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2e dimanche après la Pentecôte

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LE TEXTE

Allelúia. Allelúia. Dómine, Deus meus, in te sperávi : salvum me fac ex ómnibus persequéntibus me et líbera me. Allelúia.

Seigneur, mon Dieu, en toi j’ai espéré. Sauve-moi de tous mes persécuteurs et délivre-moi.

C’est la même supplication que dans le verset du Graduel. Au lieu des mauvaises langues, c’est des persécuteurs que l’Église demande à être délivrée, mais il n’est pas de persécution sans calomnies, médisances et mensonges et ceux qui manquent à la justice par la langue sont bien des persécuteurs.

LA MÉLODIE

Nous l’avons déjà trouvée à la fête du Saint Nom de Jésus. Adaptée là à un texte de louange, elle avait perdu son caractère de prière ; nous pouvons l’admirer ici et nous laisser pénétrer et animer par ses nuances délicates.
La supplication est très humble sur Dómine Déus, mais sans contrainte, confiante même et pénétrée de tendresse ; notez plutôt le posé délicat en mi de la dernière syllabe de Dómine, le retard avant le quilisma, les pressus de déus surtout. C’est cette confiance, d’abord contenue, qui s’épanouit sur in te sperávi comme en un cri par lequel l’âme, avant de l’invoquer, remet le Seigneur en présence de la fidélité qu’elle lui a gardée. Le ralenti des derniers neumes et la cadence sur la  gardent à ce rappel ardent son caractère de supplication.
C’est une heureuse transition à la prière humble qui revient au début de la seconde phrase sur Sálvum me fac. Sur ómnibus persequéntibus le motif de sperávi s’élève à nouveau ; la montée, ralentie par un torculus allongé et un porrectus, s’adapte bien à l’ardeur de la supplication qui se poursuit dans le grave sur la même thésis que sálvum me fac. Alors pour la troisième fois le motif de in te sperávi monte avec ardeur sur libera me, comme un cri de détresse qui se détend ensuite doucement sur les neumes du jubilus.
Il y a dans ce verset un mélange de discrétion et d’audace qui est bien l’attitude de l’âme en peine devant le Seigneur infiniment bon et infiniment grand aussi.
Dom Baron

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