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6e dimanche après la Pentecôte

Dóminus fortitudo plebis suæ, et protéctor salutárium Christi sui est : salvum fac pópulum tuum, Dómine, et benedic hereditáti tuæ, et rege eos usque in sǽculum.
Ad te, Dómine, clamábo, Deus meus, ne síleas a me : ne quando táceas a me, et assimilábor descendéntibus in lacum.

Le Seigneur est la force de son peuple et le protecteur salutaire de son Messie : sauvez votre peuple, Seigneur, et bénissez votre héritage, régissez-les jusqu’aux siècles sans fin.
Je crierai vers vous, Seigneur, mon Dieu, ne gardez pas le silence à mon égard : de peur que, si vous ne répondez pas, je ne sois semblable à ceux qui descende dans la fosse. (Psaume 27)

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L'introït de ce dimanche, à l'Institut Saint Philippe Neri de Berlin, en 2010:

Ici, plus encore qu'ailleurs, nous devons nous laisser guider par le texte, qui est des plus stimulants. Dans la première partie, David loue le Seigneur comme la "force de son peuple" et rappelle avec gratitude l'armure de la grâce divine qui lui a été accordée, à lui, l'oint du Seigneur. C'est aussi une prière d'action de grâces. La deuxième partie est une prière de demande. Mais la demande du roi n'est pas pour lui-même, elle est pour son peuple, ou plus exactement pour le peuple de Dieu. Il lui dit : « C'est ton peuple, ton héritage, que tu t'es acquis. » Il lui adresse ainsi la recommandation la plus forte qui soit. Ces paroles de la deuxième partie ont été reprises dans le Te Deum, sauf que in sæculum est remplacé par in æternum.

Cet introït nous exhorte, nous qui sommes réunis pour le service divin, à ne pas penser uniquement à nous-mêmes et à nos besoins personnels, mais plutôt à l'ensemble du peuple de Dieu, à cet ensemble corporatif auquel nous avons le privilège d'appartenir. Les onctions solennelles du baptême et de la confirmation nous font comprendre que nous sommes les élus de Dieu, l'héritage qu'il a si chèrement acquis au prix de son propre sang. C'est avec ces sentiments que nous devons chanter salvum fac, benedic et rege.

La demande formulée dans le psaume est merveilleusement exaucée dans l'Évangile. Il est impossible au Sauveur de rester muet ; il ne peut regarder en silence les souffrances de son peuple. C'est pourquoi il prononce la parole consolatrice : « J'ai compassion de la multitude. » Il ne veut pas que son peuple ressemble à ces brebis sans berger qui vont à la perdition. Il leur fournit toujours la nourriture nécessaire, de peur qu'ils ne s'évanouissent en chemin. La bénédiction qu'il prononce sur les sept pains et les quelques poissons se rapporte vraiment à son peuple. Il les conduit vers de riches pâturages, si riches que même après que les quatre mille ont été rassasiés, il reste encore une abondance. Tout ce qui a été accompli matériellement n'est qu'un symbole de son œuvre merveilleuse de compassion dans la Sainte Eucharistie.

Dom Dominic Johner

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