Prope es tu, Dómine, et omnes viæ tuæ véritas : inítio cognóvi de testimóniis tuis, quia in ætérnum tu es.
Beati immaculáti in via : qui ámbulant in lege Dómini.
Tu es proche, Seigneur, et toutes tes voies sont vérité, depuis le commencement je connais tes témoignages, parce que tu es éternel.
Heureux ceux qui sont immaculés dans leur voie, qui marchent dans la loi du Seigneur.
Le verset 151 du psaume 118 a été choisi pour l’introït parce qu’il commence par « Prope es tu », à l’approche de la venue du Seigneur. Curieusement, alors que toutes les versions latines du psaume ont bien « Prope es tu », tu es proche, la grande majorité des manuscrits médiévaux ont « Prope esto » : sois proche (comme ci-dessus dans le Missel de Klosterneuburg. Le constat devient un appel. Certains copistes semblent avoir hésité, car on voit plus d’une fois « prope estu ».
L’antienne se poursuit par le verset suivant, 152, dont la fin est modifiée. La Vulgate a : « quia in æternum fundasti ea », et dans la traduction de l’hébreu par saint Jérôme c’est « quod in æternum fundaveris ea » : « parce que tu les as (auras) établis pour toujours ». L’antienne coupe la fin pour insister sur l’éternité de Dieu : c’est le Dieu éternel qui est proche et va entrer dans notre temps.
Voici cette antienne par Yoshihiro Kurebayashi, un vrai Japonais du Japon qui a compris le plain chant en profondeur et le fait connaître dans son pays.