Nicolas Sarkozy n’a pas craint de faire le voyage de Colombey, pour se recueillir sur la tombe du général de Gaulle. Il a osé se poser en héritier du gaullisme, lui l’atlantiste, et dire qu’il était le candidat « de la continuité de l’Histoire de France », lui qui veut faire voter par le Parlement un mini-traité européen détruisant radicalement la souveraineté de la France.
Interrogé ensuite sur France 2 sur les personnages qui l’inspirent, il a osé affirmer : « Si j’avais deux noms à citer, ce serait sans hésitation d’abord le général de Gaulle, pour sa passion de la France et la fidélité à ses convictions, je dirais également sans hésiter, même si ça peut étonner, Jean-Paul II, l’homme qui a eu le courage de dire aux jeunes Français et aux jeunes du monde N’ayez pas peur. »
D’abord ce n’est pas « aux jeunes » que Jean-Paul II s’était adressé, mais à l’ensemble des catholiques. Ensuite Sarkozy ne semble pas savoir qu’il s’agit d’une exhortation du Christ après sa résurrection. Mais surtout il est proprement scandaleux qu’il se réfère à Jean-Paul II, le pape du combat contre l’avortement, quand dans son discours de Versailles il place Simone Veil parmi les héroïnes de l’histoire de France parce qu’elle a fait voter la loi sur l’avortement, et quand dans un des clips de sa campagne officielle il prétend que le « droit à l’avortement » est une « valeur » qui « fait partie de notre identité ».
Oui, Sarkozy est bien, selon le mot de Jean-Marie Le Pen, l’un des chefs et l'un des emblèmes de la racaille politicienne.