La Cour constitutionnelle du Costa Rica a rejeté hier l'organisation d'un référendum, demandé par les évêques, sur les unions civiles entre homosexuels.
Motif :
"Les droits des minorités qui sont issus de revendications contre la majorité ne peuvent pas être soumis à un processus de référendum où les majorités s'imposent."
On croyait que la démocratie était un système où c’est la majorité des citoyens qui décide. Au Costa-Rica, la majorité n’a rien à dire quand il s’agit de traiter de “minorités”. On vient de voir qu’il en est de même en Californie, où le référendum a eu lieu mais où un juge fédéral a décidé que la majorité avait tort.
Il s’agit au Costa-Rica d’une double perversion. Non seulement la démocratie est bafouée par l’organe même qui est censé la défendre, mais en outre la Cour constitutionnelle qualifie abusivement de “minorité” (comme une minorité ethnique ou religieuse) un groupe de personnes qui n’a d’autre lien que le rejet de l’ordre naturel.