Vovéte et réddite Dómino, Deo vestro, omnes, qui in circúitu eius affértis múnera : terríbili, et ei qui aufert spíritum príncipum : terríbili apud omnes reges terræ.
Exprimez tous vos vœux au Seigneur votre Dieu et rendez-lui hommage, vous tous qui apportez vos dons dans l’enceinte de son temple ; au terrible, qui est Celui qui écrase l’orgueil des princes, au terrible parmi les rois de la terre.
Peu de communions ont un texte aussi grave que celui-ci. En général, on y prononce des paroles de consolation et de la bonté de Dieu, ou on y présente nos pétitions humbles mais confiantes. Ici, cependant, Dieu est appelé deux fois "le Terrible", devant lequel tous les rois de la terre tremblent. Il apparaît ici, comme dans l'Introït, comme le juge de la terre (auquel l'Évangile d'aujourd'hui fait également référence) lorsque le Seigneur dit à son Seigneur - le Père à son Fils - qu'il soumettra tous ses ennemis et en fera son marchepied. Il écrasera toute l'obstination des potentats terrestres, leur enlèvera leur courage - ou, comme d'autres le traduisent, les privera de leur souffle - et leur orgueil et leur amour-propre ne seront rien face à sa gloire et à sa majesté.
Le premier terribili se place sur la dominante, et avec sa tierce majeure, il est le mot le plus significatif de toute la mélodie, tout comme la phrase qu'il ouvre surpasse les deux autres. Dans la première phrase, l'augmentation de la mélodie sur les trois premiers mots semble correspondre à la pensée : il ne faut pas seulement faire des vœux : il faut les tenir et les accomplir. Sur Dómino, la syllabe accentuée n'a qu'une seule note, tandis que la syllabe suivante, non accentuée, soutient un tristropha, ce qui est fréquent. Sur in circúitu ejus, la mélodie décrit un demi-cercle, comme si elle imitait le sens des mots. Le deuxième terribili commence lui aussi sur la dominante, puis s'incline avec révérence devant la majesté de Dieu.
La crainte du Seigneur, de Celui qui jugera un jour le monde entier, doit également sous-tendre notre activité dans la musique d'église. Dans notre culte, nous ne pourrons jamais être trop respectueux. Car, de notre vivant, nous pouvons recevoir dans notre cœur le Christ, notre Sauveur, notre Rédempteur et notre Consolateur, dont nous adorons la grandeur et dont nous attendons l'arrivée pour le jugement.
Commentaires
Merci mais de mon côté on a fêté Notre Dame du Rosaire !