Toi qui as touché le côté du Seigneur, Bienheureux, tu as saisi le sommet de tous les biens ; comme une éponge absorbe les eaux, à la source même de la bonté tu puisas la vie éternelle, les flots de l'au-delà, pour en irriguer ceux dont l'ignorance avait laissé en friche les cœurs, en faisant jaillir par tes enseignements la connaissance de Dieu.
Par un certain manque de foi tu as affermi les croyants du jour où tu prêchas comme Dieu et Seigneur de l'entière création celui qui, pour nous les hommes, s'est incarné, a souffert de mourir crucifié, percé de clous et par la lance transpercé en son côté, d'où la vie coule pour nous.
La source des enseignements, c'est l'admirable Thomas qui l'ouvrit pour tes fidèles, Seigneur, puisqu'en touchant ton côté par tes deux natures il fut initié à tes deux énergies et s'écria : Tu es mon Maître et mon Dieu, Seigneur de gloire qui pour moi t'es incarné.
Comme serviteur du Verbe et de sa divine incarnation c'est en l'océan de la sagesse que tu puisas, bienheureux apôtre Thomas ; et tu repêchas les âmes, les hissant depuis le gouffre de l'erreur avec le roseau de la Croix. Grâce au filet de tes enseignements divins tu as illuminé le monde entier ; à la lumière de la connaissance tu fis briller, au milieu des ténèbres, les âmes des Indiens. Toi qui, en toute clarté, jouis de la gloire du Christ, supplie-le de prendre nos âmes en pitié.
Liturgie byzantine, tropaires du lucernaire (vêpres du 5 octobre).
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O Oriens, splendor lucis ætérnæ, et sol justítiæ : veni, et illúmina sedéntes in ténebris, et umbra mortis.
O Orient, splendeur de la lumière éternelle, et soleil de justice : venez et éclairez ceux qui sont assis dans les ténèbres et dans l’ombre de la mort.
Antiphonaire franciscain, Espagne, XVIe siècle (université de Sydney).