A l’office, les antiennes du Benedictus et du Magnificat donnent l’essentiel de l’évangile du jour :
Atténdite a falsis prophétis, qui véniunt ad vos in vestiméntis óvium, intrínsecus autem sunt lupi rapáces ; a frúctibus eórum cognoscétis eos, allelúia.
Gardez-vous des faux prophètes qui viennent à vous sous des vêtements de brebis, tandis qu’au dedans ce sont des loups ravissants : vous les connaîtrez à leurs fruits, alléluia.
Non potest arbor bona fructus malos fácere, nec arbor mala fructus bonos fácere. Omnis arbor quæ non facit fructum bonum, excidétur, et in ignem mittétur, allelúia.
Il n’est pas possible qu’un arbre bon produise de mauvais fruits, ni qu’un arbre mauvais produise de bons fruits. Tout arbre qui ne porte point de bon fruit sera coupé et jeté au feu, alléluia.
Commentaire de l’Année liturgique :
« Vous les reconnaîtrez à leurs fruits », dit l’Évangile ; et l’histoire justifie la parole du Sauveur. Sous la peau de brebis dans laquelle ils veulent tromper les simples, les apôtres du mensonge exhalent toujours une odeur de mort. Leurs habiletés de paroles [Eph. 5,6] et leurs flatteries intéressées [Jude 16] ne dissimulent point le vide de leurs œuvres [Eph. 5,11]. N’ayez donc rien de commun avec eux [Eph. 5,7]. Les fruits inutiles ou impurs des ténèbres, les arbres d’automne et deux fois morts [Jude 12] qui les portent sur leurs branches desséchées, auront le feu pour partage. Si vous avez été vous-mêmes ténèbres autrefois, maintenant que vous êtes devenus lumière dans le Seigneur par le baptême ou le retour d’une conversion sincère, montrez-vous tels : produisez les fruits de la lumière en toute bonté, justice et vérité [Eph. 5,8-9]. A cette condition seulement vous pourrez espérer le royaume des cieux, et vous dire dès ce monde les disciples de cette Sagesse du Père qui réclame pour elle aujourd’hui notre amour.
En effet, dit l’Apôtre saint Jacques, semblant commenter l’Évangile de ce jour, « est-ce que le figuier peut porter des raisins, ou la vigne produire des figues ? Est-ce que la fontaine peut donner de l’eau amère et de l’eau douce à la fois ? Et maintenant qui d’entre vous prétend passer pour sage ? Qu’il le prouve en montrant dans ses œuvres et toute sa vie la douceur de la Sagesse. Car il y a une sagesse amère et trompeuse qui n’est point d’en haut, mais de la terre et de l’enfer. La Sagesse qui est d’en haut est d’abord toute chaste et pure, ensuite amie de la paix, modeste, sans attache à son sens, toujours d’accord avec les bons, pleine de miséricorde et de fruits de bonnes œuvres, ne jugeant point les autres et sans arrière-pensée. Les fruits de justice qu’elle produit se sèment dans la paix au sein des pacifiques. »
Commentaires
Belles paroles.Belle musique.