La cour d'appel d'Amiens a prononcé mercredi l'adoption simple d'un garçonnet de deux ans et demi par la compagne de sa mère biologique (laquelle a pour cela abandonné son autorité parentale…), confirmant ainsi un jugement de première instance.
Le 30 novembre 2006, le tribunal de grande instance de Belfort a également prononcé l'adoption d'un garçon de 5 ans par un couple de lesbiennes. La première décision de ce type remonte à 2001, quand fut prononcée l'adoption de trois petites filles par la compagne de leur mère biologique. En revanche, en juin 2006, la cour d’appel de Riom a refusé l’adoption d’un enfant de deux ans vivant avec deux femmes pacsées. Par ailleurs, en février 2006, la Cour de cassation a accordé à deux lesbiennes une « délégation de partage de l’autorité parentale ».
Avec l’arrêt d’Amiens, « l'adoption par les couples homosexuels a fait un pas en avant », souligne l’AFP, « l'homoparentalité a fait un petit pas supplémentaire », alors que le « droit à la parentalité » pour les homosexuels n’existe pas dans la loi.
Les lobbies homosexuels s’engouffrent aussitôt dans la brèche, saluant cette « avancée » mais stigmatisant le « bricolage » et réclamant la légalisation « urgente » de l’homoparentalité.
Pour la présidente du Conseil supérieur de l'adoption, Michèle Tabarot (qui est aussi déléguée de l’UMP à la famille), la cour d'appel d'Amiens « détourne l'esprit de la loi, l'adoption ne devant pas être utilisée » pour faire reconnaître le droit des homosexuels à la parentalité.
Pour la « Défenseure des enfants » Dominique Versini, « la famille homosexuelle est une réalité », et elle propose, en attendant une décision du législateur, de simplifier et rendre plus performante la délégation d'autorité parentale.
Voilà comment on défend les enfants et la famille en France…