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Saint Grégoire de Nazianze

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(La Martorana, Palerme, XIIe siècle.)

Son père, dit Grégoire l’Ancien, était évêque de Nazianze. Il insistait tellement pour que son fils devienne prêtre (prêtre diocésain pour le seconder puis lui succéder à Nazianze et non devenir moine comme il en avait l’intention avec son ami Basile) qu’il finit par accepter… et s’enfuit. Il revint quelques mois plus tard, acceptant son destin, et sa première homélie fut à Pâques 362. La partie centrale se retrouve dans les leçons du deuxième nocturne des matines de Pâques dans le bréviaire monastique :

Hier on immolait l'Agneau; on marquait de son sang l'entrée des maisons; l'Egypte pleurait ses premiers nés; l'Ange exterminateur nous a épargné, il a respecté et redouté cette marque; un sang précieux nous a protégés. Nous sommes aujourd'hui purifiés, sortis de l'Egypte, à l'abri de Pharaon et de la cruauté de ses gouverneurs; nous ne sommes plus condamnés à mouler des briques et nul ne peut nous empêcher de célébrer la fête de notre délivrance et de rendre grâces à Dieu non avec un levain vieilli de ressentiment et de malveillance, mais avec le pain sans levain de la vérité, de l'honnêteté, sans rien conserver du levain impie de l'Egypte.

Hier, j'étais crucifié avec le Christ, aujourd'hui je suis glorifié avec lui; hier je mourais avec lui, avec lui je revis aujourd'hui; hier j'étais enseveli avec lui, avec lui je sors aujourd'hui du tombeau.

Offrons à celui qui, pour nous, est mort et ressuscité, non pas de l'or, ni de l'argent, non plus que de magnifiques broderies, ou des diamants d'un grand prix, toutes matières qui proviennent de la terre et qui sont le plus souvent le partage des scélérats, des esclaves du Prince du monde, mais bien plutôt nous-même : c'est le présent le plus agréable que nous puissions faire à Dieu. Accordons l'image au Modèle, respectons-Le, reconnaissons la dignité à laquelle nous avons été élevés, tâchons de comprendre la force de ce mystère et les motifs de la mort du Christ.

Soyons semblables au Christ, puisque le Christ s'est fait semblable à nous; devenons des dieux à cause de lui, puisqu'il s'est fait homme à cause de nous. Il a pris ce qu'il y a de pire pour nous donner ce qu'il y a de meilleur; il s'est fait pauvre pour nous enrichir par sa pauvreté; il s'est revêtu de la forme d'un esclave pour nous retirer de la servitude; il s'est abaissé pour nous élever; il a été tenté, afin que nous vainquions; il a été méprisé pour nous combler de gloire; il est mort pour nous sauver; il est monté aux cieux pour entraîner avec lui ceux qui étaient tombés par le péché. Sacrifions donc tout pour celui qui s'est livré lui-même à notre place. Comprenant ce mystère, donnons-nous nous-même, faisant pour le Christ ce qu'il a fait pour nous.

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