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Samedi de la deuxième semaine de carême

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Commentaire de saint Ambroise sur l’évangile de l’enfant prodigue, leçon des matines.

Vous voyez que le divin patrimoine est accordé à ceux qui le demandent. Ne croyez pas qu’il y ait faute chez le père, parce qu’il a accédé au désir de son plus jeune fils. Aucun âge n’est trop faible pour le royaume de Dieu ; et la foi n’est pas alourdie par le poids des années. En demandant sa part, le jeune homme se jugeait capable de la gérer ; et plût à Dieu, cependant, qu’il ne se fût pas éloigné de son père, il n'eût pas connu l’inexpérience de son âge. C’est après qu’il eut déserté la maison paternelle et fut parti à l’étranger, qu’il commença à manquer. On a bien raison de dire qu’il a dissipé son patrimoine, celui qui s’est éloigné de l’Église.

Il partit à l’étranger pour une région lointaine. Quel pire éloignement que de s’éloigner de soi-même, d’être séparé de sa propre vie, non par l’espace, mais par les mœurs ; d’en rester distant, non par des étendues de terre, mais par des passions, et d’être en divorce avec les Saints, par la barrière brûlante de la luxure mondaine. En effet, qui se sépare du Christ est un exilé de la patrie ; c’est un citoyen du monde. Mais nous, nous ne sommes pas des étrangers et des gens du dehors, mais nous sommes les concitoyens des Saints, et les familiers de Dieu. Car nous qui étions éloignés, nous avons été rapprochés par le sang du Christ. Ne jalousons pas ceux qui reviennent d’une région lointaine, parce que, nous aussi, nous avons vécu dans une région lointaine, comme l’enseigne Isaïe, car voici ce que vous y lisez : « Pour ceux qui demeuraient dans la région de l'ombre de la mort, une lumière s'est levée. » La région lointaine, c’est donc l’ombre de la mort.

Mais pour nous, dont la face a reçu un esprit qui est le Christ Seigneur, nous vivons à l’ombre du Christ. Et c’est pourquoi l’Église dit : « A son ombre, j'ai désiré et me suis reposée. » L’enfant prodigue, en vivant dans la luxure, a consumé tout ce qui faisait la beauté de sa nature ; toi donc qui as reçu l’image de Dieu, qui as sa ressemblance, ne la détruis pas par une laideur contraire à la raison. Tu es l’œuvre de Dieu, ne dis pas au bois : Mon Père, c’est toi, pour ne pas devenir semblable au bois. En effet il est écrit : « Qu’ils leur deviennent semblables, ceux qui font » (ces idoles).

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