Que les musulmans ??? le monde musulman est la seule partie du monde relativement épargnée ! Le problème, c’est que pour le clergé, le sexe ne se pratique pas que dans le mariage alors qu’il se pratique avant et en dehors…réalité dont il n’est toujours pas conscient apparemment.



    « "La politisation de la théologie et la théologisation de la politique sont des dérives dangereuses et inacceptables."

    Cela n'est pas dit au hasard! Il existe des mouvements politiques qui revendiquant la religion, mais pas toujours pour de bonnes raisons, et il existe des religieux qui se rapproche de la politique, et qui prennent le risque se faisant de déformer leur foi... y compris dans le catholicisme. »


    D’accord avec vous, les mouvements politiques revendiquant la religion, c’est souvent le cas des dictatures intégristes type Iran. Cela dit, cela ne se produit pas dans tous les cas.

    Par contre, « des religieux qui se rapproche de la politique, et qui prennent le risque se faisant de déformer leur foi... ». J’espère bien ! Et je n’y vois aucun inconvénient. C’est même normal qu’en se frottant davantage au temporel, les religieux remettent en cause leur foi telle qu’ils la ressentent, que confrontés davantage à la réalité du monde et des problèmes collectifs dont ils ont la charge, ils fassent des concessions.

    Benoît 16, lui, trouve cela dangereux et inacceptable, alors que la politique est un des meilleurs moyens de mettre en pratique des valeurs, voire par ex. la Théologie de la Libération en Amérique Latine.



    "Plus une religion s’assimile au monde, plus elle devient superflue."


    J’interprète cela différemment de vous : cela signifie, pour moi, qu’une fois que l’humanité entière sera chrétienne, partagera et vivra les valeurs chrétiennes et pas seulement le dogme, la religion sera en effet superflue, puisqu’elle sera devenue le monde, ou plutôt, le monde sera devenu religion, sans autre courant de pensée, sans autre forme de spiritualité.



    "L'exemple d'un pape qui souffre est très important. Souffrir est une manière particulière de prêcher."


    Là, je ne vous suis absolument pas !! « un pape qui souffre » !!??? Le Pape a toujours vécu dans un luxe même pas imaginable pour le commun des mortels et il « souffre avec les autres hommes »??



    "Dieu est si grand qu'il peut se faire petit".


    Pour moi, c’est un superbe sophisme destiné à se rendre plus énigmatique, car tout le monde n’est certainement pas capable de l’interpréter, ce qui renforce son aura.

    C’est un peu l’idée « qui peut le plus peut le moins », et c’est valable pour le commun des mortels, c’est d’une banalité affligeante.



    "Sans le dimanche, nous, chrétiens, ne pouvons pas vivre."
    (Il n’y a pas que les chrétiens qui aiment le dimanche)"


    Je connais parfaitement la signification du dimanche pour les chrétiens. L’auteur attirait simplement l’attention sur le fait que le dimanche, en Europe ou en Amérique, ou peut-être ailleurs, est férié pour tout le monde, et, par conséquent, on aime tous le dimanche.




    En réponse à votre second post du 03/08/07 :




    Tout d’abord, j’apprécie également de vous lire, vos propos me semblent tellement nuancés par rapport aux perles que j’ai pu admirer ici.



    Mes postes sont simplistes ? Soit. Souvent beaucoup moins simplistes que les articles auxquels ils répondent et que ceux qui se contentent d’abonder béatement dans le même sens.


    Cela dit, ici, je ne me suis pas foulé, je vous l’accorde, je me suis contenté de faire 2 copiés-collés d’articles trouvés sur d’autres sites.



    Quant à mon agressivité, elle répond simplement à ce que j’interprète comme étant de l’agressivité. Si vous faites allusion aux 2 copiés-collés plus haut, soit, j’ai été trop agressif. Cependant, c’était en réaction au fait que, justement, une fois visiblement à cours d’arguments, très rapidement d’ailleurs, les commentateurs se contentaient de prier pour moi ou d’émettre un silence radio (Prière sans Dieux). Attitude qui m’agace au plus haut point.



    Nous voilà arrivés au fondement même de ce débat, et de tous les autres d’une certaine manière. Nous partons de 2 hypothèses totalement opposées. Vous croyez en l’existence de Dieu, malgré vos doutes (vous me rassurez), je crois en son inexistence.


