Les entreprises Garnier (shampoings) et Adecco (travail temporaire) ont été condamnées en appel, le 6 juillet, pour discrimination raciale à l’embauche. Il s’agissait de jeunes filles faisant la promotion d’un nouveau produit dans les supermarchés. C’était en 2000, et ces deux sociétés avaient été relaxées en première instance.
Pour Jean-François Amadieu, directeur de l'Observatoire des discriminations, il est regrettable que la « justice soit aussi longue car il y a un décalage entre les faits reprochés et ce qu'est aujourd'hui le groupe L'Oréal ». En effet, souligne-t-il, « lorsque l'on a un prénom susceptible d'être discriminant, les chances d'embauche sont 10 % supérieures par rapport à celui qui porte un prénom français ».
Cela confirme ce que dit le PDG de L’Oréal, Jean-Paul Agon, dans une interview au Monde « La loi nous interdit de compter le nombre de personnes issues de la diversité soit par le nom, soit par le lieu de résidence. Mais aujourd'hui, lorsque nous rencontrons un candidat qui a un prénom d'origine étrangère, il a plus de chance d'être recruté que celui qui porte un prénom français de souche. »
Cela s’appelle la discrimination. Mais positive. Donc louable, quand l’autre est pénalement condamnable. Inutile pour le brave Marcel d’aller se plaindre à la Halde qu’on ait choisi Mohammed. Ce grand naïf pourrait même se voir poursuivi pour propos racistes...
Et pour bien montrer sa détermination, L’Oréal soutient la chaire « Diversité et performance » que vient de créer l’Essec. Une chaire qui sera placée sous la responsabilité du directeur du recrutement et de la « diversité »... chez L’Oréal.