Justus es, Dómine, et rectum judicium tuum : fac cum servo tuo secúndum misericórdiam tuam.
Beáti immaculáti in via : qui ámbulant in lege Dómini.
Vous êtes juste, Seigneur, et pleins de rectitude sont vos jugements : agissez avec votre serviteur selon votre miséricorde.
Bienheureux ceux qui sont sans tache dans leurs voies, qui marchent selon la loi du Seigneur.
Par le Chœur Saint-Joseph de Helmond, aux Pays-Bas.
Nous commençons l'introït d'aujourd'hui par un acte de foi : "Tu es juste, Seigneur, et tout ce que tu ordonnes et commandes est juste". Cette déclaration fait taire toute interrogation, tout examen, tout doute. Et la décision ultime que Dieu annoncera au jour du jugement est également juste. Plus nous approchons de la fin de l'année liturgique, plus l'Église a l'habitude de mettre sous nos yeux cette pensée du grand jugement. Serons-nous capables de la supporter, cette manifestation de la justice de Dieu ? Si nous y réfléchissons, nous penserons que c'est une bonté de la part de Dieu de nous permettre d'en appeler à sa miséricorde : nous comprenons maintenant pourquoi la mélodie de la deuxième phrase est si émouvante, presque turbulente : nous semblons nous étirer pour saisir la main miséricordieuse de Dieu. Seule sa justice peut nous rendre la pureté que nous avons peut-être perdue sur le chemin difficile et dangereux de la vie. Seul son amour miséricordieux peut nous donner la force nécessaire pour rester fidèles à ses commandements, en particulier au principal d'entre eux, mentionné dans l'Évangile d'aujourd'hui : l'amour de Dieu et du prochain.
Petit rappel, à l’attention des idéologues qui parlent de « liturgie tridentine » pour faire croire que c’est la liturgie d’une époque donnée et qu’elle a fait son temps, mais aussi des tradis de bonne foi qui continuent de parler de « messe tridentine » parce que les livres ont été fixés sur demande du concile de Trente, voici cet introït dans le plus ancien livre liturgique noté que nous ayons, le Codex 121(1151) d’Einsiedeln, dit Graduel des séquences de Notker, qui date de 960-970. Avec l’indication : 17e dimanche.