C’est ce jour que dans le bréviaire mozarabe, à l’heure de sexte, on trouve cette prière qui, par on ne sait quel processus, s’est retrouvée, dotée d’une mélodie et d’un refrain plus long, dans un processionnal de Paris en 1824, avant d’être popularisé par Solesmes.
Voici cette « prose de carême », du moins ses trois premières strophes, chantée à Port-Marly le dimanche de la Passion de 1975. Le refrain glorieusement arrangé en polyphonie par le chanoine Roussel qui est à l’orgue. C’était un disque SERP, la maison fondée par un certain Jean-Marie Le Pen…
Attende, Domine, et miserere, quia peccavimus tibi.
Écoute-nous, Seigneur, et prends pitié de nous, car nous avons péché contre toi.
Ad te Rex summe, omnium Redemptor, oculos nostros sublevamus flentes ; exaudi, Christe, supplicantum preces.
Vers toi, souverain Roi, Rédempteur de tous les hommes, nous élevons nos yeux pleins de larmes. Écoute, o Christ, nos prières suppliantes !
Dextera Patris, lapis angularis, via salutis, janua caelestis, ablue nostri maculas delicti.
Droite du Père, pierre angulaire, voie du salut, porte du ciel, Lave les souillures de notre péché.
Rogamus, Deus, tuam majestatem ; auribus sacris gemitus exaudi ; crimina nostra placidus indulge.
Nous prions, ô Dieu, ta Majesté ; que tes oreilles saintes entendent nos gémissements ; Dans ta bonté, pardonne-nous de nos crimes.
Tibi fatemur crimina admissa ; contrito corde pandimus occulta ; tua Redemptor pietas ignoscat.
Nous t’avouons les fautes commises ; d’un cœur contrit nous te dévoilons nos péchés ; Ô Rédempteur, que te clémence pardonne.
Innocens captus, nec repugnans ductus, testibus falsis pro impiis damnatus ; quos redemisti, tu conserva, Christe.
Arrêté innocent et emmené sans résistance, Tu as été condamné pour les pécheurs par de faux témoins ; Ô Christ, conserve ceux que tu as rachetés.