Antienne du Benedictus, aux laudes :
Ego princípium, qui et loquor vobis.
Je suis le principe, moi qui vous parle.
Antienne du Magnificat, aux vêpres :
Qui me misit, mecum est, et non relíquit me solum : quia quæ plácita sunt ei, fácio semper.
Celui qui m’a envoyé est avec moi, et il ne m’a pas laissé seul : parce que je fais toujours ce qui lui plaît.
Ces deux antiennes sont prises, comme il se doit, de l’évangile du jour. Toutefois on remarque que dans celle des vêpres il manque un mot : Ego. Dans l’évangile il se trouve entre quia et quæ : quia ego, quæ plácita sunt ei, fácio semper. Jésus insiste sur le fait que lui, il fait toujours ce qui plaît au Père.
A l’inverse, l’antienne des laudes ajoute ce mot : Ego. Ce qui confirme à la fois le texte de la Vulgate (et le texte grec qu’il traduit) et l’interprétation qu’on doit en faire, au rebours des tripatouillages modernes du texte et de son interprétation, par des gens qui ne supportent pas que le Christ se proclame le Principe, alors que lui-même le dit juste après d’une autre façon : « Amen Amen, je vous le dis, avant qu’Abraham devînt, Je Suis. »
En ajoutant Ego, on est bien obligé de comprendre : Moi (je suis) le Principe. Or « lex orandi, lex credendi »…