Jean-Pierre Jouyet, secrétaire d’Etat aux Affaires européennes, a expliqué à Bruxelles, devant un lobby euromondialiste (European Policy Center), à propos de l’entrée de la Turquie dans l’Union européenne, qu’il fallait « avoir pour le moins une réflexion ouverte sur qui sommes nous ? où allons-nous ? ». Et pour y réfléchir, « organisons un groupe de travail, un groupe de sages, qui dirait : Voilà ce que nous pouvons faire, voilà les conditions... » « Mais nous souhaitons discuter d’abord avec nos partenaires et on verra d’ici la fin de l’année si cela est suffisamment mûr pour être mis sur la table. »
Ainsi on pourrait peut-être constituer en 2008 un comité qui réfléchirait sur la nature de l’Union européenne et sa « vocation à intégrer » de nouveaux pays comme la Turquie.. .
Sa vocation ? Pendant que les négociations concrètes d’adhésion de la Turquie se poursuivent ?
On voit que c’en est bien fini des tonitruantes assurances de Sarkozy pendant la campagne qu’il allait tout faire arrêter.
Mais ce n’est évidemment pas une surprise. Surtout depuis que le Président a fait ministre des Affaires étrangères et secrétaire d’Etat aux Affaires européennes deux personnages de gauche, européistes et partisans de la Turquie dans l’UE...