L’introït commence par Oculi mei semper ad Dominum, Mes yeux sont toujours vers le Seigneur, le trait commence par Ad te levavi oculus meos, vers toi j’ai levé mes yeux.
Ad te levávi óculos meos, qui hábitas in cælis.
℣ Ecce, sicut óculi servórum in mánibus dominórum suórum.
℣ Et sicut óculi ancíllæ in mánibus dóminæ suæ :
℣ ita óculi nostri ad Dóminum, Deum nostrum, donec misereátur nostri.
℣ Miserére nobis, Dómine, miserére nobis.
Vers toi j’ai levé mes yeux, (vers toi) qui habites dans les cieux.
Voici, comme les yeux des serviteurs sur les mains de leurs maîtres.
Et comme les yeux des servantes sur les mains de leur maîtresse ;
Ainsi (sont) nos yeux sur le Seigneur notre Dieu, jusqu’à ce qu’il ait pitié de nous.
Aie pitié de nous, Seigneur, aie pitié de nous.
Dans le premier verset, la formule d’intonation a reçu un développement qui en fait une très belle supplication, à la fois humble et forte. Le mot caélis, planant sur la dominante, évoque très heureusement et le Dieu Très-Haut et l’admiration qu'il provoque chez ceux qui savent le contempler dans ses célestes demeures.
Les versets 2 et 3, parallèles comme le texte, n’ont de remarquable que l’accent de ferveur de sícut.
Deux mots sont particulièrement expressifs dans le 4e : Ita, au début, qui met très en relief le second terme de la comparaison ; et la cadence finale, très commune, mais qui devient sur nóstri une très ardente supplication.
Tout le 5e est une splendide prière humble et suppliante.