La plateforme d’intelligence artificielle utilisée par l’armée israélienne dans sa boucherie industrielle de Gaza s’appelle ha-bsora. En hébreu : הבשורה. Nombreux sont ceux qui préfèrent ne pas traduire. Les délicates gazettes que sont Le Figaro ou Libération « traduisent » par « gospel ». Comme un cantique de noirs américains ? Mais non. « Gospel », c’est d’abord l’Evangile. L’armée israélienne massacre les Gazaouis grâce à… « l’Evangile ». On massacre les musulmans et on blasphème la Bonne Nouvelle des chrétiens. Car l’Evangile c’est la Bonne Nouvelle : la bonne nouvelle que l’IA a ciblé votre maison et que dans quelques secondes elle sera entièrement détruite…
A ma connaissance aucune autorité chrétienne n’a encore protesté contre cet atroce blasphème.
Commentaires
C'est une très grande tristesse de lire de telles choses.
Suite à votre article, j'ai lu (une fois n'est pas coutume) l'article de "Libé" sur ce sujet.
Instructif et épouvantable:
https://www.liberation.fr/checknews/comment-larmee-israelienne-utilise-lintelligence-artificielle-pour-bombarder-gaza-20231202_EMALLXEUEJB7HFEZZPM7XXZBMQ/
J'ai l'impression que la tristesse est un état psychologique individuel plutôt négatif qui n'a rien à voir avec la faim et la soif de justice dont parlent les Béatitudes. Pas plus qu'avec "ceux qui pleurent". Si Notre Seigneur avait dit "Heureux les tristes", on en parlerait encore... Gorges chaudes : "Hi ! Hi ! Houarf ! Houarf ! "Heureux les tristes !" Je me marre ! Quel sinistre pisse-froid, ce Jésus !"
La nuance...
C'est vrai: la tristesse n'a rien à voir avec" la faim et la soif de justice dont parlent les Béatitudes", mais ce sentiment n'était pas étranger au Christ ainsi que les évangiles le mentionnent à plusieurs reprises.
Quant à moi, le fait de voir nommer une arme de "Bonne nouvelle" en référence à l'évangile me heurte.
"Faim et soif de justice", sérieusement, et vous?
C'est vrai: la tristesse n'a rien à voir avec" la faim et la soif de justice dont parlent les Béatitudes"
Bien entendu, elle a tout à y voir. On doit aspirer, je suppose, à ce dont on manque le plus. La Justice, je la définirais comme souci de rétablir la vérité. C'est pourquoi ce n'est pas la première des vertus alors que la Vérité est un Absolu de Dieu. La Justice rétablit l'ordre exigé par la Vérité, donc elle est seconde. La faim et la soif de justice font pleurer devant le désordre généré par le mensonge.
La tristesse, comme le désespoir, serait de ne pas surmonter les pleurs que provoque l'injustice. De ne pas nous donner la volonté de la combattre... Donc elle a tout à voir avec la faim et la soif de Justice.