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Mardi de la quatrième semaine de carême

La famille de Jésus aurait aimé que le Sauveur, par ses prodiges et par son éloquence, appelât l’attention sur soi, spécialement dans la capitale et en un jour solennel ; Lui, au contraire, préfère l’obscurité et l’humilité, et, s’il monte à Jérusalem, c’est en cachette et sans aucun apparat ressemblant à un drame messianique. C’est qu’il ne se recherche pas Lui-même, ni sa propre gloire, mais seulement l’honneur du Père.

Du reste, aux Juifs qui voulaient toujours voir des miracles, Il donnait l’une des plus fortes preuves de sa divinité, en ce que, malgré toute la haine que Lui portait le Sanhédrin, Il le défiait en se montrant en public, prêchant, guérissant les malades ; et, jusqu’à ce qu’arrivât l’heure établie par Lui-même, personne ne put Lui toucher un cheveu. Quand, par la suite, cette heure bénie arriva, les Juifs, dans la passion même du Christ, ne purent Lui faire rien de plus que ce qui avait été prédit par l’Esprit Saint parlant par les Prophètes, de nombreux siècles auparavant. Les moindres circonstances de temps, de lieu et de personne avaient été prévues, si bien que saint Pierre priant put dire que le Sanhédrin avait conspiré contre le Christ : Facere quæ manus et consilium tuum decreverunt fieri.

Bienheureux cardinal Schuster

Le Sanhédrin a conspiré contre le Christ pour « faire ce que ta main et ton conseil, (Seigneur), avaient décrété qu’il soit fait », dit le texte des Actes des apôtres (4,28). Le cardinal Schuster souligne opportunément cet aspect essentiel de la prière des apôtres et des disciples après que Pierre et Jean furent relâchés par le Sanhédrin. Voici le texte intégral de cette prière, qui contient les deux mouvements de toute antique prière juive (généralement bien plus longue) : le rappel de ce que Dieu a créé, l’exposé du problème vécu, le « et maintenant » qui introduit la demande. La prière cite seulement le psaume 2, mais de fait toutes les circonstances de la Passion se trouvent dans les psaumes et les prophètes.

Seigneur, c'est vous qui avez fait le ciel et la terre, la mer, et tout ce qu'ils contiennent ; vous qui avez dit par l'Esprit Saint, par la bouche de notre père David, votre serviteur : Pourquoi les nations ont-elles frémi, et les peuples ont-ils formé de vains projets ? Les rois de la terre se sont soulevés, et les princes se sont ligués ensemble contre le Seigneur et contre son Christ (psaume 2). Car Hérode et Ponce Pilate se sont vraiment ligués dans cette ville avec les gentils et le peuple d'Israël, contre votre saint serviteur Jésus, que vous avez oint, pour faire ce que votre main et votre conseil avaient décrété qu’il soit fait. Et maintenant, Seigneur, regardez leurs menaces, et donnez à vos serviteurs d'annoncer votre parole en toute confiance, en étendant votre main pour opérer des guérisons, des signes et des prodiges, par le nom de votre saint Fils Jésus.

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