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Russie anti-LGBT

Vladimir Rozanskij, le pamphlétaire antirusse de l’Institut pontifical des Missions étrangères, a encore frappé sur AsiaNews. Cette fois pour dénoncer la prochaine nouvelle loi russe contre la propagande LGBT, extension de celle qui l’interdit auprès des enfants.

Titre : « Le Parlement russe contre le “satanisme LGBT” ».

L’expression satanisme LGBT est entre guillemets, mais on ne la trouvera nulle part dans l’article. Il s’agit seulement de faire croire que les députés russes mélangent la politique et la religion et poussent l’homophobie jusqu’à l’intolérance religieuse (et c’est très mal, comme dirait le pape de l’Eglise LGBT friendly). Ce que l’on trouve, à la fin de l’article, est l’expression « messagers de Satan », peut-être attribuée (mais ce n’est pas clair) à l’archiprêtre Andrei Tkatchev, qualifié de « représentant du patriarcat de Moscou » - mais il n’a aucune fonction au patriarcat. Andrei Tkatchev, qui est… ukrainien, a été prêtre à Lvov sa ville natale, puis à Kiev où il est devenu responsable du département missionnaire du diocèse. Il animait des émissions religieuses de télévision (KRT) et de radio (Era FM). Mais en 2014 il a été contraint de se réfugier en Russie en raison de sa prise de position contre la révolution de Maïdan. Il est aujourd’hui en fonction au lycée Saint-Basile le Grand de Moscou, et animateur d’un programme sur la chaîne de télévision Tsargrad (deux fondations de Konstantin Malofeev). Il est aussi auteur de plusieurs livres. Ce que l’article cite certainement d’Andrei Tkatchev est que « le péché n'est pas une affaire privée » et que les pécheurs « répandent la puanteur de leur avilissement bien au-delà des limites de leur chambre à coucher ». Bien vu, même si Rozanskij cite cela comme ce que le prêtre dit de pire.

Un débat a donc eu lieu à la Douma pour définir la nouvelle loi contre la propagande pour les relations sexuelles « non traditionnelles ». On croit voir Vladimir Rozanskij s’étrangler quand il doit constater que « personne ne s'est prononcé en faveur des valeurs non traditionnelles », bien au contraire. Et plusieurs intervenants ont réitéré ce qu’avait dit le patriarche Cyrille, à savoir que cette propagande est un « instrument d'invasion de l'Occident dans une guerre hybride contre la Russie ».

Le projet prévoit notamment d’interdire la propagande LGBT dans tous les médias, et de suspendre les licences d’exploitation cinématographique pour les films ayant un contenu lié à des unions non traditionnelles. Le président de la Douma a souligné qu’il fallait agir parce qu’en 2012 6% des personnes interrogées par l’institut Vtsiom se plaignaient d’être confrontées à de la propagande LGBT et que la proportion a doublé, à 12%.

Alexandre Khinstein, le président de la commission de la politique de l’information, souligne que l'interdiction de cette propagande « non seulement n'a pas perdu de sa pertinence, mais a pris un sens encore plus évident et décisif » depuis le début du conflit en Ukraine, car « il est clair que notre opposition à l'Occident prend largement le sens d'un choc des civilisations, où la Russie demeure la forteresse de défense et de garde des valeurs traditionnelles ».

Alexandre Khinstein dénonce une vaste « révolution LGBT » en cours en Occident, où « les gays, les bisexuels et les transsexuels occupent les postes les plus importants du pouvoir et les fonctions dirigeantes des États, tandis que la propagande devient une publicité incessante, et devient la norme même dans les contes de fées pour enfants ». On a vu avec l’affaire de la jeune femme chassée d’une crèche aux Etats-Unis que ce n’est pas un fantasme. Et chacun peut constater que désormais dans presque toutes les nouvelles séries télé il y a un couple de personnes de même sexe (et on vient de voir - Hidden - que si dans la saison précédente l’héroïne vivait avec un homme, cette fois elle vit avec une femme…).

Commentaires

  • Il ne manque plus à la Russie que de tordre le cou à la culture de mort, interdire les menées de Big Pharma et rejeter toutes les ordures occidentalo-sionistes pour ne plus avoir besoin de conversion. Quand ses dirigeants iront dans ce sens on pourra être sûr qu'ils ne jouent pas un rôle caché dans la tragique farce mondialiste.
    Ils ont déjà freiné le terrorisme islamique et yankee, mis un coup d'arrêt à la liquidation des russophones en Ukraine. C'est déjà pas mal. A fignoler avec un soutien plus appuyé à l'Arménie et ce sera presque parfait.

  • Deux hypothèses
    Soit le rédacteur est à titre personnel un russophobe déterminé (par exemple un Polonais)
    Soit ce rédacteur est un agent russe infiltré et qui cherche à discréditer l Église catholique...

    J imagine mal le saint père et la curie sur cette ligne russophobe- ils sont plutôt pacifistes au contraire...

  • Yves Daoudal écrit juste. La propagande LGBT est devenue l’instrument missionnaire du ‘’pape’’ (?) François. Les relais institutionnels sont désormais publics : institut Jean-Paul II pour la famille, dicastère pour les laïcs, dicastère pour le service du développement humain et intégral,...
    Pour rester catholique, il faut lire le patriarche... de Moscou. Ainsi va l’enfouissement total de l’Eglise Vatican II.

  • Bonjour,
    Deux précisions à propos de l’institut pontifical des missions étrangères dont dépend l’agence Asia News.
    1/ il s’agit d’un institut missionnaire, les missions étrangères de Milan, un peu l’équivalent italien des Missions Étrangères de Paris. Il a beau s’appeler PIME (pontifical), cela ne veut pas dire qu’il dépend directement du Saint Siège. C’est un institut missionnaire comme il en existe beaucoup dans l’Eglise, avec chacun ses spécificités et son gouvernement.
    2/ leur agence de presse AsiaNews est assez développée avec beaucoup de journalistes. La ligne du rédacteur sur la Russie est ce qu’elle est mais ça ne veut rien dire de la ligne générale de l’institut. Leur rédacteur sur la Chine est souvent très bon et bien renseigné, pas du tout dans la ligne actuelle du Saint Siège par rapport aux relations avec Pekin.
    Signé : un missionnaire

  • Merci pour ces précisions.

    De fait sur la Chine (et je l'ai déjà remarqué plusieurs fois) la ligne est très "zeniste"...

  • "Les pécheurs « répandent la puanteur de leur avilissement bien au-delà des limites de leur chambre à coucher »."
    C'est ce que le théâtre bourgeois d'André Roussin appelait en 1948 avoir "très mauvais genre", même si Les Œufs de l'autruche participèrent à dédramatiser voire à banaliser des mœurs devenues depuis obligatoires. Pour autant, il est douteux que cette pièce soit prochainement reprise au théâtre de la Michodière.
    En souvenir de Roussin, cet "immortel" bien oublié, je propose de renommer la "théorie du genre", devenue "identité de genre" et même "loi" du genre. Je l'appellerai "loi du très mauvais genre".

  • " "loi du très mauvais genre". Très bonne définition!
    Et même "loi du genre dévoyé et gauchi"

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