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Alexandre Kachpourine

Décidément la grande école russe de piano est toujours féconde. Ce jeune homme de 27 ans, Alexandre Kachpourine, en est un nouveau fleuron. Il joue admirablement le 20e concerto de Mozart, un Mozart à la fois viril et subtil (avec des cadences originales), avec l’orchestre de la Philharmonie de Saint-Pétersbourg sous la direction de son chef Vladimir Altschuler. C’était mardi soir.

Le bis vaut encore plus le détour. A 1h17’08. C’est la Fantaisie K 397 du même Mozart. Chaque note, chaque phrase est pensée. L’interprétation est personnelle, mais tout est naturel. Cette œuvre est inachevée. D’habitude elle est jouée avec la fin discrète qui fut ajoutée par August Eberhard Müller et qui figure dans toutes les éditions. Alexandre Kachpourine finit autrement. Il reprend les arpèges du début, ce que fait aussi Mitsuko Ushida (et personne d’autre à ma connaissance), mais la pianiste japonaise joue seulement les arpèges. Le Russe reprend le dernier, trois fois, en le variant, comme s’il ne savait pas comment finir, car si l’on a commencé en ré mineur le dernier arpège est (plus ou moins) dans la tonalité très éloignée de la majeur, et il ajoute quelques notes, très mozartiennes, qui finissent sans finir, ce qui convient très bien à cette pièce. Bravo.

Commentaires

  • Oh mon Dieu, que de beauté dans cette interprétation.
    Merci beaucoup pour le lien.

  • Magnifique !

    Une remarque cependant : la tonalité de la majeur n'est pas éloignée de celle de ré mineur, elle en est même la plus voisine puisque c'est son accord de dominante... Conclure en ré mineur en partant de la majeur est donc instantanément possible, sans tonalité intermédiaire : c'est une cadence parfaite.

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