Le décret interdisant les liaisons aériennes quand le déplacement en train dure moins de 2h30 a été promulgué le 23 mai. Le ministricule-cule des Transports a immédiatement fait savoir qu’il voulait « aller plus loin ».
Plus loin que nulle part. Car les spécialistes ont cherché en vain la portée réelle du décret (appliquant une partie de la célèbre loi « Climat et Résilience »).
Les trois lignes supprimées sont celles qui relient Paris-Orly à Lyon, Bordeaux et Nantes. La mention d’Orly est importante : l’interdiction n’affecte pas les vols vers Roissy, au motif que c’est pour des correspondances internationales…
Or la décision de suppression des trois lignes en question a été prise en mai 2020, pour des raisons économiques, et non pas évidemment pour réduire les émissions de CO2, ces lignes étant responsables de 0,02% des émissions du transport aérien français.
Pour « aller plus loin », il faudra améliorer le réseau SNCF de façon à ce que d’autres destinations soient atteignables en train en moins de 2h30. Ce qui… augmentera les émissions de CO2, puisque les avions voleront vers des destinations plus lointaines, et sans « compensation carbone »…
Une preuve de plus, s'il en fallait, que la soi-disant politique climatique est purement idéologique (comme le reste).