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Deuxième dimanche de carême

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« Jésus prit avec lui Pierre, Jacques et Jean son frère » et, ayant gravi avec eux une haute montagne, à l’écart, il leur manifesta l’éclat de sa gloire. Car ils avaient certes reconnu en lui la majesté de Dieu, mais ils ignoraient encore la puissance détenue par ce corps qui cachait la divinité. Et voilà pourquoi il avait promis en termes formels et précis que certains des disciples présents « ne goûteraient pas la mort avant d’avoir vu le Fils de l’homme venir dans son royaume », c’est-à-dire avec l’éclat royal qui convenait spécialement à la nature humaine assumée et qu’il voulut rendre visible à ces trois hommes. Car, pour ce qui est de la vision ineffable et inaccessible de la Divinité elle-même, - vision réservée aux purs de cœur, pour la vie éternelle, des êtres encore revêtus d’une chair mortelle ne pouvaient en aucune façon la contempler ni même la voir.

Lorsque le Père dit : « Celui-ci est mon Fils bien-aimé en qui je me complais, écoutez-le », n’entendit-on pas clairement : « Celui-ci est mon Fils » pour qui être de moi et être avec moi est une réalité qui échappe au temps ? Car ni celui qui engendre n’est antérieur à l’engendré, ni l’engendré n’est postérieur à celui qui l’engendre. « Celui-ci est mon Fils » : de moi ne le sépare pas la divinité, ne le divise pas la puissance, ne le distingue pas l’éternité. « Celui-ci est mon Fils », non adoptif, mais propre, non créé d’ailleurs, mais engendré de moi, non d’une autre nature et rendu comparable à moi, mais né de mon essence, égal à moi.

« Celui-ci est mon Fils », « toutes choses ont été faites par lui, et rien n’a été fait sans lui » : il fait comme moi tout ce que je fais, et quelle que soit l’œuvre que j’opère, il opère avec moi d’une action inséparable et nullement différente de la mienne. « Celui-ci est mon Fils » qui ne convoita pas de ravir le rang qui l’égalait à moi et ne s’en est pas emparé par usurpation ; mais demeurant dans la condition de ma gloire pour exécuter notre commun dessein de réparer la race humaine il abaissa jusqu’à la condition d’esclave l’immuable divinité. Celui-ci en qui je prends pour tout ma complaisance, dont la prédication me manifeste, dont l’humilité me glorifie, écoutez-le sans hésitation, car il est, lui vérité et vie, il est ma puissance et ma sagesse.

Saint Léon le Grand, lecture des matines.

L’icône date de 1403, elle fut réalisée lors de la consécration de l’église de la Transfiguration de Pereslav-Zalesski, qui date de 1157 et venait d’être restaurée. On y voit (ce qui est rare, mais la très grande taille de l’icône le permettait) Jésus et les apôtres montant sur la montagne, puis descendant de la montagne. La première scène renvoie à ce que Jésus avait dit et que saint Léon reprend : « Certains parmi vous ne goûteront pas la mort avant d’avoir vu le Fils de l’homme venir dans son royaume », la deuxième est celle où il dit : « Ne parlez à personne de cette vision avant que le Fils de l’Homme ressuscite d’entre les morts. »

Commentaires

  • Javel, les frères Lumière et la mère Denis sont écrasés ! Plus blanc que blanc !

  • "Dieu est lumière et ceux qu'il rend dignes de le voir le voient comme lumière" ( St Symeon)
    "L'idée essentielle est que Pierre Jacques et Jean ont vu le Christ transfiguré, leurs yeux étant changés par la puissance de l'Esprit" ( P. Evdokimov, l'art de l'icône)

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