José Bové a présenté ses porte-parole de campagne qui sont au nombre de 20, dix femmes et dix hommes (Patrick Braouezec, Francine Bavay, Claire Villiers, Yves Salesse, etc.) et son directeur de campagne le communiste Jacques Perreux.
Il a affirmé qu'il disposait de 232 promesses de parrainages et s'est montré inquiet à un mois de la date butoir de la remise des signatures.
Il a également annoncé qu’il avait choisi pour « symbole » de sa campagne Antigone, figure de « résistance au pouvoir absolu », « symbole de quelqu'un qui a osé lutter et a préféré ses valeurs à la logique du pouvoir » et « a préféré mourir en prison que d'accepter le diktat du roi ».
C’est évidemment une usurpation. Bové n’a rien à voir avec Antigone. L’héroïne de Sophocle oppose aux décrets du roi la loi non écrite des dieux, autrement dit la loi morale naturelle. Et elle témoigne, en martyre, qu’il y a une loi supérieure aux lois civiles, une morale qui prime la loi civile, pour reprendre l’expression utilisée par Chirac pour le nier. Antigone s’exprimait avant-hier par la bouche de Benoît XVI lors du congrès sur la loi morale naturelle. Elle ne s’exprime certainement pas par la bouche de José Bové, qui ne croit pas une seconde à la loi non écrite des dieux, et la bafoue par de nombreux points de son « programme ».