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Le Sacré Cœur

Cogitatiónes Cordis ejus in generatióne et generatiónem : ut éruat a morte ánimas eórum et alat eos in fame.
Exsultáte, justi, in Dómino : rectos decet collaudátio.

L’introït emprunte son antienne aux versets 11 et 19 du psaume 32. « Les desseins de son Cœur passent d’âge en âge pour arracher les âmes à la mort et soutenir leur vie durant la famine ».

Suit le premier verset du même psaume : « O justes, chantez au Seigneur, car c’est à ceux qui sont bons que convient sa louange ».

La magnifique préparation du plan de la rédemption à travers les longs siècles qui l’ont précédée, puis les dix-neuf qui maintenant la réalisent, l’étendant à tous les âges et à tous les peuples, chantent comme un hymne de gloire au Cœur de Dieu qui fut le grand artisan de cette généreuse et gratuite réparation du genre humain.

Parmi les multiples aspects de cette rédemption, le Psalmiste en met ici deux surtout en évidence, dans lesquels resplendit d’une façon spéciale l’excès du divin amour. Ce sont : la délivrance de l’homme de la mort éternelle grâce à la mort de Jésus, et l’institution de la divine Eucharistie.

Bienheureux cardinal Schuster

Cette messe date de 1929. Pour la mélodie de l’introït, on prit d’abord le début de celui du mardi de la première semaine de carême (Domine refugium), puis, sur « et progenie », la deuxième incise de celui du 4e dimanche de carême : Laetare, suivie de la dernière phrase de ce même introït.

Le résultat est bizarre. Cela commence comme une calme confidence, et tout à coup, pour finir la phrase, on a l’épanchement de la joie débordante de l’introït Laetare, qui se poursuit jusqu’à la fin triomphale, ce que le texte ne dit pas du tout.

Voici un document historique. Cet introït chanté façon brut de décoffrage (ce qui évite de se demander s’il faut se laisser aller à la joie qui n’est pas dans le texte ou plier la mélodie à l’aspect intérieur du texte), par la « Maîtrise de la cathédrale de Soissons ». Ici il ne s’agit pas de la maîtrise d’enfants, mais de séminaristes, sous la direction du maître de chapelle l’abbé Henri Doyen, qui publia pas moins de douze 45 tours de grégorien en 1936 pour inciter à la création de maîtrises grégoriennes « partout en France ».... (Louis Vierne lui dédia la deuxième pièce de son Triptyque : « à mon cher élève et ami l'abbé Henri Doyen, en souvenir de sa première messe, dite à Notre-Dame de Paris, le dimanche 20 avril 1930, jour de Pâques ».)


podcast

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Commentaires

  • C'est amusant ! Je n'avais jamais entendu chanter le grégorien avec le vieil accent parisien à la Gabin... Quoiqu'un peu ânonné, ça ne manque pas d'un certain charme désuet.

  • C'est génial, vous voulez dire. Quant j'étais enfant, mon maître de choeur l'abbé Paul Bessot, chantait un peu comme ça.

  • Gabin en grégorien, c'est comme Gabin avec une tasse de thé :
    https://www.youtube.com/watch?v=Mi-WY_1zf-8

  • C'était le génie français 1936 : "Travailleurs ! Y'aura des crêpes ! Y'aura du boudin !"
    1936 : les Schleus et les Macaronis ne sont pas plus avancés que nous, 87 ans après, ce qui témoigne du génie français...

  • En effet c'est surprenant...mais authentique !

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