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A Odessa

Le gouverneur de la région d’Odessa, Oleg Kiper, a annoncé le 29 juillet que quelque 85 rues et autres lieux d’Odessa allaient changer de nom, afin de les ukrainiser, dans le cadre de la dérussification, alors même que bon nombre d’entre elles portent le nom de personnes nées à Odessa…

Il est intéressant de noter que la décision passe très mal, et que même les médias aux ordres font état de ce mécontentement. Le maire de la ville, Guennadi Troukhanov, a publié hier un communiqué cinglant :

1. Ni moi, en tant que maire, ni le conseil municipal n'avons rien à voir avec cela.

2. Tant que nous avions l'autorité, nous avons respecté toutes les exigences de la loi sur la "désimpérialisation".

3. Selon la logique des "décolonisateurs", nous devons abandonner tout ce qui a fait d'Odesa une marque mondiale. En termes simples, cela revient à "réduire à zéro" notre ville.

4. Pour annuler les changements de nom et préserver notre patrimoine historique et culturel, le conseil municipal d'Odesa doit prendre toutes les mesures prévues par la loi.

(On pourrait lui faire remarquer, en passant, que c’est Odesssa, et non Odesa, qui est une « marque mondiale »…)

Le gouverneur a répondu que « Odesa » avait « une chance historique de rompre avec les récits impériaux et d'être une ville ukrainienne moderne et culturellement indépendante plutôt que de vivre dans le passé », qu’il n’y a « pas de place pour des rues qui honorent des gens ayant reçu des médailles de Poutine », et que ceux qui veulent marcher dans des rues portant des noms de la Russie impériale peuvent aller à Moscou : « Odesa est restera une ville ukrainienne » (qui n’existait pas avant sa fondation par Catherine II)…

Même le célèbre producteur de films Alexandre Rodnianski, qui a condamné l’opération militaire russe et a abandonné ses activités en Russie, a réagi : « Il s'agit d'un combat non pas contre un agresseur, mais contre notre propre culture. Il serait peut-être judicieux d'arrêter les débats linguistiques et culturels et de s'unir pour combattre l'agresseur. » Les fonctionnaires trop zélés disparaîtront, ajoute-t-il, mais les écrivains, les artistes et les acteurs resteront dans la mémoire du peuple…

Commentaires

  • Gesticulations, provocations sans tenants ni aboutissants. J'attends impatiemment la libération de l'oblast d'Odessa, parmi d'autres oblasts ; que toutes ces incantations, billevesées, balivernes disparaissent !
    Ceux qui le voudront, s'il leur est permis par les gardiens de la démocratie et des droits
    de l'homme, reviendront ; par contre, on peut parier que très peu partiront attirés par le miroir aux alouettes otano-kieviennes.

  • Espérons!

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