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Panique place Vendôme

D’abord, c’est Olivier Ubeda qui a quitté le cabinet de Rachida Dati, ministre de la Justice. L ’explication donnée fut que M. Ubeda ne faisait pas partie officiellement du cabinet, et qu’il avait seulement accepté d’assurer la transition.

Admettons.

Le 6 juillet, c’est Michel Dobkine, le directeur de cabinet, qui s’en va. Un magistrat très expérimenté, qui pilotait les premières lois voulues par Sarkozy : lutte contre la récidive, refonte de la carte judiciaire, réforme de la justice des mineurs, loi pénitentiaire...

Il aurait dit qu’il en avait assez de se faire insulter toute la journée par le ministre. Mais il a vigoureusement démenti, et a mis en avant sa vie amoureuse. Son poste exige d’être disponible à 100%, et il ne l’était qu’à 85%...

Bien sûr, on ne peut pas retenir un homme amoureux, comme dit Rachida Dati. Mais tous les témoignages recueillis à la Chancellerie font état que ça barde place Vendôme, que Rachida Dati est autoritaire, cassante, etc. Ce qu’a d’ailleurs reconnu à mots couverts le porte-parole du gouvernement, qui après avoir assuré que Rachid Dati est « quelqu’un de très humain », a ajouté qu’elle est « habituée à avoir des exigences élevées »...

On en était là, quand, hier, trois conseillers ont pris la fuite à leur tour. L’explication officielle est qu’ils « font l’objet de projets de nomination dans la magistrature ».

C’est l’explication de trop. Celle que personne ne peut avaler. Déjà, la vie amoureuse de Michel Dobkine, l’homme en charge de dossiers lourds et prioritaires, dont certains en discussion au Parlement, c’était plus que limite. Mais que dans le même temps, dans cette situation, s’en aillent le conseiller pour les affaires pénales, le conseiller pour le droit des mineurs, et le conseiller pour les libertés publiques et les questions constitutionnelles, c’en est beaucoup trop, et l’explication officielle est ici véritablement déplacée. On ne projette pas de nommer ailleurs des personnages clefs qui viennent de prendre leur fonction et qui sont au cœur de la politique gouvernementale. Ou alors c’est qu’il n’y a pas de gouvernement.

De sources syndicales concordantes, relève l’AFP, « ça va mal à la Chancellerie en ce moment. Et il n’y a pas qu’au cabinet. Un certain nombre de directeurs à la Chancellerie aimeraient bien partir »...

Interrogé sur le sujet à Tunis, Nicolas Sarkozy a déclaré qu’il faisait « totalement confiance » à Rachida Dati, et n’a pas craint de s’interroger sur le caractère « sexiste » des attaques contre elle, en faisant référence à Ségolène Royal. Sic.

« Cela fait partie de la vie des cabinets », a ajouté le président de la République. On n’a pourtant pas souvenir d’une telle hémorragie dans un cabinet quelques semaines après les prises de fonction.

Ce mercredi, lendemain de la démission des trois conseillers, doit être installé le comité d’orientation en vue de l’élaboration de la loi pénitentiaire...

Commentaires

  • http://www.leplacide.com/document/07-07-11-rachida-dati.jpg

  • http://www.leplacide.com/document/07-07-11-rachida-dati.jpg

  • En vertu de la discrimination positive, cette demoiselle ministre a, par conséquent, été choisie pour son incompétence. Laissez-lui donc le temps de s’entourer d’incompétents.

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