    Ainsi, sachant cela, et sachant déjà que je suis athée, vous ne pouvez pas affirmer à mon sujet que je souffre parce qu’ « étant trop éloigné de Dieu, sans même peut-être le savoir. » Ainsi, vous affirmez que Dieux existe également pour moi, qu’il peut influencer ma vie, et que, de plus, c’est un fait certain que j’ignore. Je vous laisse le droit de croire. Je vous demande donc de me laisser le droit de ne pas croire. Dieu ne peut en aucune manière intervenir dans la vie de quelqu’un qui ne croit pas en lui, la croyance étant la condition sine qua non d’une éventuelle intervention ou, en tout cas, de son ressenti, ou d’un sentiment interprété comme tel.



    « Il n'existe pas de vraie joie sur cette terre sans Dieu. » Comment pouvez-vous affirmer cela puisque, pour vous, Dieu existe ? Comment dans ce cas pourriez-vous connaître les joies d’un monde sans Dieu ? Ou celles d’un non-croyant ?



    « Sans Dieu, il n’y a pas de justice… » Sur quoi fondez-vous cela ???? Je ne m’étendrai pas sur ce sujet, car il peut constituer à lui seul l’objet d’un débat interminable, mais je n’en pense pas moins.



    « N'allez pas croire que la religion soit liée à la peur, ou qu'elle asservit celui qui la pratique, ou encore que cela est plus facile. »


    Là aussi, c’est sujet qui pourrait constituer l’objet d’un autre débat, qui pourrait être assez houleux. Cela dit, je vais résumer mon point de vue, en espérant ne pas vous heurter :

    La religion n’est pas liée à la peur ?? sans doute pas toujours, mais la menace de l’Enfer a souvent servi d’argument.

    La religion n’est pas un asservissement ? Pour moi si, c’est hypothéquer une partie de son entendement, c’est un aveuglement et une soumission volontaires.

    Ce n’est pas plus facile ? Si, justement, je pense que c’est plus facile, surtout dans les moments difficiles. La foi vous donne plus d’espoir, quelque chose à quoi se rattacher. Il est vrai que l’athéisme est comparable à une foi, dans le sens où c’est croire en l’homme, en la science, en l’art…, bref, en l’esprit humain. Mais, en ce domaine, aucune certitude n’est possible.


    « A ce sujet je vous rappelle que Deus Caritas Est. » Là encore, vous me rappelez quelque chose que je suis en droit d’ignorer, étant athée, vous me rappelez que cette affirmation devrait être aussi valable pour moi. Mais aucune affirmation à propos de Dieu n’est valable pour moi, puisque pour moi, il n’existe pas. De plus, vous avancez cela comme si c’était une vérité absolue, que je n’ai pas le droit de remettre en question, un postulat de départ vous permettant de baser votre raisonnement. Pour vous sans doute, pas pour moi.



    En parlant de vérité, je ne suis pas totalement certain qu’elle soit du côté des athées car le doute, pour moi, fait aussi partie de l’athéisme. C’est justement le rejet de toute certitude, de toute vérité, que l'on voudrait m'imposer, et notamment celles dont nous abreuvent les religions.


    Par contre, je suis certain que la vérité ne peut être du côté d’une quelconque religion.

  • à Yann,


    Là, par contre, vous confirmez les propos les plus agressifs que j’aurais pu avoir, dont parlait Le Passant.

    Et me reprendre sur une faute d’orthographe que j’ai laissé passer en dit long sur la consistance de votre « pensée ».

  • Je souhaite simplement enrichir votre connaissance du vocabulaire, moi j'ai plutôt du mal avec la conjugaison, aussi n'hesitez pas à me reprendre lorsque je trébuche et faites ceci dans un esprit de charité Chretienne ou même athée. N'étant pas moi même baptisé ni foncièrement croyant je supporte néanmoins avec difficulté les aggressions que subissent les croyants de la Religion majoritaire dans ce Pays depuis trop longtemps, de même que les incendies d'Eglises, et de Temples chaque jour renouvelés, il s'agit là de mon Patrimoine, du Patrimoine historique le plus riche de l'humanité, le Patrimoine de la France, et j'ai du mal avec les destructeurs. Le fait est que je reproche moi même à la Religion Catholique ou plutôt à ses institutions quelques vilénies, comme le remplacement des cultes Paiens et Celtiques et la relecture de dogmes antiques au profit d'un vernis Chrétien, mais pour affermir une autorité il à fallu à l'Eglise en passer par là, mais c'était il y a 1500 ans et je me doute que vous vous en fichez comme de votre premier poster de che guevarra, je dis aussi que j'étais en total désaccord avec la politique de Jean Paul II et que Benoit XVI me conviens bien plus, à part ça si vous estimez utile de baver sans fin sur le Pape et l'Eglise faites-le, moi je me préoccupe d'abord des adversaires de mon Pays et des zélateurs de l'antiFrance.

