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La persécution

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Le maire de Kamenets-Podolski avait dit qu’il ferait tout pour empêcher le pèlerinage qui part de sa ville vers la laure de Potchaïev. Dès le 18 août il a fait démanteler le campement traditionnel des pèlerins autour de la cathédrale. Des recruteurs de l’armée ont distribué de convocations aux hommes. Les principales routes étaient coupées. La police a fait rebrousser chemin à des groupes de pèlerins, a fait la chasse à des autocars, les immobilisant pendant des heures et confisquant les licences des conducteurs, etc. Des appels à attaquer les pèlerins ont fleuri sur les réseaux sociaux, et certains groupes ont en effet subi de violentes attaques. Il est apparu que la principale instigatrice est Ouliana Bourak, fille du prêtre grec-catholique Petro Bourak, aumônier de l’organisation « Trident de Stepan Bandera » et de la légion de nazis « Secteur droit » ; elle est connue pour avoir organisé diverses manifestations contre les églises orthodoxes. Ont été identifiés parmi les jeunes qui ont appelé à « battre les personnes âgées jusqu'à ce qu'elles aient le visage bleu » deux voyous stipendiés par le régime, Dmytro Torontchouk, un athlète « qui aime la violence et Adolf Hitler », et Oleksandr Kouznetsov, dont « le désir d’attaquer les croyants est égal à son refus d’être au front ». A été également identifiée une jeune fille qui utilisait jusqu’ici le pseudo « Devil », et qui se fait appeler « ukro-sataniste ».

Et pourtant, selon des témoins oculaires, ils sont plus de 3.000 pèlerins orthodoxes sur les chemins de campagne, pour rejoindre le sanctuaire de Potchaïev le 28 août et y célébrer la Dormition.

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Pendant que les Ukrainiens retrouvent les combines et les astuces de leurs ancêtres soumis au bolchevisme pour échapper à la police et aux voyous de leur merveilleuse et exemplaire démocratie, les habitants de l’effroyable dictature biélorusse n’ont quant à eux aucun problème pour organiser leur traditionnelle Procession de la Croix en l’honneur de sainte Euphrosyne de Polotsk, qui célèbre cette année le 350e anniversaire de la naissance au ciel de leur sainte préférée. Le pèlerinage est parti le 18 août du monastère de la Dormition de Jirovitchi, pour arriver le 26 août, jour de la Dormition selon le calendrier julien, au terme de 250 km de marche, devant la cathédrale du Saint-Esprit de Minsk. (L’icône de la Mère de Dieu de Jirovitchi – qui a donné lieu à la construction du monastère - est particulièrement honorée en Biélorussie. « Apparue » en 1470, elle est sans doute la plus petite icône miraculeuse du monde russe : elle est en jaspe et mesure 5,7 x 4,1 cm.)

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A Tcherkassy, des militants de l’Eglise du pouvoir ont rassemblé, sous menace de licenciement, 50 employés municipaux qui, en présence de journalistes et sous la protection de la police, ont « voté » le « transfert » de l’église Saint-Sophrone. Les fidèles, quant à eux, réunis dans l’église, ont de nouveau réaffirmé par un vote leur loyauté à l’Eglise orthodoxe ukrainienne. Ils s’attendent désormais à ce que leur église soit prise par la force. (Rappelons qu’on sait qui est paroissien et qui ne l’est pas puisque les paroissiens sont tous nommément enregistrés.)

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L’église de Halyavin, dans la région de Tchernihiv, a été incendiée la nuit dernière. Il ne reste que les murs. Des restes d’essence ont été trouvés sur le site.

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Le métropolite Luc de Zaporojié et Melitopol a déclaré que les autorités utilisent les mêmes méthodes que les bolcheviques pour détruire l’Eglise, mais qu’ils n’y parviendront pas, parce que l’Eglise est un organisme divino-humain et la porte par laquelle les gens entrent dans le Royaume de Dieu. « Ils recourent d'abord à la calomnie, puis utilisent les leviers de l'influence économique et, à la fin, la destruction physique. Si, à l'époque du pouvoir impie des bolcheviques, ces trois méthodes étaient utilisées simultanément, elles le sont aujourd'hui à tour de rôle. »

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