Dans le calendrier byzantin la fête de saint Jean Chrysostome est le 13 novembre. Ce jour est celui de la translation de ses reliques. Voici les flamboyants stichères des vêpres, et le doxastikon qui les suit, par Athanasios Angelidis, en 2007 pour le 16e centenaire de sa naissance au ciel.
Τὴν χρυσήλατον σάλπιγγα, τὸ θεόπνευστον ὄργανον, τῶν δογμάτων πέλαγος ἀνεξάντλητον, τῆς Ἐκκλησίας τὸ στήριγμα, τὸν νοῦν τὸν οὐράνιον, τῆς σοφίας τὸν βυθόν, τὸν κρατῆρα τὸν πάγχρυσον, τὸν προχέοντα, ποταμοὺς διδαγμάτων μελιρρύτων, καὶ ἀρδεύοντα τὴν κτίσιν, μελῳδικῶς εὐφημήσωμεν.
Célébrons de nos chants la trompette dorée, l'instrument qui vibre au souffle de Dieu, l'inépuisable océan d'enseignements, e soutien de l'Eglise, l'abîme de sagesse, l'esprit céleste, la coupe toute en or versant des fleuves de doctrine où coule le miel et qui arrose la création.
Τὸν ἀστέρα τὸν ἄδυτον, τὸν ἀκτῖσι φωτίζοντα, διδαγμάτων ἅπασαν τὴν ὑφήλιον, τῆς μετανοίας τὸν κήρυκα, τὸν σπόγγον τὸν πάγχρυσον τὸν ὑγρότητα δεινῆς, ἀπογνώσεως αἴροντα, καὶ δροσίζοντα, ἐκτακείσας καρδίας ἁμαρτίαις, Ἰωάννην ἐπαξίως, τὸν Χρυσολόγον τιμήσωμεν.
Honorons comme il se doit saint Jean au verbe d'or, cet astre sans déclin illuminant tout ce qui vit sous le soleil des rayons de son enseignement clair, le héraut de la conversion, l’éponge toute d’or qui essuie les larmes du terrible désespoir et rafraîchit comme de rosée les cœurs consumés par le péché.
Ὁ ἐπίγειος Ἄγγελος, καὶ οὐράνιος ἄνθρωπος, χελιδων ἡ εὔλαλος καὶ πολύφωνος, τῶν ἀρετῶν τὸ θησαύρισμα, ἡ πέτρα ἡ ἄρρηκτος τῶν πιστῶν ὑπογραμμός, τῶν Μαρτύρων ἐφάμιλλος, ἰσοστάσιος, τῶν ἁγίων Ἀγγέλων Ἀποστόλων, ὁ ὁμότροπος ἐν ὕμνοις, μεγαλυνέσθω Χρυσόστομος.
Magnifions en nos hymnes l'Ange terrestre et l'homme célesge, l'hirondelle diserte au ramage éloquent, le riche trésor des vertus, la pierre infrangible, le modèle des fidèles, l'émule des martyrs, l'égal des saints anges, Chrysostome, égal par sa vie aux divins apôtres.
Οὐκ ἔδει σε Χρυσόστομε, τὴν Βασιλίδα καταλείψαντα, παροικεῖν ἐν Κομάνοις· ὅθεν θεόθεν ἠγμένη, ἡ Ἀνακτορικὴ πανδαισία, πάλιν σε ἐπανήγαγεν ἐν τοῖς βασιλείοις· εὐφράνθη δὲ ἡ Ἐκκλησία ἰδοῦσά σε, ἀνθομολογουμένη καὶ λέγουσα. Μεγαλύνει ἡ δόξα μου τὸν Κύριον, ἀποδόντα μοι τὸν νυμφαγωγόν, καὶ τὸ στήριγμα τῆς πίστεως, τὴν ὑπόληψιν τῶν ἀξιωμάτων μου, καὶ ἀνάπαυσιν τῶν ἐμῶν κροτάφων· τὸ ὕψος τῆς ταπεινοφροσύνης, καὶ βάθος τῆς ἐλεημοσύνης, καὶ πλοῦτον τῆς ἐμῆς πτωχείας, καὶ μῆκος τῆς μετανοίας. Διὸ αἰτοῦμέν σε Ὅσιε Πάτερ, τὴν εἰρήνην αἴτησαι, καὶ ταῖς ψυχαῖς ἡμῶν, τὸ μέγα ἔλεος.
Il n’était pas possible, Chrysostome, qu’ayant abandonné la reine des cités tu restes en exil à Comane ; c'est pourquoi sous la divine impulsion une fête royale te ramène vers le palais ; l'Eglise aussi se réjouit de te voir ; unanime, elle rend grâce et s'écrie : Magnifie le Seigneur, ô ma gloire, qui m'a rendu l'ami de l'Epoux, le soutien de la foi, la conception de mes décisions, le repos de mes tempes, la hauteur de l'humilité et la profondeur de la charité, la richesse de ma pauvreté, la longueur de la pénitence. Aussi, vénérable Père, nous t'en prions : demande pour nos âmes la paix et la grande miséricorde.
(Ce tropaire chante la translation à Constantinople des reliques de saint Jean Chrysostome, mort d’épuisement près de Comane sur la route de son second exil. Les chroniqueurs du temps rapportent que le Bosphore était couvert de bateaux illuminés faisant cortège au patriarche. L’empereur Théodose II, entouré de toute la cour, se mit à genoux et appliqua son front sur le cercueil, demandant pardon pour ce qu’avaient fait son père et sa mère. Et le corps de saint Jean Chrysostome fut inhumé dans l’église des Saints-Apôtres, qui était le mausolée impérial. Il fut par la suite emporté à Venise par les soldats de la 4e croisade, puis à Saint-Pierre de Rome, puis rendu à Constantinople par Jean-Paul II en 2004.)
Commentaires
13 NOVembre chez les Byzantins : vous êtes sûr ? Comme il est mort deux mois plus tôt, j'imaginerais plutôt le 13 SEPTembre, comme dans le calendrier romain de 1969.
Oui, je suis sûr. Je suis pathologiquement fâché avec les chiffres, mais pas forcément avec les mois...
Le 13 septembre ce n'était pas possible: c'est la dédicace de l'Anastasis et la vigile de la Sainte Croix (qui est une des 12 grandes fêtes). Et encore la mémoire du centurion Corneille.
Le 13 novembre fête la date de retour de son premier exil en 403
Le 30 janvier il est fêté avec Saints Basile le Grand et Grégoire le Théologien.
https://www.persee.fr/doc/rebyz_0766-5598_1966_num_24_1_1361
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MERCI !