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Les pervers

Extrait d’un article du Figaro, montrant comment le journal de la bourgeoisie est devenu celui de la perversion y compris la perversion des plus petits.

À l'étage, dans une pièce close, tandis que les passants sont sensibilisés à l'extérieur par les Parents vigilants sur «l'utilisation de leurs impôts», quatre drag-queens ont entamé leurs récits. Les livres lus, Les couleurs de l'amour, Ma maman est bizarre ou encore Et toi, ta famille ?, évoquent la question du genre. «En fait, je n'ai pas de papa mais deux mamans», déclare un petit garçon dans un schéma narratif où des tout-petits s'apprêtent justement à jouer au papa et à la maman. «Ma maman dit que tout le monde est différent et qu'on peut faire ce qu'on veut, aimer qui on veut. Plus tard, j'aurai une amoureuse ou un amoureux», s'achève un autre ouvrage.

Des contes LGBTQI+ destinés à «casser les normes de genre et à remettre en question l'hétéronormativité des familles pour faire réfléchir les enfants», explique la drag-queen Bergamote Lips. Maquillage aux couleurs vives, perruques, robes à paillette, toge et pantalon, les quatre émissaires des collectifs la Familips et Maison éclose ont notamment été sollicités par l'association des parents et futurs parents gays et lesbiennes de la Gironde. Les enfants sont-ils trop petits pour être confrontés et comprendre ces questions sur la sexualité ?

«C'est une grosse bêtise de penser ainsi. Dès petit, on suppose que tout le monde est hétéro. Il s'agit juste d'apprendre aux enfants dès leur plus jeune âge qu'il existe plein d'autres voies et de faire germer une réflexion ou de planter une graine», estime Bergamote Lips. Charlotte, enseignante à Bordeaux, venue avec ses filles de 3 ans et 5 ans abonde : «Je trouve ça important de proposer à mes filles des lectures différentes. Dans le cadre de mon métier, j'essaye aussi de trouver ces ouvrages pour parler d'égalité de genre à mes élèves». Ainsi, quand Le Figaro demande à sa petite Léonie - qui ne connaît pas de couple homosexuel - ce qu'elle a compris de ces histoires, les «je ne sais pas» se muent rapidement en «deux mamans, j'aime bien».

«Cela fait des années que ces lectures pour drag-queens existent, ce sont les crispations qui sont nouvelles», estime Olivier Escots. L'adjoint au maire de Bordeaux, chargé du handicap et de la lutte contre toutes les discriminations, vient d'assister à la lecture à la médiathèque Mériadeck. Selon lui, «le propos de ces livres jeunesse n'est pas sexualisé. Il parle de bienveillance et de lutte contre les stéréotypes de la famille». Quant aux impôts, «ce ne sont pas les subventions des associations et du Bordeaux pour toutes et pour tous qui font exploser le budget», assure l'élu. Quid de l'opposition des Parents vigilants ? «Je m'inquiète plutôt pour leurs enfants, éduqués dans un climat de haine de la différence», tacle l'adjoint également en charge des cultes. Il considère que la diffusion des idées sur le genre n’est «pas de l'idéologie, mais la vraie vie des gens».

On apprend ensuite que les six personnes qui distribuaient des tracts à l’extérieur ont été dénoncées à la police qui est venue contrôler les identités... Car la police est vigilante pour protéger les immondes pourrisseurs et traquer la "propagande homophobe".

Commentaires

  • On ne voit plus bien la différence entre ce journal et "l'immonde". Peut-être ce dernier prend un peu plus de soin apparent dans son écriture. Quant au lectorat, si celui de ce blog n'est pas toujours un sommet de distinction, celui du figaro est pour la plupart du temps confondant de bêtise crasse et de pourriture fielleuse.

    A l'époque de la mise à mort programmée de notre frère Vincent Lambert, ces salauds rivalisait de dégueulasseries à son encontre et à l'encontre sa famille. C'est la bourgeoisie du fric ( et encore du petit fric ) qui se croit supérieure malgré son indigence morale et intellectuelle.

  • "Il s'agit juste d'apprendre aux enfants dès leur plus jeune âge qu'il existe plein d'autres voies et de faire germer une réflexion ou de planter une graine."
    Il va falloir que ces bonnes gens inventent leurs propres métaphores. Il ne peuvent pas se contenter de ressasser des images tirées des paraboles de l'Evangile. Surtout que dans le trou où ils plantent leur "petite graine", il ne saurait germer grand-chose.

  • Très bonne chute, qui m'a bien fait rire. L'humour, il ne nous reste plus que ça (avec l'infanterie et les pieds-paquets !) pour surnager dans la fange dont nous sommes inondés.

  • Comme le service volée au tennis, l'humour a eu sa grande époque. D'ailleurs, Nastase, Gerulaitis et surtout McEnroe ne manquaient pas d'humour. Ça reviendra lorsque les Alcaraz et autres Ruud, et surtout leurs successeurs, auront compris que ce n'est pas en matraquant Djokovic du fond du court qu'ils l'empêcheront de remporter encore une vingtaine de tournois du Grand Chelem...

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