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Sainte Angèle Merici

Extrait de « La vie et le message de Sainte Angèle Merici », sur le site des ursulines.

Angèle, qui avait alors dépassé la cinquantaine, eut l’occasion de se rendre en Terre Sainte. La décision ne manquait pas de courage : inconfort et longueur du voyage, danger des Turcs, mauvais temps inhabituel. A cela s’ajoutait une ophtalmie contractée en Crète, rendant Angèle presque aveugle. Elle continua le voyage, intrépide, et pendant plusieurs semaines, s’adonna à la contemplation intérieure des mystères du Christ. Une grâce spéciale l’attendait au Mont Calvaire. Là, selon Bellintani, un de ses premiers biographes, eut lieu la fondation spirituelle de la Compagnie de Ste Ursule. il en parle en ces termes :

C’est là qu’elle conçut l’esprit de virginité qu’elle communiqua si largement à tant d’autres épouses du Christ. C’est là que se fit entre elle et le Christ cette union très étroite qui la rendit mère, et Lui, époux d’un grand nombre de jeunes filles... C’est là qu’elle fut toute transformée en une nouvelle créature. Comme St François obtint à Rome des Saints Apôtres Pierre et Paul le don de la pauvreté évangélique, qui fut le don caractéristique de ses fils, Sœur Angèle obtint au Calvaire le don et l’esprit de virginité.

L’année suivante, en 1525, Angèle se rendit en pèlerinage à Rome pour l’Année Sainte. Reçue en audience par le Pape Clément VII, elle déclina l’invitation de rester à Rome, sachant que le Seigneur l’attendait à Brescia.

Au retour de Rome s’ouvre une nouvelle étape de la vie d’Angèle. Elle déploie des dons apostoliques exceptionnels : elle lit dans les âmes, connaît le latin sans jamais l’avoir appris, est à même d’expliquer la Sainte Ecriture, fait des exposés d’environ une heure sans préparation et sans une note, réalise des conversions retentissantes.

Angèle est de plus en plus sollicitée. En 1528 eut lieu son entrevue avec Francesco Sforza, Duc de Milan, qui devint un ami. Quelques mois après, elle se rendit en pèlerinage à Varallo, afin d’y voir la reproduction des Lieux Saints que sa malvoyance l’avait empêchée de percevoir lors de son voyage en Terre Sainte.

Angèle approche de la soixantaine. L’heure est venue d’accomplir sa mission. Elle est estimée pour sa sainteté toute simple. Des jeunes qu’elle a formées à la vie chrétienne, gravitent autour d’elle désirant partager son genre de vie.

En 1532, au mois d’août, elle se rend une nouvelle fois à Varallo, probablement avec quelques futurs membres de son Institut, pour les ancrer dans la connaissance et l’amour du Christ, grâce aux chapelles où figuraient en grandeur naturelle les scènes les plus importantes de la vie du Sauveur. C’était une catéchèse visuelle avant la lettre.

Puis, elle s’installe près de Sainte-Afre, où étaient vénérés les premiers martyrs de Brescia, fondateurs de cette Eglise au temps des persécutions romaines.

Pour réunir toutes celles qu’elle veut former à la vie de la « Compagnie de Sainte Ursule », sa chambre est bien trop petite. Une amie, Elisabeth Prato, lui offre une grande salle au centre de la ville, où Angèle commença, en 1532, l’aménagement d’un oratoire, orné de fresques rappelant les mystères de la vie du Christ, de la Vierge et des saints et saintes de la primitive Eglise (encore une catéchèse visuelle). Elle commence à rédiger la Règle, consulte, la fait pratiquer et évaluer, avant de la codifier.

Le 25 novembre 1535 eut lieu la fondation. Le cérémonial en fut très simple. Après avoir assisté à la Messe, les 28 nouveaux membres de la Compagnie de Sainte Ursule signent un registre indiquant leur appartenance à cette Compagnie.

En 1537, Angèle convoque le premier Chapitre Général. Elle est élue Supérieure à vie de la Compagnie. Vers la fin de 1539, sa santé décline ; elle se met à rédiger son Testament spirituel et ses Avis pour les Supérieures de la Compagnie. Le 27 janvier 1540 elle meurt, enfin unie pour toujours à Celui qu’elle a tellement aimé et servi pendant sa vie.

Le lendemain matin, vers 10 heures, « elle fut portée à Sainte-Afre... avec autant de solennité et de monde que pour un grand seigneur. Le motif en est que cette Mère-Sœur Angèle enseignait à tous la foi au Dieu Très-Haut de telle manière que tous s’attachaient à elle », raconte Nassino, chroniqueur de Brescia :

« Tous s’attachaient à elle ». Cette remarque d’un auteur plus prompt à tremper sa plume dans du vinaigre qu’à manier l’encensoir, en dit long sur l’estime des contemporains d’Angèle.

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Le corps de sainte Angela Merici dans l'église de Brescia qui lui est dédiée.

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