Dans une interview au Monde, le président de la Commission européenne José Manuel Barroso déclare à propos du sommet des 21 et 22 juin : « En cas d’échec, ce sera une victoire pour les forces nationalistes »... Ce « ne sera pas seulement la défaite de ceux qui veulent une Europe plus politique, ce sera aussi une défaite pour qui veulent une Europe plus ouverte, une Europe de la mondialisation »...
La bonne nouvelle, c’est que Barroso s’exprime au futur de l’indicatif, et non au conditionnel.
Ce qui correspond à cet autre propos : « Il est encore temps de trouver un accord, mais ce sera très difficile. » Ce qui tranche singulièrement avec l’optimisme de façade affiché ces dernières semaines par un certain nombre de dirigeants, dont le nôtre...
Commentaires
Je suis impressionné par cette interview qui dit tout est son contraire.
Un autre point remarquable de cette interview de Barroso est la similitude du discours de l'UE avec celui de l'Union soviéique. Les adversaires de la construction actuelle sont des méchants, les "forces nationalistes" qu'il convient de faire taire, expression totalement soviétique et totalitaire. La similitude de la construction de l'UE et de l'USoviétique a été développé par des dissidents (manipulation du lange, disparition des nations, législation tatillonnes...) mais trouve là un écho intéressant.
Espérons l'echec de ce sommet (mais peut on y croire) ou un sursaut démocratique.