  • A Yann:


    Je me limiterai à ceci pour ce soir:

    Que change donc le fait que la religion chrétienne soit majoritaire?? Elle est donc irréprochable??

    Quant aux profanations d'églises, je me suis exprimé à ce sujet à propos d'un autre article en écrivant à peu près ceci :"je déplore vivement toute profanation d'églises, de temples, ou autres tipis raëliens". Sur ce point, je vous rejoins.


    Je suis un adversaire de la France?? Un zélateur de l'antiFrance?

    De quoi le déduisez-vous??


    Je suis un fan de Che Guevarra?? Bien sûr, je suis athée, donc forcément un gauchiste primaire, cela coule de source...

  • Yves Daoudal à “Robert“
    « Rappelons que faire des enfants, pour les femmes musulmanes, c’est participer au jihad, donc, en l’occurrence, à la reconquête musulmane de l’Andalousie… »
    Je ne comprenais pas du tout en quoi ce propos pouvait être un exemple de haine. Vous êtes revenu sur la question, ce qui m’a permis de comprendre… que vous avez interprété mon propos de façon totalement erronée.
    L’islam est une idéologie de conquête. Les musulmans doivent faire de tout pays un dar al islam, un pays d’islam, puisque c’est la meilleure religion, la seule qui donne le salut. D’où la nécessité pour tout musulman de pratiquer le jihad. Cela se trouve noir sur blanc, et avec insistance, dans le Coran.
    La forme la plus évidente de la conquête, donc du jihad, est la forme militaire (cela aussi est dans le Coran).
    Mais le mot jihad veut dire effort. Les moyens militaires ne sont pas les seuls qui puissent servir cet effort de conquête. Supposons un pays habité par un peuple qui ne fait pas d’enfants. Si ce pays accueille de nombreux musulmans, et si ces musulmans font de nombreux enfants, en quelques générations ce pays deviendra musulman : il aura été conquis par l’islam, il sera devenu dar al islam, sans aucune opération militaire.
    C’est de cela et uniquement de cela que je voulais parler. Les femmes musulmanes que j’évoquais (celles qui viennent en Espagne) ne font assurément pas des enfants dans le but d’en faire des soldats de l’islam. Elles font des enfants parce que c’est dans la nature de l’amour et de la famille. Or en cela même elles participent au jihad, à l’effort de reconquête musulmane du pays qui reste pour les musulmans Al Andalous.
    « Un jour, des millions d'hommes quitteront l'hémisphère sud pour aller dans l'hémisphère nord. Et ils n'iront pas là-bas en tant qu'amis. Parce qu'ils iront là-bas pour le conquérir. Et ils le conquerront en le peuplant avec leurs fils. C'est le ventre de nos femmes qui nous donnera la victoire ». (Houari Boumediène, devant l’assemblée générale de l’ONU, avril 1974)
    « Nous avons 50 millions de musulmans en Europe. Il y a des signes qui attestent qu’Allah nous accordera une grande victoire en Europe : sans épées, sans fusils, sans conquêtes. Les 50 millions de musulmans d’Europe feront de cette dernière un continent musulman. Allah mobilise la Turquie, nation musulmane, et va permettre son entrée dans l’Union européenne. Il y aura alors 100 millions de musulmans en Europe. L’Europe subit notre prosélytisme, tout comme l’Amérique. Elles ont le choix de devenir musulmanes, ou de déclarer la guerre aux musulmans. » (Mouammar Kadhafi, 10 avril 2006)

  • Robert,

    Je vous avais rédigé un long message, et puis j'ai eu un souci technique, tout s'est effacé!!!

    Désolé d'avoir émis une idée sur votre état d'esprit, vous avez parfaitement raison, c'était un peu déplacé!!! Mais loin de moi l'idée de ne pas vous laisser être un athée, je ne vous juge absolument pas. Convenez toutefois que vous-même vous jugez ceux qui croient...

