Le président turc a décidé de soumettre à référendum la réforme constitutionnelle prévoyant notamment l’élection du président de la République au suffrage universel. Le Parlement avait voté cette réforme une première fois, il avait opposé son veto. Le Parlement l’ayant votée une deuxième fois dans les mêmes termes, il devait la promulguer ou appeler au référendum. Il a choisi la deuxième solution, ce qui n’est pas une surprise. Mais cela ne fait que repousser l’échéance. Le camp « laïque » a perdu. Le résultat du référendum ne fait pas de doute. Et le résultat de l’élection présidentielle qui suivra non plus. La Turquie aura dans quelques semaines un président islamiste, l’actuel ministre des Affaires étrangères Abdullah Gül – celui-là même qui négocie l’entrée de la Turquie dans l’Union européenne. (En fait le mandat de l’actuel président a expiré le mois dernier, mais il reste en poste jusqu’à l’élection de son successeur.)