Ce jour, le martyrologe romain, qui commence par saint Crescent, disciple de saint Paul qui le fit évêque des Galates, se termine ainsi :
In castro Cainóne, in Gállia, sancti Joánnis, Presbyteri et Confessóris.
Dans la place forte de Chinon, en France, saint Jean, prêtre et confesseur.
Venu de Grande-Bretagne, il se fit ermite dans une grotte près de Chinon (ce n’est pas ça qui manque…) où il vécut une trentaine d’années. Vers 530 il eut la visite de sainte Radegonde. Au XIIe siècle on y aménagea une chapelle dédiée à sainte Radegonde. Détruite par les protestants, elle fut restaurée au XVIIe siècle, et au XIXe siècle on donna à l’ermite un tombeau digne de sa réputation.
On raconte que saint Jean avait un beau laurier. Quand il mourut un homme des environs s’installa dans sa grotte et pour changer le manche de sa hache abattit le laurier, qui était vieux et en mauvais état. Mais saint Jean apparut à l’homme et lui reprocha vivement d’avoir détruit cet arbre qui égayait ses journées. L’homme enterra le bois du laurier à son emplacement initial, et en quelques jours il repoussa plus beau qu’il n’avait été…