    J'ai été athée longtemps, c'est pourquoi je parlais certainement bien plus de moi que de vous... mais cette position me parait à présent totalement aberrante, pour des raisons que je ne vais pas discuter ici, car cela ne mènerait à rien. Dieu est une grande joie dans ma vie à présent même si je n'ai pas encore accompli tout le chemin vers lui. Mais évidement ce que je viens d'écrire ne peut vous toucher réellement, vous ne pouvez pas le comprendre...

    La foi n'est pas un asservissement pour moi, c'est une libération... Je ne vais pas en discuter plus loin, je ne suis d'ailleurs pas aussi savant en la matière qu'un Denis Merlin ou qu'un Yves Daoudal. Mais je ne comprends pas qu'on puisse se contenter de n'être qu'un tas de chair sur un tas d'os, dépourvu d'âme, sans même une notion plus spirituelle...

    Bien à vous.

    Le Passant

  • Au passant,



    C’est vrai, je ne peux m’empêcher de juger ceux qui croient. Pour des raisons évoquées plus haut, parce que, pour moi, croire est un asservissement volontaire. Mais je me ravise rapidement, en me disant que j’ai tort de juger, si ces croyants ne font simplement que croire et laissent aux autres leur liberté de croire ou de ne pas croire, ou de croire en autre chose.


    Ce qui me gêne ici, c’est cette impression, donnée à travers plusieurs articles et commentaires, que la foi catholique est la seule bonne, que les athées sont des êtres vides, creux, sans la moindre spiritualité (vous le dites ici), qu’il existe une et une seule vérité, et que c’est vous qui la détenez.

    C’est cela et uniquement cela qui m’insupporte.


    Cela dit, que vous ayez trouvé la liberté, ou du moins plus de liberté, à travers la croyance, très bien, tant mieux pour vous. J’ai du mal à le concevoir mais cela ne me semble pas impossible, tout dépend de votre histoire, de votre vécu…cela est d’ailleurs valable pour chacun.


    Par contre, la fin de votre dernier paragraphe m’a fait sursauter, et rappelé les pires propos que j’ai pu lire ici.

    Je ne me contente aucunement « de n'être qu'un tas de chair sur un tas d'os, dépourvu d'âme, sans même une notion plus spirituelle... »

    Premièrement, dans ce cas, je ne prendrais pas la peine de débattre avec vous.

    Ensuite, si je vous comprends bien, je suis athée, donc simplement un tube digestif muni d’un appareil reproducteur. Sachez que j’estime avoir une âme, notion qui a un sens différent pour vous que pour moi, dans le sens où j’ai des sentiments, des doutes, des aspirations, des joies et des peines…

    Enfin, pour vous la notion de spiritualité se limite donc à la religion. Que faites-vous de l’art, de la littérature, de la philosophie ou même de la science ????


    Cordialement,

  • Allons Robert, ne vous fachez pas, vous avez une âme pour moi, évidement!

    Mais n'est-il pas un peu paradoxal que vous-même vous le croyiez? c'est tout de même une notion religieuse, d'une certaine façon, sans elle, tout ce qui vibre en vous n'est lié qu'à des réactions chimiques, que l'évolution, et peut-être les habitudes, ont pu rentrer dans votre cerveau...?

    Je ne dis pas que les athées n'ont aucune notion spirituelle, je dis que si les âmes n'existent pas, alors les sentiments ne trouvent plus d'explication spirituelle, ou plutôt trancendante.

    Pardonnez moi si je ne suis pas clair, j'espère que vous comprendrez ce que je tente d'expliquer ici, et dites moi si j'ai tort, je ne suis pas contre la critique, loin de là...

    Dans un passage de la Bible, Paul explique que les païens peuvent avoir la loi de Dieu gravé dans leurs coeurs, même lorsqu'ils ne croient pas, et Vatican II reconnait chez les athées, une notion spirituelle, voire religieuse, et leur reconnait une certaine spiritualité, ce que je crois aussi. Mon débat n'est donc pas là.

    Dans l'espoir de vous relire...

    Le passant

  • Sans vouloir trop envahir le blog d'Yves Daoudal, et qu'il me pardonne si c'est le cas, ce tout petit post, pour me réabonner au fil de discussion.

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